AMERIQUE DU SUD YANOMAMI

  • Bibliographie
  • Exposition Fondation Cartier:Yanomami l’esprit de la forêt 2003
  • Exposition Fondation Carier.Claudia Andujar: La lutte Yanomami 2020

L’ethnie amérindienne Yanomami est présente tant au Brésil qu’au Venezuela et elle occupe dans les deux pays une surface presque équivalente, à chaque fois très importante (près de 84 000 km2 au Venezuela et 96 500 km2 au Brésil), et aujourd’hui protégée, bien que sous deux statuts très différents.

Ethnie la plus nombreuse à être restée isolée de la société occidentale jusqu’aux années 1970, elle a suscité une intense curiosité de la part d’anthropologues, de généticiens, ou de photographes qui lui ont consacré de très nombreux ouvrages, articles, essais, etc. Sa notoriété scientifique et l’exotisme qui l’entoure ont fait des Yanomami des icônes de la lutte pour les droits territoriaux des minorités ethniques. À ce titre, leur lutte a dépassé le cadre du Brésil ou du Venezuela pour faire la une de quelques grands quotidiens internationaux.

Bien qu’admise par les spécialistes depuis les années 1960, ce n’est qu’en 1972 que l’unicité de l’ethnie a été démontrée, à la faveur d’études linguistiques. Les parlers locaux peuvent être regroupés en quatre dialectes dont la répartition est montrée sur la carte, certains proposant d’en considérer également un cinquième, ou de découper les dialectes en plusieurs sous dialectes. Bien que le territoire occupe une zone à cheval entre le Brésil et le Venezuela et qu’eux-mêmes passent indifféremment d’un côté et de l’autre de la frontière, les cadres nationaux exogènes se sont imposés progressivement depuis les années 1950, si bien que le destin des deux parties du territoire Yanomami a pris des tournures bien différentes. Le contrôle de l’accès à ces régions lointaines, par exemple, n’a pas été géré de manière semblable dans les deux pays, de même que la présence de l’État n’y est pas la même.

Source : Le Tourneau François-Michel, 2010, Les Yanomami du Brésil,
géographie d’un territoire amérindien, Belin.

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