Liste des experts du GITPA pour la région Afrique

Afrique

BARRIERE Olivier, Docteur en droit, anthropo-juriste de l’environnement, chargé de recherche à l’Institut de Recherche pour le Développement (IRD). Ses activités de recherche se sont centrées sur la régulation juridique environnementale dans le Sud (Afrique sahélienne, Maroc et Guyane) et en France métropolitaine. Trois aspects clefs se dégagent de ses travaux: a) l’analyse d’une approche holistique du droit, par définition d’une juridicité au sein d’un pluralisme juridique; b) l’analyse et la formalisation d’un droit négocié de l’environnement ; c) l’analyse d’un régime de patrimoine commun dans une perspective de droit de la coviabilité des systèmes sociaux et écologiques. Ses principaux chantiers de recherche ont été jusqu’à présent africains et amazonien : Sénégal, Mali, Niger, Tchad, Rwanda, Mauritanie, Maroc, Guyane. Parmis ses publications: 2005, Catherine & Olivier Barrière : Bassari, de l’ocre à la lumière, coédition IRD/Romain Pages, 160 p. 2008, Olivier Barriere & Alain Rochegude(dir.), Foncier et environnement en Afrique, des acteurs au(x) droit(s), Cahiers d’Anthropologie du Droit 2008, édition Karthala, 423p

CAUVIN VERNER Corinne, docteur en anthropologie de l’Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales (EHESS), chercheuse associée au Centre d’Histoire Sociale de l’Islam Méditerranéen. Sa thèse, Au désert. Une anthropologie du tourisme dans le Sud marocain, a été publiée aux éd. L’Harmattan en 2007 avec une préface d’Alban Bensa. Sur le tourisme, elle a également publié des articles dans le Journal des Africanistes, « Les objets du tourisme, entre tradition et folklore : l’impasse des catégories » (2006), Civilisations, « Les Hommes bleus du Sahara ou l’autochtonie globalisée » (2009), les Cahiers d’études africaines, « Du tourisme culturel au tourisme sexuel : les logiques du désir d’enchantement » (2009) et L’Année du Maghreb, « Le tourisme sexuel vu du Sahara marocain, une économie de razzia » (2010). Au Maroc, où elle réside depuis 2000, elle a réalisé cinq films documentaires.

BOUTRAIS Jean, géographe, directeur de recherche émérite à l’IRD, membre associé du CEAF (Centre d’études africaines de l’EHESS). Ses domaines de recherche portent notamment sur les sociétés pastorales sahélo-soudaniennes, l’adaptation des systèmes pastoraux à la territorialisation politique de leurs espaces et le patrimoine animal dans les espaces pastoraux sahélo-soudaniens. Il a publié de nombreux ouvrages seul ou en collaboration dont, en 1995 : deux tomes de 1301 pages : « Hautes terres d’élevage au Cameroun », Paris, éd. de l’Orstom et en collaboration, aux éditions de l’IRD, en 1999 : « L’homme et l’animal dans le bassin du Lac Tchad ». en 2020 : « Vaches de temps de paix, vaches de temps de guerre (Adamaoua camerounais, Centrafrique) », in « Conflits et violences dans le bassin du lac Tchad » (IRD éditions).

CRAWHALL Nigel, docteur en sociolinguistique, diplomé de l’ Université de Mc Gill, et des Universités du Zimbabwe et de Cape Town, il a été Project manager au South African San Institute. Il est directeur du Secrétariat du Comité de coordination des organisations autochtones d’afrique (IPACC), basé à Cape Town, Afrique du Sud. Il est un consultant occasionnel de l’UNESCO Section de la culture, Division des politiques culturelles et du dialogue interculturel. Il a été directeur du programme culturel de l’Institut sud-africain pour les San.

DUMONT Gérard-François, géographe, économiste et démographe. Professeur à l’université Paris-IV, il enseigne à l’Institut de géographie et d’aménagement. Il donne des conférences sur les aspects de la géographie humaine dont l’une des composantes est la géopolitique des populations. Il a punlié de nombreux articles sur la géopolique des populations au Sahel ainsi qu’en 2018 : Géographie des populations. Concepts, dynamiques, prospectives, Paris, Armand Colin.
GANGNERON Fabrice, ingénieur en sciences humaines au CNRS. Il travaille depuis 15 ans en France et dans différents pays d’Afrique de l’Ouest sahélienne et soudanienne (Mali, Bénin, Niger, Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Sénégal). Ses démarches le rapprochent de la géographie humaine ainsi que de la socio-anthropologie du développement et de l’environnement au travers de ses thématiques de recherches : les ressources en eau et la pluralité des mondes ruraux agricoles et pastoraux. De plus, en tant que membre du laboratoire Géosciences Environnement Toulouse (GET, UMR 5563), il inscrit sa réflexion dans des problématiques de recherches à la croisée des sciences de l’environnement (du climat à l’hydrologie) et des sciences humaines et sociales. »

MOREL Cynthia, a été responsable de projet au Minority Rights Group MRG de 2002 à 2008 et co-consultant sur le conflit territorial des Endorois devant la Commission africaine des Droits de l’homme et des peuples. Elle a également assuré des conseils juridiques à l’appui de cas devant la Cour interaméricaine des droits de l’homme, les organes conventionnels de l’ONU et des tribunaux britanniques. En Novembre 2008, elle rejoint l’Open Society Justice Initiative et le programme de citoyenneté, où elle plaide sur les droits des peuples autochtones et l’apatridie.

MOUANGUE KOBILA James, Docteur en droit international. Chargé de cours à l’Université de Douala (Cameroun). Il est l’auteur d’une quinzaine d’articles et de travaux de doctrine relatifs à la lutte contre le terrorisme international, au Cycle de négociations de Doha, aux droits de l’homme, à la Communauté économique et monétaire des Etats de l’Afrique centrale, à l’accès des étrangers à la propriété foncière et à la Constitution camerounaise. Il a publié en 2009 La protection des minorités et des peuples autochtones au Cameroun. Entre reconnaisance interne contrastée et consécration universelle réaffirmée Editeur : Dianoïa

PÉROUSE DE MONTCLOS Marc-Antoine, docteur en sciences politiques, directeur de recherche à l’Institut de recherche pour le développement (IRD). Il a été rédacteur en chef de la revue Afrique Contemporaine de 2018 à 2019 et chercheur associé à Chatham House, Londres, entre 2013 et 2017, et au Peace Research Institute, Oslo (PRIO), entre 2015 et 2020. Il travaille sur les conflits armés, les déplacements forcés de population et l’évaluation de l’aide humanitaire en Afrique subsaharienne. Professeur à l’Institut français de géopolitique de l’Université Paris 8 de 2013 à 2015 et diplômé de l’Institut d’études politiques de Paris (IEP), où il a enseigné de 2003 à 2016, il a vécu plusieurs années au Nigeria, en Afrique du Sud et au Kenya et accomplit régulièrement des missions d’études en Afrique. Il est l’auteur de nombreux articles et livres dont Le Nigeria (1994), Violence et sécurité urbaines (1997), L’aide humanitaire, aide à la guerre ? (2001), Villes et violences en Afrique subsaharienne (2002), Diaspora et terrorisme (2003), Guerres d’aujourd’hui (2007), Etats faibles et sécurité privée en Afrique noire (2008), Les humanitaires dans la guerre (2013), La tragédie malienne (2013), Crises et migrations (2014), Boko Haram: Islamism, Politics, Security, and the State in Nigeria (2015), Violence, statistics, and the politics of accounting for the dead (2016), Violence in Nigeria: A qualitative and quantitative analysis (2016), Un développement humanitaire ? Les ONG à l’épreuve de la critique (2016), L’Afrique, nouvelle frontière du djihad ? (2018), Déconstruire la guerre. Acteurs, discours, controverses (2018) et Une guerre perdue : la France au Sahel (2020).

Imazighen -Tamazgha (hors Touareg)
(Maroc, Algérie, Tunisie, Lybie, Égypte)

LOUNES Belkacem, docteur en Economie, Enseignant-chercheur à l’Université de Grenoble, ancien Président du Congrès Mondial Amazigh (CMA), membre expert du Groupe de Travail sur les droits des peuples autochtones d’Afrique de la Commission Africaine des Droits de l’homme et des Peuples (CADHP) de l’Union Africaine.

FOIS Marisa, historienne, maitre assistante à l’institut de recherche sociologique de l’Université de Genève. Ses champs de recherche sont : Minorités en Afrique du Nord, Politique et identité, Décolonisation, Postcolonialisme, Histoire de l’Afrique du Nord. Elle est l’auteure entre autre de : La minoranza inesistente. I berberi e la costruzione dello Stato algerino, Carocci, 2013.et Tizi Ouzou, la ville de la contestation berbère. In: Cities and minorities in Africa. Rome : Aracne, 2011.

HANDAINE Mohamed, enseignant chercheur, docteur en histoire, écrivain, spécialiste des questions autochtones en Afrique, le changement climatique et la biodiversité. Il est parmi les leadeurs du Mouvement Culturel Amazigh depuis les années 80. l’un des fondateurs du Congrès Mondial Amazigh à Saint-Rome de Dolan en France en 1995, fondateur du Forum Mondial de la société civile basé à Genève 2002, fondateur et président de la Coordination Autochtone Francophone (CAF) basée à Québec2006, président de l’IPACC (2017 ) ( Comité de coordination des Peuples Autochtones d’Afrique) basée à Cap Town. Membre du comité de pilotage du Consortium ICCAs basé à Genève 2010. Il est également président de la Confédération des associations amazighes du sud marocain ( Tamunt n Iffus),2000. Et directeur du Centre des Etudes Amazighes Historiques et Environnementales (CEAHE). Il a publié plusieurs ouvrages portant sur l’histoire et la culture amazighe.

POUESSEL Stéphanie, Docteur en anthropologie de l’École des Hautes Etudes en Sciences Sociales (EHESS) et ATER à l’université Paris X-Nanterre. Sa thèse (2007) analyse les rapports entre identité, culture et mouvements sociaux au Maghreb sous l’angle de la revendication culturelle berbère au Maroc publié sous le titre : Les identités amazighes au Maroc Ed. Non Lieu, 2005. Chercheuse associée au Centre d’Études Africaines (CEA), Stéphanie Pouessel mène actuellement des recherches sur l’identité berbère au Maghreb et en diaspora (France). S’inscrivant dans le champ de l’anthropologie politique, son regard porte sur les identités perçues comme « minorisées » et politiquement revendiquées (“identité berbère”, “identité noire”), et sur le nationalisme et la mise en exergue des différences culturelles (émergence de la notion de “diversité culturelle”).

VERMEREN Pierre, historien français spécialiste des sociétés maghrébines, ses travaux de recherches portent sur le Maghreb contemporain. Après 8 années de vie dans le monde arabe (Maroc, Tunisie, Égypte), il est aujourd’hui Professeur en histoire du Monde arabe contemporain à l’Université de Paris I Panthéon Sorbonne et membre du l’Institut des Mondes Africains (IMAF). Il a publié de nombreux ouvrages et articles sur l’Afrique du nord et particulièrement sur le Maroc. Il est depuis 2012 : membre du Comité scientifique de la revue scientifique L’année du Maghreb et codirecteur de la collection Bibliothèque des pays d’islam aux Publications de la Sorbonne, Université Paris 1.

YACINE Tassadit, anthropologue, spécialiste de Monde Berbère. Directeur d’études à l’École des hautes études en sciences sociales (EHESS) et membre du laboratoire d’anthropologie sociale du Collège de France. Elle dirige également la revue d’études berbères Awal (« La parole ») fondée en 1985 à Paris avec l’anthropologue algérien Mouloud Mammeri et le soutien du sociologue Pierre Bourdieu. Parmi ses publications : 1988 L’Izli ou l’amour chanté en kabyle, Préface de Pierre Bourdieu, Paris, MSH. 1993 Les Voleurs de feu. Éléments d’une anthropologie sociale et culturelle de l’Algérie, Paris, La Découverte. 2001 Chacal ou la ruse des dominés. Aux origines du malaise des intellectuels algériens, Paris, La Découverte, 2006, Si tu m’aimes guéris-moi, Paris, MSH. 2010, Le retour de Jugurtha, colonisation et domination, Alger.

Personnalités autochtones Imazighen

Touareg
(Algérie, Mali, Lybie, Niger)

BADI Dida, anthropologue et maître de recherche au Centre National de Recherches Préhistoriques, Anthropologiques et Historiques d’Alger. Il a travaillé pendant longtemps sur les mutations dans la structure sociopolitique des populations nomades et sédentaires touarègues du Sahara et du Sahel (Algérie, Libye, Mali), dans la perspective de l’anthropologie historique et culturelle. Il est titulaire d’un PhD en ethnologie de l’université de Bayreuth (Allemagne). Il a travaillé sur les implications sociales et politiques de l’imposition des frontières étatiques, en Algérie et au Mali, sur l’organisation politique des communautés touarègues et leur impact sur leur rapport au territoire. Ces dernières années, Dida BADI s’est intéressé à l’étude des interactions culturelles et économiques dans l’espace sahélo-saharien. Actuellement, son champ d’intérêt porte sur les dynamiques politiques à l’œuvre au Nord Mali dans le contexte de difficiles rapports entre les Touaregs et les États centraux de la région.

CLAUDOT-HAWAD Hélène, anthropologue et linguiste, directrice de recherche honoraire au CNRS. Elle est l’auteur de nombreuses publications concernant la société touarègue. Dans une démarche comparative, elle s’est intéressée aux différentes régions du monde touareg, qu’elles soient rattachées à l’Algérie, au Mali, au Niger, au Burkina Faso ou à la Libye. Elle a étudié en particulier les modèles complexes de l’organisation socio-politique touarègue et leurs transformations historiques, les valeurs, l’identité et les représentations de cette société dans leur aspect dynamique, les manières différentes d’envisager le présent et le futur dans une période troublée, la question des droits de l’Homme et des minorités dans les formations politiques étatiques récentes.

DEYCARD Frédéric, docteur en sciences politiques. Sa thèse de doctorat, soutenue au Centre d’Etude de l’Afrique Noire (maintenant Les Afriques dans le Monde, Bordeaux) en 2011, analyse les dynamiques des mobilisations dans les mouvements de rébellion Touaregs au Niger. Son travail privilégie une approche « par le bas » et une contextualisation socio-historique des conflits ; ses recherches portent sur la microsociologie des combattants et des ex-combattants, la culture politique des hommes en armes, les mobilisations au sein des groupes armés au Sahel, et les représentations symboliques des rébellions. Depuis 1997, il a effectué de nombreux séjours dans la région de l’Aïr, au Nord du Niger, et de manière plus générale, dans le Sahel. Depuis 2011, il est chercheur associé au LAM et travaille comme consultant en anthropologie sociale et en analyse des conflits, auprès d’organismes de recherche comme l’Oxford Program for Human development Initiative (OPHI), le Small Arms Survey (Genève) ou le Groupe de Recherche et d’Information sur la Paix et la Sécurité (GRIP, Bruxelles), pour lesquels il a conduit des recherches de terrains au Tchad et au Niger. Parmi ses publications : Le Sahel : une région à l’importance internationale croissante (in, Le Sahel en crises, La Documentation française, 2012), Political culture and Tuareg mobilizations : rebels of Niger (in Understanding collective political violence, Palgrave Mc Millan, 2011), Le Niger entre deux feux (in Politique Africaine, 2008).

GAGNOL Laurent, Maître de conférences en géographie à l’université d’Artois (Arras, France) et au laboratoire Discontinuités, mes recherches portent sur l’espace saharo-sahélien, en particulier sur la région de l’Aïr au nord du Niger. Après une thèse qui s’est intéréssée au nomadisme et à la sédentarisation des Touaregs Kel Ewey, mes thèmes d’analyse actuels concernent essentiellement les activités extractives (uranium, ruée vers l’or), la géohistoire et l’urbanisation sahariennes, les traces et les pistes en milieu nomade, ainsi que les ressources pastorales et touristiques.

SAINT GIRONS Anne. Docteur en sciences politiques (Université de Paris I), spécialiste des relations internationales. Enseignante à l’IEP d’Alger de 1976 à 1981, elle quitte ensuite l’Université et vit au Cameroun, dans les Émirats Arabes Unis et aux États-Unis, sans cesser de s’intéresser aux problèmes politiques de l’Afrique, du Maghreb et du Moyen Orient. Elle a publié Les rébellions touarègues (2008, Ibis Press) à la suite de nombreux séjours sur le terrain. Traductrice de nombreux ouvrages de vulgarisation scientifique ou de sciences économiques et récemment traductrice au Tribunal pénal international pour l’ex-Yougoslavie, elle a participé à l’administration du site Temoust et est actuellement l’un des administrateurs du site Tamoudré consacré aux sociétés touarègues contemporaines.

 

Personnalités autochtones touaregues

Toubou
(Tchad, Lybie, Niger)

BAROIN Catherine, anthropologue retraitée du CNRS, poursuit ses recherches sur les deux sociétés africaines dont elle est spécialiste : les Toubou, pasteurs nomades du Sahara et les Rwa, agriculteurs du mont Méru (Tanzanie). Elle est auteur de plusieurs livres et de nombreux articles sur ces sociétés dont Anarchie et cohésion sociale chez les Toubou : les Daza Kécherda (Niger), 1985, Maison des sciences de l’homme; Gens du roc et du sable – Les Toubou, 1988, CNRS et Les Toubou du Sahara central, 2003, Vents de Sable; . Catherine. Baroin anime par ailleurs le réseau Méga-Tchad, réseau international de recherches pluri-disciplinaires dans le bassin du lac Tchad. Créé en 1984, il rassemble plus de 400 chercheurs d’une vingtaine de pays. Les actes des 16 colloques organisés en France et à l’étranger sont tous publiés. Voir : http://www.megatchad.net/index-fr.html

 

Peul M’bororo
(Niger, Mali, Tchad, Cameroun, Burkina Faso, Benin, RCA..)

AUBAGUE Serge, ingénieur agronome. Il a consacré 25 ans de sa carrière à fournir une ingénierie sociale et environnementale aux États du Niger, du Mali et du Tchad en particulier sur l’accès à l’eau en zone pastorale. Basé entre Niamey et Montpellier, il travaille pour l’ONG CARE Danemark depuis 2013 avec les principaux réseaux associatifs des éleveurs pasteurs d’Afrique de l’Ouest RBM, APESS, ROPPA, et leur membres nationaux AREN au Niger, Tassaght au Mali et CRUS au Burkina Faso, principalement sur les questions de justice foncière et climatique, d’accès par les petits producteurs au marché du lait et des sous-produits agroindustriels ou encore sur la compensation/atténuation par les industries minières de leur impact sur le pastoralisme. Il a publié une série d’article dont les plus marquants sont « Terres pastorales au Niger : les éleveurs face à la défense de leurs droits » (Grain de Sel 2018) ou encore « Réflexion sur l’évolution de la mobilité des pasteurs nomades au Tchad : sédentarisation ou transhumance ? » (Nomadic Peoples, 2013), « Difficultés de transhumance des chameliers dans le Tchad central liées aux aléas climatiques » (Sécheresse, 2011) et « Économie et fiscalité pastorales : le cas du commerce d’exportation des bovins sur pied du Tchad vers le Nigeria » (LRVZ, 2011).

BOUBA Hawe Hamman ,spécialiste des droits de l’homme et de l’action humanitaire, titulaire d’une maîtrise en droits de l’homme et droit humanitaire; de l’Université catholique d’Afrique centrale. Consultant sur la problématique du genre, de la jeunesse, des minorités et des droits de l’homme avec la GIZ sur la conceptualisation du Projet sur le développement rural (PADER) dans les régions du Nord et de l’Adamaoua au Cameroun. Commissaire aux droits de l’homme: Commission nationale des droits de l’homme et de la liberté du Cameroun (CNDHL). Expert autochtone Groupe de travail sur la population / les communautés autochtones de la Commission africaine des droits de l’homme et des peuples (WGIP).

DIALLO Amadou, diplômé d’une maitrise en géographie, de l’université de Bamako, et d’un Master 2 professionnel en gestion intégrée des ressources en eau du 2IE (Institut international de l’eau et l’environnement de Ouadougou). Il a été gestionnaire du patrimoine culturel des populations pastorales et consultant pour plusieurs bureaux d’études dans le cadre du développement local, du pastoralisme et en système d’information géographique et cartographie. Depuis 2015, il évolue dans le monde humanitaire au sein des ONG internationales dans le cadre du suivi-évaluation des projets de développement, de la gestion de la sécurité dans des endroits hostiles, de l’analyse du contexte sécuritaire sahélien, et la facilitation de l’accès humanitaire.

DIALLO Ghislaine. pastoraliste. Ses domaines de compétence sont la culture et identités des éleveurs pasteurs du Sahel, la recherche sur les environnements aride et semi arides du Sahel, la sensibilisation et mobilisation pour lutter contre le réchauffement climatique. A ce titre, elle a fondé l’association « Sahel’nature et culture des bergers » qui organise des Colloques et rencontres avec pour objectif de sensibiliser sur les cultures des éleveurs nomades, sur leur identité afin de sauvegarder à la fois leur environnement et leur mode de vie ancestrale. En plus de l’élevage pastoral qui permet de préserver les environnements arides, les éleveurs nomades sont surtout des poètes (peuls), des musiciens (touaregs), des artisans (bijoux touaregs), des danseurs (gereewol). Ce sont des peuples qui valorisent leur idéal de vie ascétique par un profond attachement à l’art.

DIALLO Issa, maître de recherches (CAMES) à l’Institut des sciences des sociétés du CNRST-Burkina Faso. Ses parents, éleveurs peuls, sont transhumants saisonniers au Burkina Faso, ou transhumants nomades au Togo, Ghana ou Côte d’Ivoire. Il est,depuis 2012, le secrétaire chargé du pastoralisme et des conflits à l’Association Tabital Pulaaku International, une association de promotion de la langue et de la culture peules, présente dans 24 pays. Auteur de nombreux articles sur les violences faîtes aux pasteurs nomades, Ii est titulaire d’un doctorat de linguistique de l’Université de Ouagadougou et d’un PhD en psychopédagogie de l’Université de Montréal. Il est depuis 2015, le directeur régional de la recherche scientifique et de l’innovation du Centre (Ouagadougou), également en charge des Régions du Centre sud et du Plateau central du Burkina Faso.

 

KERVELLA – MANSARÉ Yassine, docteure en anthropologie, inscrite sur la liste d’aptitude aux fonctions de Maître de Conférences. Chargée de cours à l’Université de Bretagne Occidentale, elle y est chercheure associée au CRBC et au LABERS. Spécialiste du monde peul, ses axes de recherche portent sur les inégalités sociales, la ritualité du veuvage féminin, les rites funéraires, les sacrifices d’animaux, l’excision, l’immigration. A Brest, elle intervient par ailleurs à l’ITES, à l’ENIB et en anthropologie médicale auprès de l’IFSI et l’ESF- CHRU. Parmi ses publications – 2012 : Veuvage féminin et sacrifices d’animaux dans le Fouta-Djalon (Guinée), Traditions en changement, Paris, L’Harmattan – 2014 : Pulaaku. Le code d’honneur des Peuls, Paris, L’Harmattan – 2014 : « L’espace du Peul : dehors est sa maison », dans Terrae incognitae. Conflits et controverses autour des derniers espaces dits sauvages », Rennes, PUR – 2016 : « Le lait de la brousse. Le Peul, sa femme et l’aliment sublime », dans les Actes du colloque de Rennes. Se nourrir. Pratiques et stratégies alimentaires -. -2020 : « Le Peul au miroir de sa vache » dans Actes du colloque Rouen, Réseaux et Société (CTHS).

KINTZ Daniele, anthropologue et linguiste. Membre fondateur du LESC, Laboratoire d’ethnologie et de sociologie comparative, Université de Paris Ouest Nanterre La Défense, France, elle est anthropologue consultante, avec spécialisation ethnolinguistique, recherche fondamentale et appliquée au développement. Pays de travail de terrain : tout le Sahel, surtout Burkina Faso, Mali, Niger ainsi que République centrafricaine et Tchad, plus ponctuellement Ethiopie et Nigéria. Principaux thèmes : les sociétés peules, les systèmes fonciers ruraux, toutes les formes d’exploitation de l’environnement rural, avec l’accent mis ces deux dernières décennies sur l’orpaillage. Plus d’une centaine de titres de publications et rapports.

KOUSSOUMNA LIBA’A Natali, docteur en Géographie de l’Université Paul-Valéry Montpellier III en France en 2008. Sa thèse a porté sur la gestion des ressources naturelles et des territoires par les éleveurs mbororo sédentarisés au Nord-Cameroun. Il a publié un ouvrage sur Les éleveurs Mbororo du Nord-Cameroun : une vie et un élevage en mutation aux Editions L’Harmattan et de nombreux articles et communications sur les questions autochtones, notamment les Mbororo de l’Afrique centrale. Il a également coordonné et participé à des projets et programmes de recherche et de développement sur les Mbororo et les problèmes environnementaux et climatiques. Membre de plusieurs comités et institutions scientifiques internationaux, il collabore à l’évaluation d’articles et d’ouvrages. Il enseigne depuis 2009 au Département de Géographie de l’Université de Maroua dans l’Extrême-Nord du Cameroun et encadre des travaux de niveau Master et thèse.

LASSIBILLE Mahalia.Docteur en Anthropologie Sociale de l’EHESS de Paris, mène ses recherches sur les danses des WoDaaBe, Peuls nomades du Niger. Après avoir analysé les dynamiques identitaires à partir de leurs pratiques dansées, ce travail l’a conduite à questionner les catégories de « danse africaine » et de « danse africaine traditionnelle ». Elle étudie actuellement les danses des WoDaaBe qui prennent désormais place dans des circuits internationaux et envisage les recompositions locales qu’elles entraînent. Elle a publié plusieurs articles dont « L’homme et la vache dans l’esthétique des Peuls WoDaaBe » (L’homme et l’animal dans le Bassin du lac Tchad, C. Baroin et J. Boutrais (éds.), IRD, 1999), « « La danse africaine », une catégorie à déconstruire » (Cahiers d’Etudes Africaines, XLIV (3), septembre 2004), « Danser en réseaux. Les danses des WoDaaBe, circuits internationaux et articulations locales » (Autrepart, IRD).

LONCKE Sandrine, ethnomusicologue africaniste, maître de conférences au Département de musique de l’Université Paris 8 – Saint-Denis et membre du Centre de recherche en ethnomusicologie (CREM-LESC, CNRS). Que ce soit par l’écrit, l’audiovisuel ou le multimédia, elle place au cœur de ses préoccupations l’étude et la transmission des patrimoines immatériels des sociétés minoritaires. Lors d’un premier travail d’enquête mené auprès des Peuls JelgooBe du nord-Burkina Faso, elle analyse le rapport à la musique et les conceptions esthétiques de cette société à la lumière de son mode d’organisation socio-politique et de son système de valeurs (Loncke 1996, 1997, 1999). C’est ensuite à une société nomade lignagère qu’elle consacre ses recherches, avec une étude des rapports entre performance musicale et processus de constructions identitaires chez les Peuls nomades WoDaaBe du Niger (2009, 2015). Ses travaux chez les WoDaaBe ont aussi donné lieu à un ouvrage photographique en collaboration avec Jean-Marc Durou (2000), et à un film dédié à leurs cérémonies rituelles : La danse des Wodaabe (Grand Prix Nanook-Jean Rouch 2010). Actuellement engagée dans un programme de recherche pluridisciplinaire, elle documente les pratiques musicales des sociétés du Moyen-Chari, au sud du Tchad (Programme “DOBES – Documentation of endangered langages”).

SEYDOU Christiane, agrégée de grammaire, diplômée de l’INALCO (langue peule et langue haoussa, thèse de 3ème cycle en littérature peule), directeur de recherche honoraire au CNRS (ERA246, CNRS-INALCO, Langage et culture en Afrique de l’Ouest, puis LLACAN, UMR 7594) a consacré ses recherches à la langue et la littérature peules du Massina (Mali) dans la Boucle du Niger. Outre son intérêt pour la lexicologie (Dictionnaire pluridialectal des racines verbales et Dictionnaire du fulfulde du Massina) elle a surtout voulu illustrer les différents genres littéraires pratiqués (contes, épopées, poésie religieuse et profane, poésie pastorale) en en publiant les textes les plus représentatifs prioritairement en édition bilingue (une quinzaine d’ouvrages) et des présentations et analyses (une soixantaine d’articles).
Présidente de l’Association Classiques africains, elle s’occupe de l’édition bilingue du patrimoine littéraire africain.
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Personnalités Peul M’bororo

Pygmées
(Afrique centrale et Région des Grands lacs)

BAHUCHET Serge, ethnologue, Directeur du laboratoire Eco-Anthropologie et Ethnobiologie au CNRS. Ses recherches portent sur l’adaptation des sociétés humaines au milieu forestier tropical par une méthode ethnobiologique abordant l’étude des savoirs et des savoir-faire. Il travaille, d’une manière comparative, en équipe pluridisciplinaire, associant des chercheurs en science de l’homme et en science de la vie. Ses principaux terrains sont Afrique centrale (Cameroun, Gabon : Pygmées et agriculteurs) et la Guyane française. Il a publié de très nombreux ouvrages en particulier sur les pygmées d’Afrique centrale

BAYENI Emmanuel, expert en protection des droits des peuples autochtones auprès des Organisations internationales (Agences des Nations Unies, Union Européenne, etc.) et Organisations Non Gouvernementales. Il est diplômé en droit international et européen des droits fondamentaux (Université de Nantes), en science politique et relations internationales (Université Jean Moulin, Lyon III) et en droits de l’homme et action humanitaire (Université catholique d’Afrique centrale de Yaoundé). Il est en outre diplômé en Histoire et en journalisme (Université Marien Ngouabi de Brazzaville). Il Dirige le Centre des Droits de l’Homme et du Développement (CDHD). En République du Congo, il a coordonné la rédaction de loi n°5-2011 du 25 février 2011 portant promotion et protection des droits des populations autochtones, facilité les différents travaux de rédaction des Plans successifs d’amélioration de la qualité de vie des populations autochtones (2009-2013 ; 2014-2017), ainsi que ceux de création du Réseau National des Populations Autochtones du Congo (RENAPAC).

BIGOMBE LOGO Patrice, politiste, enseignant-chercheur au Groupe de recherches administratives, politiques et sociales (GRAPS) de l’Université de Yaoundé II (Cameroun), chercheur permanent à la Fondation Paul Ango Ela pour la géopolitique en Afrique centrale (FPAE) et directeur du Centre de recherche et d’action pour le développement durable en Afrique centrale (CERAD). Il est enseignant associé à la Faculté des Sciences Juridiques et Politiques de l’Université de Yaoundé II, à la Faculté des Sciences Sociales et de Gestion de l’Université Catholique d’Afrique centrale et au CRESA-Forêts-Bois de l’Université de Dschang et à la Faculté des Sciences de l’Université de Yaoundé I. Ses travaux de recherche portent sur la sociologie de l’Etat, les politiques publiques de gestion des ressources naturelles, la reconnaissance et la survie des chasseurs-cueilleurs « Pygmées » d’Afrique centrale. Il a publié de nombreux ouvrages et articles.

DUDA Romain, doctorant en ethnoécologie à l’Institut des Sciences et Technologies Environnementales (ICTA) de l’Université Autonome de Barcelone, et associé au laboratoire Eco-anthropologie et Ethnoécologie du Musée de l’Homme (CNRS-MNHN, Paris). Ses intérêts portent sur l’anthropologie de la conservation, les systèmes de savoirs locaux et les relations homme-animal, notamment chez les populations Pygmées. Sa thèse déposée en juin 2017 s’intitule « Ethnoecology of Hunting in an Empty Forest. Practices, Local perceptions, and Social Changes among the Baka of Cameroon ». Celle-ci propose une analyse des changements affectant les aspects sociaux et économiques de la chasse chez les Pygmées Baka du Sud-Est Cameroun, dans le contexte de déclin de la faune sauvage et de commerce de viande de brousse. Il étudie également les relations entre les acteurs de la conservation et les Baka, notamment les perceptions de ces derniers face aux mesures répressives de protection de la faune à l’oeuvre sur leur territoire.

EPELBOIN Alain, Ethnologue, médecin, vidéographe, spécialisé dans les domaines de l’anthropologie du corps, de la santé, de la maladie, du malheur et du « guérissage » et de l’anthropologie appliquée à la santé individuelle et publique. Ses principaux terrains anthropologiques « en veilleuse et/ou actifs », dans l’ordre chronologique, sont : – le Sénégal oriental depuis 1976: Peuls, Malinkés, Tendas de la région de Kédougou, malades et guérisseurs ; – l’agglomération urbaine de Dakar depuis 1979, Joal depuis 1993 : populations en limite de subsistance, habitants de la décharge à ordure de Dakar-Pikine, malades, guérisseurs et soignants médico-sociaux, personnes vivant avec la séropositivité… ; – l’Afrique centrale : Pygmées et Villageois forestiers, malades et guérisseurs, en République centrafricaine depuis 1980, soit une quinzaine de missions, trois missions au Gabon entre 2006 et 2008, – les épidémies de fièvre hémorragique à virus Ebola et Marburg en Afrique centrale (Cuvette Ouest de la République du Congo février, juin et décembre 2003, juillet 2008, Angola 2005, République démocratique du Congo 2007 et sept 2012).

FÜRNISS Susanne, ethnomusicologue, Directrice de Recherches au CNRS rattachée au laboratoire Éco-anthropologie et ethnobiologie du CNRS-Museum National d’Histoire Naturelle. Après ses débuts en RCA, elle travaille depuis 1999 au Cameroun. Ses recherches portent sur les musiques traditionnelles des populations pygmées et de leurs voisins. En RCA, elle a travaillé sur la musique des Aka de la Lobaye ; au Cameroun, elle travaille sur l’interaction musicale et rituelle des Baka avec leurs voisins Nzimé, Bangando et Kwelé, d’une part, et des Gyéli avec leurs voisins Ngoumba et Mabi de l’autre. Elle est co-éditrice de l’Encyclopédie des Pygmées Aka et de nombreux articles sur les musiques aka et baka. Elle dirige des thèses à l’Université de Paris Ouest Nanterre.

GALLOIS François-Philippe, réalisateur de documentaires, auteur du film « Les Pygmées Bagyéli à la Lisière du Monde ». Suite au tournage de ce film il devient membre actif du FONDAF, association qui scolarise 150 enfants Pygmées Bagyéli à Bipindi, au Sud du Cameroun. Depuis 2009 : secrétaire général du FONDAF. Cette scolarisation des Bagyéli se fait actuellement dans un contexte d’industrialisation (concessions minières, agro-industries, construction du port en eau profonde de Kribi)

GALLOIS Sandrine, éco-anthropologue. Elle a menée une thèse doctorale au Laboratoire d’Eco Anthropologie et Ethnologie du MNHN sur la dynamique culturelle des Baka du Cameroun, et tout particulièrement sur les processus d’acquisition des savoirs écologiques locaux chez les enfants. Ayant réalisé des missions prolongées sur le terrain parmi des sociétés autochtones – au Pérou et au Cameroun -, elle utilise une approche interdisciplinaire et combine données qualitatives et quantitatives. Ses intérêts de recherche sont liés à la diversité bio-culturelle, l’enfance, l’apprentissage et l’interface entre science et politique. Elle est chercheure post doctorante à l’Universitat Oberta de Catalogne à Barcelone
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GILBERT Jérémie, professeur en droit de la personne à l’Université de Roehampton (Royaume-Uni). Il a publié de nombreux ouvrages et articles sur les droits des peuples autochtones, particulièrement en ce qui concerne leur droit à la terre et aux ressources naturelles. Il a été consultante pour plusieurs organisations internationales. Il a été l’un des experts indépendants invités au Séminaire d’experts des Nations Unies sur les traités et autres arrangements entre les États et les peuples autochtones (2006) et a été consultant pour le Mécanisme d’Experts sur les droits des peuples autochtones (2015). Il collabore régulièrement avec des organisations non gouvernementales qui appuient les droits des peuples autochtones. Il a été vice-président du conseil international du Groupe de travail international pour les affaires autochtones (IWGIA) (2009-2015). Jérémie travaille avec de nombreuses communautés autochtones à travers le monde, il est actuellement impliqué dans de nombreux litiges en tant qu’expert juridique devant de nombreuses juridictions.

KOULANINGA Abel, docteur en Sciences de l’ Education de l’Université René Descartes Paris V Sorbonne. Il a été enseignant chercheur à l’Université de Bangui (Centrafrique) et auteur de plusieurs plublications, notamment en anthropologie de l’éduaction. Entre autres, « L’éducation Chez les Pygmées de Centrafrique » aux Editions l’Harmattan. Dans le cadre de la valorisation des peuples autochtones, il a présenté à la conférence modiale de l’Unesco à Jomtien en ThaÏland, des travaux sur les Aka de Centrafrique, particulièrement leur identité et la nécessité de préserver leur environnement. Il a ensuite contribué à la proclamation et à l’incrisption de la tradition orale des pygmées Aka au patrimoine mondial. Il collabore avec GITPA à l’élaboration du livre : Quel devenir des peuples autochtones pygmées à l’orée du 21ème siècle ?

LOYOMBO ESIMOLA Willy, docteur en Philosophie de l’Université catholique de Louvain (Belgique). Défenseur des peuples autochtones, spécialiste de la sociologie des peuples autochtones, il est le créateur de deux revues importantes pour la promotion des savoirs et des savoir-faire des peuples autochtones : – la Revue Africaine des Peuples Autochtones (RAPA), publiée par La Dynamique des Groupes des Peuples Autochtones, et Forêts Africaines – Tabernacle des Savoirs (FOATAS), publiée conjointement par l’Organisation d’accompagnement et d’appui aux Pygmées (OSAPY) et Forest Peoples Programme.. Il est le Coordonnateur de l’Organisation d’accompagnement et d’appui aux Pygmées (OSAPY), Conseiller technique principal du Réseau des populations autochtones et locales pour la gestion durable des écosystèmes forestiers (REPALEF), cofondateur du Réseau ressources naturelles (RRN), de la Dynamique des groupes des peuples autochtones (DGPA) et du Groupe de travail climat REDD (GTCR) en RDC. Il est co-auteur en 2017 de : Les peuples autochtones de la RDC. Histoire d’un partenariat.

LE BOMIN Sylvie, docteur en ethnomusicologie de l’EHESS et Maître de Conférences au Museum National d’Histoire Naturelle. Après avoir commencé sa carrière en République Centrafricaine sur la musique des populations Gbaya et Banda, elle travaille depuis 2000 au Gabon. Elle y a conduit différents programmes de recherche dont plusieurs sur l’origine et la diversité biologique et culturelle des populations pygmées du territoire. Les recherches qu’elle a menées avec ses collègues du Museum et de l’Université Omar Bongo de Libreville ont permis d’établir la première cartographie des populations pygmées du Gabon avec un inventaire de leurs langues et de leurs pratiques musicales. Les recherches de Sylvie Le Bomin sont orientés sur l’identité musicale des populations de tradition orale et des questions d’évolution musicale. Elle dispense son enseignement au niveau Master aussi bien au Museum National d’Histoire Naturelle à Paris qu’au Département d’anthropologie de l’Université Omar Bongo de Libreville. Elle est l’auteur de nombreux articles ainsi que de livres et de disques sur les patrimoines musicaux du Gabon.

LUEONG Glory M., docteur en en sociologie du développement. Sa thèse portait sur les questions d’appartenance et de participation au développement par les Baka qui vivent à l’Est Cameroun. Elle est attachée de recherche au Centre International d’Etudes Supérieures de la Culture (GCSC) Giessen Allemagne, où elle travaille sur «Grappling with ‘Egalitarian Ethos’, Chieftaincies, Elitism and Patronage Relations : A study among the Baka, Bakola and Bedzang ‘Pygmies’ in Cameroon». Elle est également membre du Réseau Africain de Bonne Gouvernance du Service allemand d’échanges universitaires, où elle contribue aux questions de gouvernance participative des ressources naturelles en Afrique. Elle est l’auteur du livre « The forest People without a Forest. Development Paradoxes, Belonging and Participation of Baka in East Cameroun »2017 Berghahn Books..

QUÉTU Zoé, doctorante en science politique au laboratoire Les Afriques dans le Monde (Institut d’Études Politiques de Bordeaux). Sa thèse, dirigée par Vincent Bonnecase et Bernard Leloup (Université Saint Louis, Bruxelles), s’intitule : « Les Twa du Burundi, quand des mobilisations s’articulent autour de l’autochtonie ». Ses recherches portent sur la fabrique des identités collectives et sur les formes de subjectivation des populations subalternes.

ROBILLARD Marine, docteur en ethnoécologie du Muséum d’histoire naturelle de Paris. Sa thèse, intitulée « Pygmées Baka et voisins dans la tourmente des politiques environnementales en Afrique centrale » (sous la direction de Serge Bahuchet), s’intéresse aux projets de conservation de la biodiversité, aux ONG environnementalistes et de défense des populations autochtones, aux relations entretenues entre les Pygmées et leurs voisins « non pygmées » ainsi qu’aux processus d’appropriation des projets de développement et de conservation dits participatifs. Ses principaux terrains sont en Afrique centrale (Cameroun et Gabon) mais elle a également travaillé en Afrique de l’ouest et en Mélanésie. Elle est experte déléguée par le Muséum d’histoire naturelle auprès de la CDB sur les questions de viande de brousse et co-fondatrice d’AnthropoLinks, un bureau d’étude associatif dont l’objectif est de lier recherche et action de terrain ainsi que de valoriser l’anthropologie et les apports de la recherche auprès des collectivités et des entreprises.

ROZZI Ramirez Fernando, directeur de recherche au CNRS en anthropologie évolutive, est spécialiste sur les changements de la croissance au cours de l’évolution des hominidés et leurs rapports avec l’environnement ainsi que sur la diversité de la croissance chez l’homme moderne. Depuis une dizaine d’années, il conduit des études sur la croissance des pygmées, notamment les Baka, et coordonne une équipe multidisciplinaire. Nombreux travaux de terrain, en Afrique notamment au Cameroun et en Rép. Centrafricaine. Ses travaux ont montré que les pygmées Baka présentent une croissance particulière entre la naissance et l’âge de 2 ans, ce qui les différencie des pygmées de l’Est africain. Il a été le premier à postuler que le phénotype pygmée a été acquis indépendamment à l’Est et à l’Ouest résultant donc d’une convergence évolutive et certainement déterminé pour l’influence de l’environnement car tous les groupes habitent la forêt équatoriale.

VERDU Paul, anthropologue généticien, membre du laboratoire Eco Anthropologie et Ethnobiologie du CNRS. Ses recherches portent sur l’origine et l’histoire démographique des populations humaines modernes, ainsi que sur l’influence des comportements socioculturels sur la distribution de la diversité génétique et sur les processus d’adaptation biologiques influencés par la sélection naturelle chez l’homme. Ses travaux sont marqués par une forte interdisciplinarité avec l’anthropologie physique, biologique et culturelle (de la construction des problématiques à l’analyse conjointe des résultats en passant par le travail de terrain pluridisciplinaire). Ses principaux terrains de recherche sont l’Afrique Centrale et le Cap Vert. Il a notamment publié plusieurs articles sur la diversité génétique et l’histoire du peuplement « pygmées » et « non-pygmées » en Afrique Centrale.

YEBEGA AYISSI Jean Magloire. titulaire du Master en Science de l’Éducation et du DEA/Master en Droit Public International et Communautaire des Universités Camerounaises, où il rédige son Doctorat(PhD) en Droit Public. Il a également obtenu un Diplôme en Gestion de Projets en ligne. Depuis lors, il est chercheur à la Fondation Africaine pour la Science et la Culture (FASC). En outre, il se penche sur plusieurs intérêts de recherche parmi lesquels, la protection des droits des Peuples Autochtones d’Afrique Centrale. Membre de la Société Québécoise de Droit International(SQDI), du Réseau Francophone de Droit International(RFDI) et de l’Association des Jeunes pour la Promotion et la Défense des Droits des Peuples Autochtones d’Afrique(AJPDPA) ; parallèlement, il est enseignant des Instituts Privées d’Enseignement Supérieur(IPES) au Cameroun, et auteur d’articles scientifiques.

 

Personnalités pygmées

 

Pasteurs nomades et transhumants
(Corne de l’Afrique, Afrique de l’est)

DELMET Christian, anthropologue, chargé de Recherche 1ère classe (CNRS) retraité, 
membre de l’équipe de Paris du CEMAf ( Centre d’étude des mondes africains), a été responsable de l’antenne du CEDEJ ( Centre d’études et de documentation économique, juridique et sociale ( M.A.E / CNRS)) à Khartoum de 1998 à 2002 et membre de la commission d’enquête internationale sur l’esclavage, les enlèvements et le travail forcé au Soudan en 2002 ( US State Department, Bureau of African Affairs). Parmis ses thèmes de recherche: Droit foncier et agriculture traditionnelle, Systèmes de parenté et de mariage, Islam et religions africaines, Relations interethniques, Construction de l’État. Son terrain est le Soudan, il s’intéresse à la politique menée des gouvernements de Khartoum et de Juba à l’encontre des peuples du Nord et du Sud du Soudan.

ECZET Jean-Baptiste, après un master en Sciences des religions et sociétés (mention Anthropologie) à l’EHESS (2006) et un master en Arts politiques à Sciences Po (2012), Jean-Baptiste Eczet a obtenu un doctorat d’Anthropologie à l’EPHE (2013) récompensé par le Prix de thèse du musée du quai Branly. Il a ensuite été post doctorant Musée National du Brésil (2014-2015) et à l’EHESS (2016-2017). Ses recherches portent principalement sur les institutions politiques et le pastoralisme des populations agropastorales de la basse vallée de l’Omo en Ethiopie. A partir d’un travail initié auprès des Mursi il y a plus de 10 ans, il s’attache à décrire les pratiques du quotidien qui préparent les formes et les actions politiques, et qui renouvellent notre compréhension du pastoralisme. Sa monographie est en cours d’édition en anglais. Il s’attache aussi à dénoncer certains stéréotypes sur l’Afrique, notamment par des travaux ayant porté sur les athlètes est-africains et la statuaire. En 2016, il réalisa une mission ethnographique dans la « Jungle » de Calais auprès de migrants soudanais dans le cadre d’une mission interministérielle.

GASCON Alain. Géographe. Professeur émérite à l’Institut français de géopolitique (IFG)-Université Paris 8. Centre de recherche et d’analyse géopolitique (CRAG)-Université Paris 8, EA 353.Ancien chargé de cours de civilisation (INALCO). Thèse et HDR (géographie) sur l’Éthiopie (Université Paris 1), diplômes d’amharique et de somali (INALCO). Professeur invité (2005), Université de Hambourg : Fondation Hiob Ludolf et Encyclopaedia Aethiopica. Recherches sur la géographie culturelle et la géopolitique des recompositions identitaires, politiques et territoriales dans la Corne de l’Afrique, en mer Rouge (piraterie) et en Afrique de l’Est. Participations à de nombreux colloques. Contributions à Hérodote, Outre-terre, Autrepart, Cahiers d’études africaines, Sécurité globale, Afrique contemporaine, Politique étrangère, Diplomatie, Pount… Publication de deux livres • Sur les hautes terres comme au ciel. Identités et territoires en Éthiopie, Paris, Publications de la Sorbonne, 2006. • La Grande Éthiopie, une utopie africaine. Éthiopie et Oromie, l’intégration des hautes terres du Sud. Paris, CNRS éditions, 1995.

LAVERGNES Marc, Géopolitologue spécialiste du Moyen-Orient et de la Corne de l’Afrique, directeur de recherche au CNRS. Après ses études de géographie en Syrie (1973-1975) et en Egypte (1978-1980), il a dirigé plusieurs instituts de recherche français au Soudan (1982-1988), au Liban et en Jordanie (1988-1990) puis en Egypte (2008-2011). Conseiller politique et juridique de la mission tripartite de cessez-le-feu dans les monts Nouba au Soudan (2002), puis coordinateur du groupe d’experts du Conseil de Sécurité pour le Darfour (2006), il a été administrateur de l’association Médecins Sans Frontières-France (2005-2008). Il préside les associations « Recherche et ressources humanitaires » et « Vigilance Soudan ».

 

PERON Xavier, Anthropologue politique, écrivain et conférencier, il est l’un des spécialistes mondiaux des Maasaï. Il a écrit sept ouvrages dont sa thèse de doctorat  » L’Occidentalisation des Maasaï du Kenya » publié en 2 volumes chez L’Harmattan et « Je suis un Maasaï », Arthaud Flammarion, traduit en Allemand) .et coréalisé deux films de 52’ sur les Maasaï : Maasaïitis (avec Cédric Klapisch) et Maasaï, Terre interdite (avec Kristin Sellefyan) : pour lequel il a obtenu le grand Prix du public au festival des 7 Laux 2007, et le Prix Etoiles de la SCAM 2008. Xavier Péron est aujourd’hui devenu un transmetteur de leur Spiritualité auprès des Occidentaux dans le but de la faire connaître du grand public.www.xavierperon.com

PRUNIER Gérard, Historien et politologue, spécialiste de l’Afrique de l’Est, des Grands Lacs et du Soudan A fait ses études en France et aux États-Unis, il pratique l’Afrique de l’Est depuis le début des années 1970. Auteur de nombreux articles et livres sur cette région, il a écrit en 1995 un ouvrage de référence sur le génocide rwandais. Chercheur au CNRS, Gérard Prunier a dirigé entre 2001 et 2006 le Centre français d’études éthiopiennes (CFEE) à Addis-Abeba. Il a publié L’Éthiopie contemporaine aux éditions Kharthala.

San
( Bostwana, Namibie, Afrique du sud, ..)

HAYS Jennifer, travaille avec les communautés San au Botswana et en Namibie depuis 1998, 
en tant que chercheur et en tant que consultant dans le domaine de la création
et l’évaluation de projets d’éducation et initiatives au sein des communautés. 
Sa thèse de doctorat en anthropologie (State University of New York, Albany, 
2007) examine les questions liées à la transition des enfants et les jeunes des
Nyae Nyae Ju|’hoansi au système d’éducation formel. Ses publications récentes et domaines de recherche explorent les questions liées aux droits des autochtones et à l’éducation, les savoirs autochtones, et les droits à la terre ainsi que les moyens de subsistance économique. De 2007 à 2010, elle a obtenu une bourse de recherche en études comparatives autochtones, dans le département d’archéologie et d’anthropologie sociale à l’Université de Tromsø, en Norvège. Elle est membre du programme SOGIP.

PORTEILLA Raphael, maître de conférences en Science politique à l’Université de Bourgogne et membre du Centre de Recherche en Droit et Science Politique (CREDESPO). Lors de ses travaux sur l’Afrique australe, il a été amené à s’intéresser à la problématique des Peuples autochtones. Par la suite avec un groupe de travail associant Jean-Claude Fritz, Gérard Fritz, Frédéric Deroche et d’autres chercheurs, il a co-organisé plusieurs séminaires de réflexions débouchant sur deux ouvrages : en 1997 portant sur  » L’Humanité face à la mondialisation » et en 2006 consacré à « La nouvelle question indigène. Peuples autochtones et ordre mondial » parus chez l’Harmattan. Entre 2003 à 2007 avec F. Deroche, il a codirigé le programme de formation en droits de l’homme pour les peuples autochtones du monde francophone, réalisé en partenariat avec le Haut Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme et l’UNESCO.

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