L'AUTONOMIE GOUVERNEMENTALE
DES PEUPLES AUTOCHTONES

Autonomie : Possibilité de décider pour un organisme, un individu, sans en référer à un pouvoir central, à une hiérarchie, une autorité. (définition du petit Larousse)

Le droit des peuples autochtones à disposer d’eux-mêmes dans le cadre des États s’affirme souvent sur deux plans à la fois : ils demandent 1) une plus large autonomie, et 2) une plus large représentation au sein des organes de décision de l’État. Ces deux expressions du droit des autochtones à disposer d’eux-mêmes correspondent exactement, semble-t-il, aux deux piliers du fédéralisme : l’autonomie et le partage du pouvoir. L’État fédéral constitue à maints égards un cadre dans lequel les peuples autochtones peuvent facilement disposer d’eux-mêmes.

Photo : GITPA
Mali

Leur aspiration à une plus large autonomie peut se réaliser dans le cadre d’un gouvernement régional quand la population autochtone est majoritaire dans une région. Les peuples autochtones peuvent aussi exercer leur droit ancestral à l’autonomie en négociant des accords intergouvernementaux. D’autre part, pour qu’ils soient plus largement représentés, comme ils le demandent aussi, au sein des organes de décision de l’État (partage du pouvoir), on peut réserver aux peuples autochtones un certain nombre de sièges dans les assemblées législatives de la fédération, créer un parlement pour les autochtones, instituer des mécanismes publics de règlement des différends qui soient adaptés à leurs besoins, élaborer des procédures de conclusion et de renouvellement des traités ; on peut enfin associer les autochtones aux relations intergouvernementales au sein de l’État fédéral.

Source : Les peuples autochtones : autonomie et relations intergouvernementales, David C. Hawkes, Revue internationale des sciences sociales 2001- 1 (n° 167)| ISSN 3034-3037 | ISSN numérique : en cours | ISBN : 2-86586-891-5 | page 167 à 176

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