AGRO-CARBURANTS
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- WEB Doc: agrocarburant au Guatemala
Selon les participants au Forum permanent des Nations Unies sur les Questions Autochtones (UNPFII), qui s’est réuni à New York en mai 2011, la demande mondiale en biocarburant détruit les terres et les vies des peuples autochtones. Un rapport présenté au Forum dénonce la recrudescence des violations des droits de l’homme, des déplacements et des conflits provoqués par la spoliation des terres et forêts ancestrales pour y produire du biocarburant.
L’un des auteurs du rapport, Victoria Tauli-Corpuz, Présidente du Forum, a déclaré que si elle continue à ce rythme, l’expansion des biocarburants menacera les terres et les modes de vie de 60 millions de membres de communautés autochtones du monde entier.
Le palmier à huile est la plus dévastatrice des plantes utilisées pour produire du biocarburant.
En Malaisie, plusieurs millions d’autochtones sont déjà affectés par de telles plantations, tout comme en Indonésie, où plus de 6 millions d’hectares ont été plantés, principalement en territoire autochtones .
En Colombie, des milliers de familles, la plupart autochtones, ont été violemment expulsées de leur terre pour y cultiver le palmier à huile et autres plantes pour biocarburant.
La Malaisie, l’Indonésie et la Colombie sont en train de planifier l’extension de leurs plantations de palmier à huile. L’Indonésie a annoncé qu’un projet de plantation à Bornéo impliquera le déplacement de près de 5 millions d’autochtones et qu’en Papouasie 5 millions d’hectares, en majeure partie sur des terres autochtones, ont été réservés à la plantation de palmiers à huile. La Colombie se prépare à en planter 6,3 millions d’hectares, ce qui affectera plus de cent communautés autochtones.
Source Survival international, décembre 2009