RÉALISER DES CARTOGRAPHIES PARTICIPATIVE




La cartographie participative a fait son apparition dans le sillage des méthodologies d’évaluation rurale participative qui ont été largement utilisées par la communauté du développement dans les années 1980.
Ces méthodologies mettent l’accent sur la transparence et la participation de tous les membres de la communauté à une activité donnée, généralement liée à une initiative de développement ou à un processus de prise de décision communautaire.
En 1983, Robert Chambers, un membre de l’Institute of Development Studies (Royaume- Uni), a utilisé l’expression “évaluation rurale rapide” pour décrire les techniques susceptibles de favoriser une “inversion de l’apprentissage.
Deux ans plus tard, la première Conférence internationale liée à l’évaluation rurale rapide était organisée en Thaïlande pour partager les expériences en la matière. On a assisté ensuite au développement rapide des méthodes permettant aux populations rurales d’analyser leurs problèmes, de fixer leurs objectifs et de suivre leurs résultats par elles-mêmes. Au milieu des années 1990, l’expression “évaluation rurale rapide” a été remplacée par plusieurs autres expressions, notamment “apprentissage et action participatifs”, expression qui est plus communément utilisée aujourd’hui.

La cartographie participative est devenue une méthode permettant d’incorporer le langage parlé dans une carte, dans le but, encore une fois, de donner corps aux voix de ceux qui sont en bas de l’échelle sociale, sur un support tangible et visible, facilitant le dialogue et les négociations. Selon Chapin, Lamb et Threlkeld (2005, p.625), les premières cartes d’évaluation rurale rapide consistaient souvent en de simples croquis topographiques, qui ont évolué par la suite en représentations plus précises, avec des lectures de boussole et des transects. Puis, dans les années 1990, le lien a été fait avec les technologies des systèmes mondiaux de localisation (GPS) et des systèmes d’information géographique (SIG). Ce point est présenté et examiné plus en détail dans l’étude Cartographie participative et bonnes pratiques.

Source : FIDA