Bibliographie ( voir aussi bibliographie imazighen)

BEN JELLOUN Tahar, LAFOND Philippe, 2004, Les montagnes du silence, Ed . Chêne, 175p.

Les villages où nous pénétrons dans cet extraordinaire document sont à l'écart des routes. On n'y accède qu'à dos de mulet, et encore, quand le temps le permet. Mais bien plus qu'un carnet de voyages, Les montagnes du silence sont le récit d'une initiation. Derrière le silence bouleversant des montagnes du Haut Atlas, le photographe Philippe Lafond et le poète Tahar Ben Jelloun nous révèlent une envie farouche de nous évader dans la vérité profonde d'un pays.

 

BEN JELLOUN Tahar, LAFOND Philippe, 1982, Haut atlas l'exil de pierre, Ed. Chêne.

Un livre de photographies en couleur de Philippe Lafond, « Haut Atlas, l'exil de pierres », d'où est extrait cet admirable document. Lafond a vécu au Maroc et longuement séjourné dans la partie la plus haute du Maghreb, d'où il a rapporté ces ima- ges des pierres, de terre pelée mais aussi des por- traits de paysans au visage buriné, taillé, quasi minérjal. Son album est précédé d'un texte-préface de Tahar Ben Jelloun qui insiste justement sur cette :parenté entre les habitants du haut Atlas et leur pays de montagnes : « Etres de pierre et d'argile les hommes de ce pays ont de cette muraille la fierté, la fermeté et l'allure. »

 

CAUVIN -VERNER Corinne, 2007, Au désert, Une anthropologie du tourisme dans le Sud marocain, L'Harmattan,317p.

Confrontés à la décadence du nomadisme, beaucoup d'anciens pasteurs-caravaniers du Sud marocain se reconvertissent dans le tourisme de randonnées. Cette enquête permet d'évaluer les enjeux de la rencontre entre touristes et société locale, et l'ampleur des mutations qui s'ensuivent. Voici une solide monographie qui permet de penser les effets du tourisme au Maroc dans leur durée et leur complexité, en dépassant les modes habituels de dénonciation des voyages organisés ou d'idéalisation des sociétés locales.

 

COURCELLE-LABROSSE Vincent, MARMIÉ Nicolas,2008, La guerre du Rif - Maroc 1921-1926, Tallandier,364p.

Entre 1921 et 1926, le Maroc est le théâtre d'une véritable guerre : la Guerre du Rif.De sa montagne au relief tourmenté, un jeune chef berbère, Abdelkrim, défie les deux puissances européennes qui occupent son pays, l'Espagne et la France. Rien ne semble pouvoir arrêter les troupes du rebelle qui écrasent l'armée d'Alphonse XIII, massacrent des milliers de ses soldats et provoquent la chute de la fragile monarchie parlementaire espagnole. Après l'Espagne, c'est au tour de la France de prendre de plein fouet l'explosion rifaine.
Le choc entre la République coloniale et l'éphémère République du Rif est d'une brutalité inouïe. La Guerre du Rif voit se croiser ou s'affronter des hommes aux destins exceptionnels. Dans la canicule des djebels, Lyautey, Juin, de Lattre de Tassigny, Catroux, Giraud connais-sent la peur de voir l'armée française battue par des paysans berbères, alors qu'à Paris Doriot, Cachin et Thorez associés aux surréalistes pourfendent l'impérialisme d'un Painlevé ou d'un Briand.
Pétain est appelé en sauveur du sultan du Maroc et en tombeur de Lyautey. Sous le gouvernement du dictateur Primo de Rivera, un jeune officier du Tercio, Franco, se forge une réputation de militaire impitoyable.

 

BENHAL Mohamed, 2005, Collège d'Azrou - La formation d'une élite berbère civile et militaire au Maroc (le), Khartala .

« Parmi les systèmes d'enseignement coloniaux, l'enseignement marocain présente des particularités fortes que ce livre met en relief à travers l'analyse historique de l'école berbère et plus précisément du collège d'Azrou. Une histoire de l'institution qui raconte la formation d'une élite berbère civile et militaire au Maroc entre 1927 et 1956. Une histoire qui montre l'inadéquation entre le projet et les résultats. »

 

BERTRAND, André, 1977, Tribus berbères du Haut Atlas, édita Lazarus, 137p.

…Dans une introduction sur les Berbères, l’auteur, après avoir rituellement condamné une idéologie coloniale qui aurait opposé le peuple berbère aux conquérants arabes, n’en reconnaît pas moins une authenticité et un particularisme berbères qu’il retrouve dans l’organisation sociale, le droit coutumier, la famille, l’habitat…La pérennité des structures sociales et une certaine sociabilité, certes différentes de celles des populations des rives Nord de la Méditerranée, sont révélée par les rassemblements traditionnels des « moussems », la fréquentation assidue des marchés qui n’ont pas qu’un rôle économique, les rencontres familiales telles que les mariages. Toutes ces manifestations renforcent, certes, la cohésion et maintenant, dans une certaine mesure, l’authenticité berbère mais comme il ne s’agit plus d’un monde fermé, elles introduisent en même temps et facilitent l’expansion des idéologies et des techniques nouvelles. (G camps)

 

DAOUD Zakaya, 1999, Abdelkrim : une épopée d’or et de sang, Séguier, Collection Les Colonnes d'Hercule

Ce juriste, fils de notable, fut d’abord le premier journaliste marocain, avant de prendre les armes contre l’occupant espagnol. L’Espagne lui doit sa défaite militaire la plus cuisante : la bataille d’Anoual (juillet 1921) qui fit 15 à 20 000 victimes dans les rangs de l’armée espagnole. Pendant deux ans, il a tenu les montagnes du Rif et mis en place une véritable « république du Rif » (1921-1926) vécu comme un prélude à la libération de tout le Maroc. Un peu partout dans le monde des « révolutionnaires » ont eu les yeux tournés vers l’émir Adelkrim. Madrid est tenté d’abandonner la région aux rebelles, mais maréchal Lyautey demande son élimination. Paris craint la contagion anti-coloniale. La victoire de l’émir aurait changé le cours de l’histoire d’un pays colonisé depuis peu. La France et l’Espagne, ont dû se coaliser et aligner près de 500 000 hommes et 42 généraux (dont le général Pétain) et dix escadrilles aérienne pour en venir à bout. La France envoie l’émir vaincu à la Réunion pour un exil qui dure 21 ans. En 1946, il parvient à s’évader.

 

de SYNETI Renaud, Voyage au pays des Chleuhs (Maroc, début du XXIe siècle) : Les guerriers laboureurs de l'Atlas, Cartouche,115p.

Vivant pour la plupart dans de lointaines vallées perdues ou sur les hauts plateaux de l'Anti-Atlas et du Haut Atlas occidental, les Chleuhs, ces Berbères marocains sont en général bien loin des circuits fréquentés par les touristes. L'auteur, ici, préfère emprunter à bicyclette les pistes caillouteuses et les chemins de traverse pour nous faire pénétrer dans ce singulier pays, y recueille témoignages et anecdotes sur l'histoire, la culture, le mode de vie et les traditions de ce peuple, dont le nom a connu un bien curieux destin, sémantique, avant même l'heure de la globalisation.

 
GALAND-PERNET Paulette ,1972, Recueil de poèmes chleuhs, Paris, Klincksieck,    

HANDAINE Mohamed, 2008, Tamedoult : histoire d’un carrefour de la civilisation maroco-touarègue, Ed Monographie du Sous.

Le cas de l'histoire de la petite cité Tameddoult n-Ouqqa, au carrefour des hauteurs du Bani de l'Anti-Atlas que le chercheur Mohamed Handaine se propose de nous présenter sous le titre de Tamedoult: histoire d'un carrefour de la civilisation maroco-toureg est un bel exemple de cette aventure nécessaire dans la recherche scientifique. L'ouvrage est à notre sens une plateforme qui ôte davantage le voile sur cette cité plutôt oubliée, et dont certaines données, qui circulent encore de nos jours de bouche à oreille et de pére en fils dans les vallées du Bani, méritent bien d'être un jour le sujet d'un long métrage cinématographique, tellement le scénario s'y prête bien.

 

HANDAINE Mohamed, 2009, Anti-Atlas, Histoire et société de l'Adrar N Lkst, Ed. Monographie du Sous, 156p.

Cette étude montre combien l'histoire des tribus marocaines est capitale pour maitriser les mécanismes de la société marocaine à travers les archives locales. Cete approche peut contribuer à dresser ce qu'on peut appeler l'"criture de "l'histoire de proximité".

 

IDALI-DEMEYÈRE Isabelle, Aouach - Quatre saisonschez les Berbères du Maroc, Ed de l’Aube, 210p.

Partie au Maroc pour escalader les pentes du Toubkal dans le Haut Atlas central, Isabelle Demeyere a, en quelque sorte, été prise par le pays berbère où elle s'est fixée une année entière. Elle a partagé la vie de la vallée des Aït Ousertak, coupé l'herbe pour les animaux, porté les lourds fardeaux, goûté aux joies et aux peines des femmes de montagnes, appris leur langue et leurs postures jusqu'à presque devenir l'une d'entre elles. Avec la Raccoche, Fadma, Khadouj, Mina, Zahra et d'autres, elle a aidé aux " Twizi ". Avec elles, elle a transpiré aux jours chauds, dansé les " Ahouach " au soir des moissons d'orge et des mariages, ramassé les noix, récolté le safran dans le Siroua, ri à gorge déployée les longues soirées d'hiver, soigné, aimé, pleuré les morts et rencontré Tagourramt et Jnouns. Aujourd'hui Isabelle Demeyere, comme on ajoute un monde, a ajouté un nom au sien : Idali ; et pour faire définitivement le trait d'union avec la famille berbère, elle a donné naissance à une petite fille, Léa-Zahra.

 

KASRIEL Michele,2000, Libres femmes du haut atlas, L’Harmattan

Dynamique d'une micro-société au Maroc (sous-titre) « Les femmes de la tribu des Aït Hadiddou, berbères du Haut-Atlas Central marocain ont une réputation de grande liberté entretenue par la légende qui entoure leur fête annuelle, le moussem d'Imilchil appelé également "foire aux fiancés" : il est dit en effet qu'au cours de cette fête tout musulman peut épouser sur le champ une femme de la tribu, celle-ci ayant une entière autonomie quant au choix de son conjoint. L'apparente liberté de ces femmes pose nécessairement problème : comment au Maroc, pays arabo-musulman, pourrait-il coexister deux statuts différents de la femme, ce qui supposerait le fonctionnement singulier d'une société locale à l'intérieur d'une société globale, l'État marocain ? Ce livre est l’adaptation de la thèse de doctorat de Michèle Cahen, épouse Kasriel, soutenue à Aix-en-Provence et intitulée Les femmes Aït Hadiddou, indicateurs du changement. Dynamique d'une micro-société au Maroc.

 

LAFUENTE Gilles,2003, La politique berbère de la France et le nationalisme marocain, Librairie berbère.402p.

Cette étude s’attache particulièrement à la politique berbère de la France, avec comme point de départ la promulgation au Maroc du décret le "Dahir Berbère" le 16 mai 1930, qui avait pour but d’adapter la justice berbère aux exigences du moment. Initiée en 1912 par Lyautey, cette politique reconnaissait aux tribus berbères leurs droits coutumiers ce qui, dans le domaine juridique, les soustrayait au droit coranique. Interprétée comme une tentative de désislamisation, les marocains réagissent vivement à cette situation...

 

LAMAZOU Ttitouan, HUET Karine, 1998, Un hiver berbère, Journal d'un séjour dans le Haut-Atlas, Ed. Jeanne Laffitte,159p.

Titouan Lamazou et Karin Huet ont vécu un an dans la haute vallée des Ayt Bou Gmez, au Maroc. Les carnets de croquis du navigateur et le journal de sa compagne se marient pour évoquer visages et paysages berbères, à travers le cycle des travaux et des jours, marqué par le long hiver montagnard. Un récit d'une grande authenticité. Le texte de Karin nous fait découvrir la culture berbère au quotidien : fêtes traditionnelles, recettes de cuisine, légendes narrées le soir par les femmes, techniques artisanales et agricoles, croyances et religion. Les passages didactiques alternent de manière très heureuse avec les contes et les anecdotes. Il ne s'agit pas d'une description froidement ethnographique mais d'un récit chaleureux, engagé, qui ne manque jamais d'humour ou de tendresse.

 
LAMAZOU Titouan, HUET Karine, 1988, Haut Atlas, sous les toits de terre, Ed. Faucompret,150p.

 

LARAOUI Fouad, 2011, Le drame linguistique marocain, Zellige, 188p.

Les Maghrébins se trouvent confrontés, dès leur petite enfance, à plusieurs langues : la langue maternelle, d'abord, qui peut être l'arabe dialectal ou une des variantes du tamazight (berbère), ou le français, dans le cas d'enfants de couples mixtes. Il y a ensuite les langues de l'enseignement, dès les premières années du primaire. C'est le plus souvent l'arabe classique/ littéraire. mais ce peut être aussi le français ou même, depuis quelques années, l'anglais. Au gré des réformes et contre-réformes qui se succèdent, certaines matières scientifiques sont enseignées en français... on non. Cette diversité linguistique représente un défi redoutable. Les graves problèmes que rencontre l'enseignement au Maghreb depuis des décennies sont en grande partie causés par cet état de fait. Il ne fait donc aucun doute que la question linguistique est fondamentale dans ces pays. On ne peut faire de prévisions sur leur évolution générale sans essayer d'imaginer comment cette question-là va évoluer. En effet, elle s'insinue partout, dans tous les domaines de la vie du pays. dans l'économique. le social, le politique, le culturel. Il est donc illusoire de prétendre faire de la prospective générale sans la prendre en considération. Encore faut-il le faire sans a priori idéologique, sans préjugés ni tabous, et sans que la raison ne le cède aux " raisons du coeur ". C'est ce que fait ici Fouad Laroui, en prenant comme exemple le cas du Maroc.

 
LEGUIL, Alphonse, 1988,, - Contes berbères de l’Atlas de Marrakech. (textes chleuh de 26 contes recueillis en 1950,L’Harmattan, 276p

   

MOUNIB Mohammed, 2002, Le Dahir "berbère", Ed. Bouregreg, 188p.

Par ce livre-entretien, Mohamed Mounib tente, armé de documents de première main, de situer dans l'histoire politique et juridique du Maroc moderne l'organisation de la justice, et en particulier la justice coutumière. Ceci lui permet de réfuter toutes les thèses mensongères à propos du "dahir" et des "Berbères" que les tenants du discours nationaliste n'ont cessé d'ériger en mythe fondateur de l'exclusion de l'amazigh dans le champ culturel et politique national. Par-delà même cet effort interprétatif, le livre regorge d'éléments et de documents pour comprendre cette période "fondatrice" de l'histoire contemporaine du Royaume. (AF)

 

NAJI Salima, 2007 , Greniers collectifs de l'Atlas- Patrimoines du Sud Maroc, Ed. Edisud,350p.

Dans le Sud marocain, la peur des lendemains jointe à la crainte d’une attaque surprise, ont, jadis, rendu les communautés solidaires devant le danger. Les greniers collectifs, de véritables citadelles inexpugnables, servaient à protéger le grain et assurer, la vie du groupe. L’auteur a arpenté les vallées présahariennes pendant près de dix ans, visité près de 200 greniers enquêtant auprès des anciens, relevant les édifices, interrogeant la vitalité des pratiques conservatoires. De multiples entretiens ont questionné la mémoire et l’oubli pour finalement esquisser ce qui fait l’identité des communautés berbères de l’Atlas à travers un patrimoine architectural* particulièrement riche d’histoire et de mythes. Architectures classées au Patrimoine mondial de l’UNESCO.

 

NAJI Salima, Art et architecture berbere du Maroc, Edisud

« Voilà un livre sur un thème encore assez rare qui est l’analyse de l’architecture et l’art de bâtir des Berbères. Combien d’entre nous ont ils pu entendre des dires pas toujours vrais sur le savoir des Berbères en matière de construction. Combien d’entre nous ont dû lire que l’architecture berbère n’est faite au final que d’emprunts venus d’ailleurs ? Pourtant avec l’ouvrage de Salima Naji nous entrons dans la quête des profondeurs et de l’origine de l’architecture berbère en général, et atlassienne en particulier. Ici l’auteur tente de remonter le temps et surmonter les interprétations par le biais des connaissances et reconnaissances sur l’actuelle amazighité. »

 

POUESSEL Stéphanie,2010, Les identités amazighes au Maroc, Ed Non lieu,202p.

Au Maroc aujourd'hui, la " question " berbère (amazighe) est particulièrement sensible. Depuis l'accession au trône de Mohammed VI, la berbérité des Marocains interroge le royaume chérifien de manière lancinante. Oubliées, les tentatives de folklorisation sous le règne de Hassan II. Aujourd'hui, le pouvoir et les berbéristes s'affrontent, souvent de manière feutrée et subtile, autour de l'identité berbère du peuple marocain. Car les enjeux idéologiques sont extrêmement importants pour l'avenir du royaume chérifien : la reconnaissance du pluralisme culturel est une condition indispensable à l'entrée du pays dans la modernité. Les Berbères sont-ils une minorité au Maghreb ? Représentent-ils la population autochtone du nord de l'Afrique ? Sont-ils devenus une entité métisse à la culture arabe ? Le Maroc est-il maghrébin, nord-africain, africain, amazigh ? Ces questions nous plongent au coeur des enjeux culturels et linguistiques du Maroc contemporain. En filigrane de cette étude anthropologique nous découvrons que, au nom de la tradition berbère, c'est le Maroc contemporain qui se cherche.

 
RACHIK Hassan, Symboliser la Nation, Ed. Le Fennec.

Il ne s'agit pas de savoir si la nation marocaine a depuis longtemps existé ou non, ni de considérer les bases sociales et culturelles du nationalisme marocain, mais d'examiner des processus politiques et culturels initiés, à partir de la deuxième décade du 20e siècle, par des acteurs politiques dans le but de créer et de propager l'allégeance à un nouveau mode de regroupement : la nation marocaine.? L'accent est mis sur les usages politiques des symboles liés à la nation et sur les usages des identités tribales dans un contexte politique où l'allégeance suprême doit se faire à la nation.
 

RACHIK Hassan et al. 2005 , Usages de l’identité amazighe au Maroc, Casablanca: Imprimerie Anajah, 249p.

La présente étude examine les usages idéologiques et politiques de l’amazighité. Elle restitue le processus de construction de l’identité amazighe notamment le passage d’une identité implicite, fragmentée et basée sur l’oralité à une idéologie explicite, systématique et basée sur l’écrit. Elle montre comment les sciences sociales, l’islam, le passé, le théâtre, le film vidéo, la poésie ect. sont utilisés par des intellectuels, des poètes, des chanteurs…, pour promouvoir leurs conceptions de l’identité amazighe. Sont également étudiés les dimensions essentielles de l’organisation du Mouvement amazigh qui assure la diffusion de l’idéologie amazighe, notamment le leadership et la dynamique du réseau associatif à l’échelle nationale et internationale. L’étude a été menée dans le cadre de l’Equipe de Recherche sur les Identités Collectives (ERIC), créée en 2001 par Hassan Rachik, Mohamed Tozy et Abderrahman Lakhsassi afin de contribuer à la promotion des recherches dans le domaine des sciences sociales en général et celui des identités collectives en particulier.

 

RACHIK Hassan,2012,Le proche et le lointain, Parenthese, 272p.

La période postcoloniale a été marquée par des critiques de l'orientalisme et de l'anthropologie. Un genre est né. Il a pour objet la déconstruction de ces savoirs et le dévoilement de leurs présupposés idéologiques. L'observateur, le plus souvent anthropologue occidental, est observé par des auteurs appartenant aux sociétés qui ont été l'objet dominant de l'anthropologie. L'arroseur est arrosé. Dans ce travail, Hassan Rachik, s'inspirant des acquis de la sociologie de la connaissance, applique une approche compréhensive et critique aux études anthropologiques sur le Maroc, notamment celles attribuant un caractère, une âme, un esprit, un éthos, un style aux Marocains dans leur ensemble. Toutefois, la présente étude dépasse les limites d'un pays pour s'inscrire dans une histoire globale de l'anthropologie occidentale. Elle est une contribution théorique à la connaissance de l'évolution des regards anthropologiques sur la culture de l'Autre, à une réflexion sur le proche et le lointain.

 

RAUZIER, Marie-Pascale, TRÉAL, Cécile, RUIZ, Jean-Michel, C. Tréal et J.-M. Ruiz (photos), 2001, Tableaux du Haut Atlas marocain, Ed Arthaud, 200p.

« La vie y est rude, laborieuse, l'isolement total. Les matériaux sont exclusivement la pierre, la terre et le bois. De l'autarcie est née une culture, une architecture d'une grande pureté. Dans le Haut-Atlas, les Berbères gardent leur tradition de terre battue, d'escarpements inaccessibles où tout s'accroche par miracle. Les auteurs de ce livre ont capté les visages, les tatouages des femmes pour mieux s'arrêter sur des falaises abruptes, puis s'émerveiller devant une palmeraie qui semble surgir du désert. Paysages de casbahs aux tours crénelées, frises et ciselures, gros plans de porte, d'un heurtoir, de plafonds de bois. Images d'une beauté rugueuse qui tâche de se préserver. » (Christine Ferniot, Lire, 1998)

 

ROVSING OLSEN Miriam, 1999, Chants et danses de l’Atlas , Actes Sud Collection Musiques du monde.

« La tradition musicale d'une région berbère très traditionnelle, le Haut Atlas. Ce livre est accompagné d’un CD audio. Révélées par les festivals et les circuits touristiques, les traditions musicales de l'Atlas marocain sont décrites dans cet ouvrage, telles qu'elles se pratiquent aujourd'hui encore dans les villages de montagne. Fruit de longues années de recherches, ce livre révèle un art qui associe le chant à la poésie et à la danse, et s'inscrit dans le cycle agricole et l'existence même des Berbères de la montagne : l'enchaînement saisonnier des travaux des champs, les différentes phases de la cérémonie du mariage, les gestes du quotidien, sont accompagnés et en quelque sorte ritualisés par la musique. »

 

ZERHOUNI Selma, MOUYAL Élie, GUILLAUD Hubert, 2001, Architecture de terre au Maroc (L’) A.C.R. (Coll. Architecture et Arts décoratifs).

« Est-il plus belle architecture de terre au monde que celle du Maroc ? Si la découverte des pueblos des Indiens Anasazis et Hopis du Nouveau Mexique et d’Arizona fut à l’origine de notre passion pour les architectures bâties en terre seule, ce sont les ksour et les kasbas des vallées du Drâa et du Dades, dans le Sud marocain, qui ont confirmé un engagement durable en faveur d’une renaissance de la construction en terre pour l’habitat, et de la conservation des patrimoines architecturaux, archéologiques et historiques en terre crue. L’histoire pionnière du Maroc, mobilisé en position d’avant-garde au cours de la deuxième moitié du XXe siècle pour un renouveau des architectures en terre, nous donne un exemple et nous invite à suivre cette direction sans doute salutaire. Ainsi, c’est la commande privée pour résidences de luxe qui a permis à l’architecture de terre à Marrakech d’exister en tant que telle ». (présentation des auteurs)