Bibliographie ( voir aussi bibliographie des pygmées )

BARLEY Nigel, 2001, L'Anthropologue en déroute, Payot, 272p.

Pourquoi diable Nigel Barley s'est-il mis un jour en tête de devenir anthropologue ? Pour sa thèse il avait choisi les Anglo-Saxons mais, tout plan de carrière impliquant une mission d'étude, c'est finalement une modeste tribu montagnarde du Nord-Cameroun, les Dowayo, qui lui échoit. Une sinécure ? Si l'on veut... Non que les Dowayo se montrent hostiles, mais insaisissables plutôt, et imprévisibles. Barley se voit transformé tour à tour en infirmier, banquier, chauffeur de taxi, exploité jusqu'à l'os par une tribu hilare. Il finira par comprendre que l'objet d'observation, en fait, c'est lui. Conservateur au British Museum, Nigel Barley a aussi publié chez Payot Le Retour de l'anthropologue"", ""L'Anthropologie n'est pas un sport dangereux"" et ""L'Anthropologue mène l'enquête"".

 

 

BARLEY Nigel, 2002, Le retour de l'anthropologue, Payot, 209p.

Nigel Barley se l'était juré : cette fois on ne l'y reprendrait plus. Son premier séjour chez les Dowayos du Cameroun l'avait lessivé (Un anthropologue en déroute). Transformé en banquier, en infirmier, en chauffeur, il avait fini par comprendre que le sujet d'étude, c'était lui. Et pourtant, lorsqu'il apprend que ces braves montagnards vont reprendre une très ancienne cérémonie de circoncision, il repart aussitôt. Préparé au pire, cette fois, avec ses provisions de Christmas pudding et de cheddar. Ce qui va lui arriver dépassera bien sûr tout ce qu'il avait pu imaginer, mais au moins rapportera-t-il de ce voyage un récit d'une extraordinaire cocasserie, comme tous les livres du plus drôle des conservateurs du British Museum

 

 
BEAUVILLAIN Alain, 1989, Nord Cameroun, Crises et peuplement, 625p..  

DOMO Joseph, 2010, Le Nord du Cameroun: mythe ou réalité, L'Harmattan, 290p.

Le Nord du Cameroun est cette partie du pays qui. pendant de longues années. a vécu comme une entité particulière du fait de l'appartenance du premier président au terroir. La lune pour l'indépendance mais surtout la gestion des affaires de l'Etat revenant à un originaire de cette partie du territoire considérée comme très en retard en matière de la chose scolaire ont tint croire à nombre de Camerounais, surtout ceux de la partie méridionale, que les gens du nord étaient des citoyens à part. ignares. gâtés par la providence. etc. La construction nationale. incombant donc à Ahmadou Ahidjo qui. pour asseoir son pouvoir, n'a pas hésité à utiliser toutes les stratégies qui ont laissé des traces parfois douloureuses chez nombre de concitoyens. a été ressentie comme une usurpation de pouvoir. L'occupation de la sphère politicomilitaire par les natifs du nord a aussi laissé un malaise. surtout rapporté à la pacification quelque peu violente du pays. Au nord. de nombreux clivages et abus ont été commis et certains érigés en mode de fonctionnement de la société. L'arrivée au pouvoir d'un nouveau chef d'Etat en la personne de Paul Biya. la tentative de coup d'Etat perpétrée par les soldats originaires du nord. la mort de l'ancien président. tout cela a contribué à créer des situations malsaines et qui ont failli plonger tout le pays dans la tourmente. Finalement tout est rentré dans l'ordre hormis les pesanteurs psychosociologiques sous-jacentes encore vivaces. Le but du présent travail est, même avec retard. de mettre à nu les non-dits qui ont été pendant longtemps tus et permettre aux lecteurs qui en sont désireux de comprendre le Nord.

 

GWODA Adder Abel, ZÉLAO Alawadi, 2012, Le nord Cameroun à l'épreuve des pluralismes, L'Harmattan, 274p.

e Nord-Cameroun c'est une réalité géographique et territoriale, mais aussi une société composite et cosmopolitique. L'histoire y a favorisé la contraction et la concentration des peuples, des cultures et des civilisations différenciées. Les sciences sociales examinant une telle diversité anthropologique se démarquent des positions toutes faites sur le pluralisme. Les figures de la convivialité prennent auusi le pas sur les identités difficiles

 

 

MBUYINGA Elenga,1992,Tribalisme et problème national en Afrique noire, Ed. L'Harmattan,350p.

a question ethnique constitue une dimension essentielle du problème national en Afrique noire. Ce qu'on appelle le " tribalisme " est souvent la forme qu'y revêt la question des nationalités. La diversité ethnique est grande sur le continent mais elle apparaît encore plus importante au Kamerun. De plus, ce pays, victime de la partition franco-britannique du Kamerun allemand en 1916, subit une soi-disant " opposition " entre " anglophones " et " francophones ", avivée par la " réunification " en 1961, qui ne fut qu'une annexion de la partie occidentale (ex-britannique), puis la transformation de ladite " fédération " en " union " pure et simple, avec tendance assimilatrice " francophonisante ". Ce qu'on appelle le " problème bamiléké ", pour sa part, a suscité de nombreux écrits autochtones qui, sous couvert de le " dénoncer " ou de l'" expliquer ", recourent à des arguments simplistes ou mensongers mettant en danger les relations dans l'ensemble pacifiques jusque-là, entre les diverses communautés ethniques, et reculant d'autant une véritable intégration kamerunaise. Le débat politique sur le tribalisme et la question nationale en Afrique noire, et particulièremen Kamerun, est replacé ici dans son contexte historique, et ce livre fait ressortir immédiatement le rapport indispensable entre la résolution de ces problèmes qui s'aiguisent partout en Afrique et la démocratisation inévitable du continent.

 

MOUANGUE KOBILA, James, 2009, La protection des minorités et des peuples autochtones, Entre reconnaisance interne contrastée et consécration universelle réaffirmée, Ed Dianoia, Collection : Jus data, 296p.

L'ouvrage aborde de front la question très controversée de la protection des minorités et des peuples autochtones, problème majeur du constitutionnalisme contemporain qui trône au centre du débat public au Cameroun, comme dans nombre de pays en développement et de pays développés, à l'instar de l'Australie, du Canada, des Etats-Unis, de la France ou du Japon depuis plusieurs décennies. L'auteur y met particulièrement en exergue la pertinence de cette protection et démontre le caractère coutumier de la protection des minorités et des peuples autochtones à l'échelle internationale, à partir de l'universalisation de la protection constitutionnelle de ces catégories de populations vulnérables de par le monde et à partir de la consécration de leur protection à l'échelle régionale et universelle. Ce faisant, il remet en cause nombre d'idées proposées à la crédulité publique comme des vérités d'évidence.

 

NGUIFFO Samuel , KENFACK Pierre Étienne et MBALLA Nadine,2009,L’incidence des lois foncières historiques et modernes sur les droits fonciers des communautés locales et autochtones du Cameroun, Ed. FPP, 32p.

Au-delà de la terre, la notion de foncier renvoie aux usages du sol et aux ressources et produits qu’elle abrite1. Le foncier est au cœur des stratégies de développement des communautés et des systèmes d’organisation des sociétés politiques. De la qualité de la régulation du foncier dépendent la stabilité et la prospérité des sociétés politiques. Les sociétés traditionnelles du Cameroun pré- colonial disposaient chacune d’un corps de normes coutumières destinées à régir les rapports de l’Homme à la terre et aux ressources. Et malgré la diversité culturelle du Cameroun, des traits communs émergeaient clairement, parmi lesquels la place prépondérante des droits collectifs dans le droit foncier coutumier .( extrait de l'Introduction )