
En janvier 2008, l'Institut national des langues indigènes du Mexique, nouvellement créé (INALI), a publié un catalogue officiel qui donne une liste de 368 variantes de 68 langues autochtones, groupées en 11 familles linguistiques.
Bien qu'il soit difficile de donner une estimation précise de la population autochtone, le Conseil national de la population (CONAPO) la chiffre, au moment du recensement de 2005, à 13.365.976 ou 13 % du total, répartis entre les 32 états du pays.
Le pays a ratifié, en 1990, la Convention 169 de l'Organisation internationale du travail (OIT) et, par l'amendement de l'article 6 de la Constitution en 1992, fut reconnu comme une nation pluriculturelle. En 1994, l'Armée zapatiste de libération (EZLN) a pris les armes en réponse à la misère et à l'exclusion dont souffraient les autochtones. Les Accords de San Andrés furent signés en 1996 mais ce ne fut qu'en 2001 que le Congrès approuva la loi sur les droits et les cultures autochtones qui ne reflétait même pas les droits territoriaux et la représentation politique inscrits dans les Accords de San Andrés. Plus de 300 amendements à la loi furent rejetés. Depuis 2003 l'Armée zapatiste et le Congrès national autochtone ( Congreso nacional indigena, CNI) mettent les Accords en pratique dans leurs territoires, créant des gouvernements autonomes au Chiapas, au Michoacan et à Oaxaca. Malgré leurs constitutions qui mentionnent les droits des autochtones, les états de Chihuahua, de Nayarit, d'Oaxaca, de Quintana Roo et de San Luis Potosi ne reconnaissent pas pleinement les systèmes juridiques autochtones.
Source : Indigenous World , traduction GITPA