Personnalités autochtones Peul m'bororo
L’établissement de ces listes a pour objectif de faire connaître des personnalités autochtones qui sous une forme ou une autre ont fait progresser la reconnaissance au niveau national, intergouvernemental ou international des droits des peuples autochtones. Les personnes peuvent être : des figures éminentes de la lutte pour les droits et la justice, des leaders politiques avisés et reconnus, des négociateurs, des dirigeants d’organisations autochtones, des élus, des artistes, écrivains, poètes, cinéastes, avocats, juristes, universitaires, historiens, enseignants etc
Burkina Faso
DIALLO Issa est chercheur principal au Centre National de Recherche Scientifique et Technique de Ouagadougou au département de linguistique et langues nationales - CNRST à Ouagadougou. Président de la Commission nationale du Fulfulde au Burkina Faso. Il est aussi président de l’Association pour la Protection des Droits et la Promotion de la Diversité Culturelle des Groupes Minoritaires - ADCPM, officiellement reconnue par le gouvernement du Burkina Faso depuis 2005. Il est également l’auteur d’articles de journaux sur le conflit ethnique et la tuerie des Peuls au Burkina Faso.
Cameroun
BOUBA Hawe est experte en droits de l’Homme et action humanitaire. Elle est vice présidente nationale de l’association MBOSCUBA (Mbororo Social and Cultural Association) en charge des questions autochtones et de la condition féminine ainsi que Présidente du réseau Afrique centrale de l’organisation Africaine des femmes autochtones (AIWOCAN).
COULAGNA Oumarou est président de l’association Hore Polaku, association créée en 1997 à Garoua, Cameroun, avec pour objectif de promouvoir le développement économique, social et culturel des Peuls M’Bororo, l’émancipation et l’éducation de la femme M’Bororo.
KADRY YAYA El hadj est premier Vice-Président de Tabital Pulaaku International (TPW) qui est une organisation panafricaine apolitique créée en 2002 au Mali et qui se donne pour objectif de fédérer les différentes associations peules autour d’un but : la sauvegarde de la culture et de la langue peule.NDAMBA Moussa Ousman, premier Vice Président National de l’Association pour le Développement Socio-Culturel de Mbororo (MBOSCUDA), une organisation qui défend les droits du peuple indigène Mbororo au Cameroun. Le défenseur dénonce la corruption autour de l’acquisition de propriétés par des particuliers auprès du gouvernement, tout en surveillant les violations des droits du peuple autochtone Mbororo sur leurs terre
Mali
DIALLO Elhadj Alpha Amadou est Président de l’association TPI (Tabital Pulaaku International), créée en 2002 à Bamako et dont l’objectif est la sauvegarde de la langue peul.
HAMPÂTE BÂ Amadou nait en 1900 à Bandiagara, chef-lieu du pays Dogon et ancienne capitale de l’Empire toucouleur du Macina. Il travaille dans l’administration coloniale, puis est affecté en 1942 à l’Institut français d'Afrique noire (IFAN) de Dakar, où il effectue des enquêtes ethnologiques et recueille les traditions orales. Il se consacre à une recherche de 15 ans qui le mène à rédiger l’Empire peul du Macina. En 1951, il obtient une bourse de l’UNESCO et se rend à Paris où il rencontre les milieux africanistes, notamment Marcel Griaule. En 1960, à l’indépendance du Mali, il fonde l’Institut des sciences humaines de Bamako et représente son pays à la Conférence générale de l’UNESCO. En 1962, il est élu membre du Conseil exécutif de l’UNESCO. En 1966, il participe à l’élaboration d’un système unifié pour la transcription des langues africaines. En 1970 prend fin son mandat à l’UNESCO. Il passe la fin de sa vie à Abidjan à classer ses archives accumulées sur les traditions orales d’Afrique de l’Ouest ainsi qu’à rédiger ses mémoires, « Amkoullel l’enfant peul » et « Oui mon commandant ! », qui seront publiés en France en 1991. Il meurt à Abidjan en mai 1991.
Niger
ABARCHI Harouna est Responsable du Pastoralisme et de l’Environnement à l'Association pour la Redynamisation de l'Elevage au Niger (AREN).L'Association pour la Redynamisation de l'Elevage au Niger (AREN) fait partie des premières associations d'éleveurs et même de la société civile au Niger. Elle a été créée en 1990 et reconnue le 14 février 1991. L'AREN a pour missions essentielles de sécuriser l'élevage (espaces pastoraux, hydraulique pastorale, santé animale, accès aux marchés ; la défense des intérêts matériels et moraux des éleveurs ; l'accès à la terre, etc.). Les premiers travaux de cette association ont débuté à Birni N'Gaouré dans les années 1998. Du point de vue organisationnel, l'AREN a son siège à Niamey et compte des coordinations régionales et sous régionales. Au niveau de la base, il y a des groupements dont chacun compte au moins trente membres. Les instances de l'AREN sont l'Assemblée générale qui se réunit tous les deux ans et regroupe les délégués de l'ensemble des groupements, le Comité directeur qui se réunit tous les quatre mois et le Secrétariat Exécutif qui est l'instance permanente. Les premières équipes de l'AREN
BOUREIMA Dodo est l’un des membres fondateurs de AREN (Association pour la Régénération de l’Elevage au Niger). Il a travaillé activement à l’émergence d’une société civile pastorale, solide au niveau national, sous régional et international. Il est un membre actif du Conseil Mondial des Eleveurs, de l’Alliance Mondiale des peuples autochtones nomades et Consortium national pour la sécurité alimentaire. Il est le chef de la Coordination pour l’équipe technique du Réseau Billital Maroobe couvrant sept pays d’Afrique de l’ouest et représentant 400.000 pasteurs. Dodo Boureima est lui-même pasteur.
SOW Salamatou est née le 1er janvier 1963 à Lamordé, Niamey. En 2002, elle obtint la bourse d'Echange Scientifique de Courte Durée de l'IRD et est accueillie au Centre d'Etudes Africaines de l'EHESS. Elle est aujourd’hui sociolinguiste et anthropologue à l'université Abdou Moumouni., Niamey, ainsi que membre associé du LACITO- Laboratoire de Langues et Civilisations à Tradition Orales au CNRS, au département LCE-Langue-Culture-Environnement, et de l'UMR 200 « Patrimoines locaux » de l'IRD-Institut de Recherche pour le Développement. Son activité de recherche porte sur les formations interculturelles, la langue et la culture peule, les dynamiques intellectuelles et socioculturelles de l'islam soufi dans les sociétés peules, le patrimoine alimentaire dans les sociétés rurales peules (notamment la place accordée au lait, la cosmogonie étant construite autour de la vache et du lait) et les enjeux culturels féminins. De 2006 à 2010, elle travaille comme conseillère à l'Information et à la Communication du Recteur de l'Université de Niamey et de 2003 à 2005, elle occupe le poste de directrice du Département de Linguistique. Elle fait partie de la confrérie soufi de la Tidjaniya. Elle est également membre du Cercle des Amis de Amadou Hampâté Ba (CAHBA) fondé en 1992.
Tchad
OUMAROU IBRAHIM Hindou est née en 1983 à Ndjamena. Présidente de l’Association des Femmes Peuls Autochtones du Tchad-AFPAT. Son organisation a rejoint AIWO-African Indigenous Women Organisation, en 1999. Elle a régulièrement participé à des réunions d’organisation de femmes autochtones depuis 2001, s’assurant que les voix des femmes autochtones Peuls du Tchad sont écoutées, en particulier à la Conférence sur les femmes de Beijing +10, et aux réunions des femmes autochtones portant sur la Convention sur la Biodiversité - CDB.