Personnalités autochtones papous(en cours)

L’établissement de ces listes a pour objectif de faire connaître des personnalités autochtones qui sous une forme ou une autre ont fait progresser la reconnaissance au niveau national, intergouvernemental ou international des droits des peuples autochtones. Les personnes peuvent être : des figures éminentes de la lutte pour les droits et la justice, des leaders politiques avisés et reconnus, des négociateurs, des dirigeants d’organisations autochtones, des élus, des artistes, écrivains, poètes, cinéastes, avocats, juristes, universitaires, historiens, enseignants etc

AP Arnold, (1945 – 1984), anthropologue et musicien. Arnold était le chef du groupe Mambesak, et conservateur du Musée de l'Université Cenderawasih. Il a animé une émission de radio hebdomadaire sur la culture et de la musique Papouce qui a été vu par beaucoup comme un défi aux efforts du gouvernement indonésien contre le nationalisme et l'identité papoue.et pour unifier les peuples indonésiens sous une culture plus javanaise. En novembre 1983, il a été arrêté par les forces spéciales de l'armée indonésienne (Kopassus), emprisonné et torturé pour sympathie présumée avec le Mouvement de la Papouasie libre, mais aucune accusation n'a été portée. En avril 1984, il a été tué d'une balle dans le dos
AP Oridek est le fils aîné de feu Arnold Ap. Son père était le fondateur du célèbre groupe Mambesak qui s’est fait connaître pour avoir chanté les anciens chants papous, et les récits d’antan. En 1984, celui ci fut tué par les forces de sécurité indonésiennes, ainsi que l’oncle d’Oridek. Le décès de son père a exacerbé sa motivation au combat. Il est aujourd’hui représentant de la campagne « Free west Papua » (Papouasie occidentale libre) aux Pays-Bas. Cette campagne se donne pour mission d’informer le gens sur ce qu’il se produit en Papouasie occidentale.
ELUAY Theys Hiyo 1937–2001), dirigeant du Présidium du Conseil de Papouasie (Presidium Dewan Papua) et militant pour l'indépendance de la Nouvelle-Guinée occidentale en Indonésie. Il a été enlevé par des éléments des troupes spéciales de l'armée de terre et retrouvé mort dans sa voiture près de Jayapura, la capitale de la province.
FATUBUN Wensislaus, cinéaste et photographe originaire de Papouasie occidentale, il utilise les médias et les moyens audiovisuels pour autonomiser les communautés dont la voix ne serait pas audible autrement. Depuis 2008, il a initié et développé le projet
« Papuan Voices », qui vise à enseigner au peuple Papou des notions de production et distribution audiovisuelles afin qu’ils puissent, via ces médiums, raconter au monde leurs propres histoires. Wensislaus est par ailleurs fondateur du projet Dayak Voices au Kalimantan. Il a précédemment travaillé comme chercheur au Secrétariat pour la Justice et la Paix à Merauke - West Papua, et en 2010 il est intervenu comme Défenseur des droits de l’homme au Forum Asia à Bangkok. Enfin, il a écrit des enquêtes d’investigation et réalise des films depuis 2006.

KAISIEPO Viktor, a défendu les droits des peuples de Papouasie occidentale et d’autres parties du monde. Il milita jusqu'à sa mort aux Pays-Bas le 31 janvier 2010, à l’âge de 61 ans. Né en Nouvelle-Guinée occidentale à l'époque où ce territoire était encore sous administration néerlandaise, il a accompagné sa famille aux Pays-Bas après l’annexion, en 1962, de la partie occidentale de l’île par l’Indonésie. Viktor était le représentant européen du Conseil du présidium papou (PDP) ainsi que le représentant international du Dewan Adat Papua (DAP), le Conseil indigène papou.

KARENI Ronny a fui la Papouasie occidentale avec sa famille dans les années 1980, à une époque où des dizaines de milliers de Papous ont fui pour échapper aux violences. Il passe son enfance dans un camp de réfugiés installé dans la jungle. Il vit maintenant à Melbourne, devenu depuis lors activiste au sein du groupe Rize of the Morning Star et du groupe Tabura,qui se donnent pour objectif d’éduquer les gens à la culture de Papouasie occidentale au travers de l'art et de la musique. Il risque une arrestation ou une exécution s’il retourne en Papouasie occidentale.
RUMBIAK John, (1962 - ),militant de la cause papou pour les droits de l'homme et l'environnement. Né à Biak il commence des études d'anglais à l'Université Cenderawasih (Abepura) en 1982 et a travaillé comme coordonnateur et chercheur sur le terrain à la Fondation rurale de développement communautaire (YPMD) à Abepura. Il a rejoint l'Institut pour l'étude des droits humains et la défense maintenant connu sous le nom Elsham, basée à Jayapura. Il a servi en tant que superviseur. Ses bonnes compétences de présentation en anglais a facilité alors son rôle en tant que président de Elsham des affaires internationales par de nombreux voyages et conférences internationales visant à informer la communauté internationale sur la Papouasie occidentale. En Février 2005, il a subi un accident vasculaire cérébral à New York, il a aussi peur de retourner à la Papouasie occidentale, après une série de menaces de mort en 2003.

RUMBIAK Jacob, est un leader intellectuel et politique de la Papouasie occidentale qui a été en exil auto-imposé en Australie après avoir échappé à la détention en tant que prisonnier politique pendant dix ans dans les prisons indonésiennes. Rumbiak est le représentant des Affaires étrangères de la République fédérée de la Papouasie occidentale déclarée à l'issue du 3eme Congrès du peuple papou le 19e Octobre 2011. Rumbiak ne pu assisté au Congrès pour des raisons de sécurité qui furent confirmées dans la répression qui conduisit à la mort de six personnes, des centaines d'arrestations et la condamnation de cinq des principales figures à trois ans prison chacun pour trahison. Rumbiak est né en Yabon dans le quartier des hauts plateaux de Ayamaru en Nouvelle-Guinée néerlandaise. Ses parents sont de Biak-Numfoor île sur la côte nord. Les deux étaient des enseignants de l'école primaire, son père aussi un pasteur protestant.


TANGGAHMA Léoni
e fait partie de la communauté papoue aux Pays-Bas qui compte environ 1500 individus, dont la plupart ont fui l’oppression indonésienne. Beaucoup poursuivent la lutte pour la liberté de la Papouasie occidentale et le respect des droits de l’Homme à partir de l’étranger. En juillet 2011, le Réseau Paix pour la Papouasie (Papua Peace network) a organisé une Conférence de Paix, et Léonie ainsi que quatre autres Papous en exil ont été élus négociateurs en vue d’un dialogue pour résoudre ce conflit vieux de 50 ans, qui fait une dizaine de victimes chaque mois dans cette région fortement militarisée mais oubliée du reste du monde. Jusqu’à aujourd’hui, le gouvernement indonésien reste réticent face à un tel dialogue.

TEBAY Marike fut l'une des 43 Papous qui, en 2006, qui a passé quatre jours sur un canot traditionnel à double balancier et traversé la mer Arafura, qui se situe entre la Papouasie occidentale et l’Australie. Elle a quitté communiqué sur ce dangereux voyage, sans sa famille, et en tant que réfugié. Elle et ses compagnons ont tous obtenus l'asile politique de l'Australie. Elle vit maintenant à Melbourne et est membre de l'ensemble de la Papouasie occidentale bande Tabura, qui vise à faire connaitre la Papouasie occidentale Grâce à la musique contemporaine et traditionnelle

SAMBOM Sebby, activiste originaire de Yalimo, défenseur des droits humains et militant pro-indépendance. En octobre 2008, alors qu’il prend part à une manifestation pacifique pour soutenir le lancement des « International Parliamentarians for West Papua– IPWP à Londres, le président du comité d'organisation, Buchtar Tabuni, est arrêté. Lors d’une conférence de presse, Sebby demande sa libération. Il est alors arrêté et accusé de trahison et d'incitation publique à commettre un acte de désobéissance à l’encontre des autorités. Un mois après son arrestation, Sebby donne une interview enregistrée dans laquelle il dénonce ses conditions de détention (refus de lui donner de l'eau, non autorisé à voir son avocat, menacé physiquement et injurié). En Septembre 2009, il est condamné à deux ans de prison mais est mis en liberté conditionnelle en décembre, suite à une longue procédure. En décembre 2010, il est de nouveau arrêté à Jayapura alors qu’il se rend à la Commission Asiatique des Droits de l’Homme. Il est de nouveau mis en liberté conditionnelle en juillet 2011, suite encore une fois à une longue procédure de recours.

WAINGGAI Herman est un lobbyiste politique. Il possède le statut de réfugié politique. En 2006, il est chargé de conduire un groupe de Papous de la ville de Merauke, sur la côte sud, à bord d’un canot traditionnel à double balancier, afin d’atteindre l’Australie et obtenir un statut de réfugié. En arrivant, ils déclenchent une tempête médiatique. L’Australie lui accorde l’asile, ce qui fait réagir l’Indonésie, qui fait retirer son ambassadeur. Herman devient alors un défenseur international de la Papouasie occidentale, fréquentant l'ONU comme représentant officiel. Aujourd’hui, il vit à Washington.
WENDA Benny, personnalité autochtone défenseuse de l'indépendance de la Papouasie occidentale. Il vit en exil au Royaume-Uni où il a obtenu l’asile politique depuis 2003. Il est le représentant spécial du peuple papou au Parlement britannique, aux Nations Unies, ainsi qu’au Parlement européen. En 2014, il est nommé porte-parole du United Liberation Movement for West Papua-ULMWP (Mouvement uni de libération pour la Papouasie occidentale), une organisation réunissant les trois principales organisations politiques se battant pour l'indépendance de la Papouasie occidentale.

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