Filmographie

Filmographie sur le site Bretagne et Diversité

Boukssasse Boutfounaste, Badr Abdelilah, 2007, 52'.

«Boukssasse boutfounaste», c'est le titre du premier film marocain en amazigh. Une première dans l'histoire du cinéma marocain, grâce au financement de Bouchta Production. Son réalisateur, Badr Abdelilah, vit et travaille en Belgique où il anime une association du 7e art. La sortie nationale du film est le 17 mai. Le film raconte l'histoire Boukssasse homme rusé, mais simple d’esprit vit à Aït Ourir, petit village paisible berbère. Il est la risée de son entourage. N’ayant plus de moyens pour subvenir aux besoins de la famille. Boukssasse n’a qu’une idée en tête : vendre la vache appartenant à son ami résidant en Belgique ; une mission qui paraît anodine….

La Colline oubliée, Abderahmane Bouguermouh, 1997.

Longtemps, le cinéaste a projeté de porter à l’écran La Colline oubliée de Mouloud Mammeri. Adapté du célèbre roman, le film est la chronique de Tasga, un village niché sur les contreforts du Djurdjura, à l’épreuve de la Seconde Guerre mondiale. Déposé en 1968 en version berbère (tamazight), le scénario est rejeté par la commission de lecture de l’époque. Il faudra attendre le début des années 1990 pour voir aboutir le projet qui bénéficiera d’une aide publique, octroyée par une commission de lecture et d’aide à la production où siégeaient notamment Rachid Mimouni, Tahar Djaout et la poétesse Zehor Zerari.

Tinghir - Jérusalem, les échos du Mellah, Kamal Hachkar, 2012, 80'.

« En France, j’ai grandi dans l’idée que tous les berbères étaient musulmans. Mais à Tinghir, ma ville natale dans l’Atlas Marocain, les récits de mes grands-parents m’ont fait découvrir que d’autres berbères étaient juifs. Pourtant, au début des années 60, malgré plus de 2000 ans d’histoire commune, tous ces juifs quittent l’Atlas jusqu’au dernier. Je pars alors à la rencontre de cette mémoire enfouie auprès de la génération qui a connu cette présence juive, mais très vite cette recherche me mène en Israël où je retrouve quelques-unes des familles originaires de Tinghir. Avec eux, entre Israël et le Maroc, « Tinghir-Jérusalem : les échos du Mellah» fait résonner les chants, les voix et les histoires de cette double identité partagée entre juifs et musulmans. »

Kabylie au cœur de la révolte, Samia Chala, 2001, 26’.

La réalisatrice, Samia Chala, d’origine kabyle, parlant le berbère, a suivi Mohand, un de ces jeunes qui ont démarré les émeutes du Printemps Noir (avril 2001), dans son village, Avizar, à une cinquantaine de kilomètres de Tizi-Ouzou, pour comprendre les raisons de la révolte kabyle en 2001.
Grâce à ses origines et à sa connaissance du "terrain", la réalisatrice, Samia Chala, a pu filmer sans aucune escorte policière et, de ce fait, réaliser un document exceptionnel.

Les Murmures des cimes, Ameur Chergui, 2011, 38'.

Trois poètes amazighs de la région du sud-est marocain sont en herbe et détiennent une tradition poétique riche mais orale ; Ils réclament une reconnaissance et lancent un appel pour faire valoir leur art.

La Montagne de Baya, Azzedine Meddour, 1997, 107'.

Au début du 20e siècle, les villageois de Kabylie ont été dépossédés de leurs terres..... Un groupe s'installe sur une montagne aride. La fille de leur guide spirituel, Baya, perd son mari puis refuse de remettre aux paysans la bourse qu'elle reçoit comme "prix du sang versé"..... Dans les montagnes de Kabylie au début du 20è siècle. Les villageois berbères ont été dépossédés de leurs terres et pourchassés par les Français. Certains réussissent à gagner une montagne aride qui deviendra leur lieu d'exil. Baya, fille du guide spirituel de la communauté, assiste au meurtre de son époux par son rival de toujours, Saïd, le fils du Bach-agha. Celui-ci lui remet une bourse de louis d'or. Baya refuse de remettre aux paysans cette somme qui pourtant leur permettrait de payer l'impôt de guerre et de récupérer leurs terres. Elle est isolée au milieu des siens, partagée entre son amour secret pour Djendel le guerrier-poète qui leur a donné refuge, et le sort de sa tribu.

La Langue de Zahra, Fatima Sissani, 2010, 93'

Pourquoi n’évoque-t-on jamais la question de l’immigration à partir de la langue de l’immigré, celle du pays natal ? C’est particulièrement vrai pour les exilés kabyles pour qui, dans ces contreforts montagneux, la joute oratoire est un exercice courant. Relégués, dans l’immigration, au rang d’ouvriers et de femmes au foyer, à cause, notamment, de leur français boiteux, on imagine mal les orateurs qu’ils deviennent lorsqu’ils retournent dans leur langue.

 

Quelqu'un d'autre (Yiwen n niden), Smail Messaoudi, 24'.

Farid, jeune diplômé frappé par le chômage et la misère sociale, se retrouve sur les hauteurs de la ville de Béjaia , scrutant l'horizon à la recherche du bonheur...