Les forêts au Gabon

Avec une superficie terrestre d’environ 268 000 km2, le Gabon est le pays le moins densément peuplé d’Afrique Centrale, avec 1,4 million d’habitants, et une densité moyenne de 4 hab./km2.1
Suivant l’origine des estimations, les forêts du Gabon couvrent entre 17 millions et 21 millions d’hectares (60 à 85% du pays).

La Guyane française, le Suriname et le Gabon ont le pourcentage le plus élevé de terres recouvertes de forêts (98, 95 et 85 % respectivement)2
Abritant la plupart des écosystèmes forestiers guinéo congolais, qui sont connus pour la richesse de leurs espèces et leurs niveaux élevés d’endémisme, ces forêts constituent un héritage national et culturel.

 Carte COMIFAC sur les forêts d’Afrique centrale

Les forêts du Gabon sont aussi un gigantesque réservoir de carbone qui fixe entre 0,94 et 5,24 gigatonnes de carbone.
Jusqu’à présent, une population peu nombreuse, des revenus élevés provenant de la production de pétrole et des coûts de fonctionnement élevés ont préservé ces ressources forestières des pressions démographiques, agricoles et industrielles.
Avec la chute des revenus pétroliers toutefois, des demandes accrues s’exercent sur les ressources forestières. L’économie du Gabon repose largement sur des ressources non renouvelables comme le pétrole, le manganèse et l’uranium, et des ressources renouvelables dont beaucoup sont dérivées de ses forêts.
Le secteur forestier constituait la pierre angulaire de l’économie du pays jusqu’au boom pétrolier des années 70. En 1998, les secteurs pétrolier et forestier représentaient respectivement 36 % et 2,5 % du Produit National Brut du pays.
En raison de l’engorgement récent des marchés des hydrocarbures et de l’épuisement progressif des réserves pétrolières du Gabon, de nouveaux espoirs ont été placés dans le secteur forestier pour contribuer au développement durable de l’économie nationale.
Il y a une prise de conscience de plus en plus forte au Gabon qu’une gestion responsable des forêts s’impose. Le gouvernement prépare actuellement une nouvelle réglementation forestière et il a pris des mesures pour mettre en réserve 3,6 millions d’hectares (13 % du pays) sous forme d’aires protégées.
Toutefois, des concessions d’exploitation avaient déjà été attribuées à l’intérieur de ces aires protégées.
Le Gabon a également signé des traités environnementaux mais tous ne sont pas encore entrés en vigueur. Au-delà du secteur du bois d’œuvre, un commerce de produits issus de la forêt, comme la viande de brousse, entraîne des conséquences à la fois écologiques et économiques.1

Taux de déforestation.

Selon les estimations de la FAO, le taux de déforestation annuel au Gabon (0,5 %) est inférieur à la moyenne pour la plupart des pays tropicaux et est du même ordre que la moyenne pour l’Afrique Centrale.

Au rythme actuel, le Gabon perdra la moitié de ses forêts au cours des 100 prochaines années.

La surface allouée à des concessions a été multipliée par sept entre 1957 et 1999. Une bonne partie de cette expansion s’est produite au cours des cinq dernières années et la surface allouée à des concessions a doublé entre 1994 et 1999.

Depuis 1957, les deux tiers des forêts ont été exploitées, sont en passe d’être exploitées ou sont appelées à l’être. La plupart des forêts où l’on peut trouver de l’Okoumé ont été attribuées à l’exploitation forestière depuis 1957. Il est important de noter que certaines parties des concessions forestières n’ont pas encore été exploitées, et que certaines régions ne le seront peut-être pas en raison du coût d’exploitation ou de la physiologie du terrain.1

Réduction des émissions de gaz à effet de serre dues aux déforestations et dégradations des forêts: REDD+

En octobre 2010, le Gabon a été accepté comme « partner country » par le UN-REDD Programme’s Policy Board.
Il rejoint le 19 autres « partner country » ; 9 autres pays sont «Pilot contries»

Dans le même temps des travaux de recherche (  Note d’information du FERN) ont montré que les pays du Bassin du Congo risquaient d’être pénalisés par un système REDD basé sur le marché. Cette information, renforcé par le refus par le Gabon de l’interventionnisme de la Banque mondiale l’a conduit a se retirer du programme REDD+ Retour

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