QUI SONT LES GUARANI ?

Les guaranis sont un ensemble de peuples de même origine dont la diversité se traduit dans la langue.

Le guarani appartient à la famille linguistique tupi-guarani.

En réalité, les quatre peuples guaranis : Les Mbya, les Pâi-Tavyterâ du Brésil connus comme Kaiowa, les Avà Guarani du Brésil appelés Guarani ou Nandeva et les Aché – Guayaki au Paraguay, parlent des variétés de la langue, non intelligibles entre elles et différentes du guarani paraguayen moderne.

Cartes de localisation des communautés Guarani en Argentine, Bolivie, Brésil et Paraguay

 Carte d’ensemble
 Carte Argentine, Brésil, Paraguay
 Carte détaillée du Paraguay

Il s’agit d’environ 100.000 personnes distribuées entre, approximativement, 500 villages et/ ou communautés dans quatre pays et omprenant ceux qui habitent le littoral atlantique du Brésil, la région du Chaco au Paraguay, le nord-ouest de l’Argentine et l’est de la Bolivie.

Les Guarani constituent une des populations autochtones à la plus grande présence territoriale dans le continent sud-américain.

Quand vers 1500, les Espagnols et les Portugais arrivèrent dans cette partie de l’Amérique, les Guarani formaient déjà un ensemble de peuples de même origine, parlant la même langue, développant un mode de vie qui maintenait les anciennes traditions ; ils se projetaient vers l’avenir, pratiquaient une culture très productive de maïs, de manioc, de patates douces, de haricots, d’arachide, de courge, de chou, de bananes et d’ananas de différentes espèces ; l’excédent de la production agricole permettait de grandes fêtes et une culture de la réciprocité.

On peut parler d’un grand « territoire guarani » que virent les conquistadores et les colons européens.

Cette identité se caractérisa comme « guarani reko » aux caractéristiques propres. Le territoire, celui qu’on foule, est le « tekoha » ou espace physique, espace géographique où les Guarani sont ce qu’ils sont, où ils bougent, où ils existent.

Les jésuites respectèrent en grande partie l’unité du territoire guarani, entre le Rio Parana au nord et le Rio de la Plata au sud, au pied des Andes à l’ouest et au bord de l’Atlantique à l’est, fondant aux XVIIeme et XVIIIeme siècles un cinquantaine de « réductions ».

Les migrations et les conflits, au cours d’une longue histoire et la diversité des lieux habités, créèrent des différences sans que s’instaurent des relations avec les autres peuples autochtones et leur mode d’intégration à l’environnement. L’économie fondée sur la réciprocité est liée aux aspects fondamentaux de la politique et de la culture guarani qui conserva ses très anciennes traditions et une mémoire à travers les mythes et les rituels.

Répartition de la population guarani par peuple et par pays

 

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