RETOMADAPour faire face aux problèmes sociaux posés par la surpopulation dans les reserves guarani, ceux ci ont entrepris
depuis début des années 80 des retomada, reprises de terres.Actuellement, environ 20 "villages" ont été d'ors et déja repris. et une dizaine de campements le longs des routes,
en attente de reprises, sont l'objet d'attaques de la part des hommes de main à la solde des "propriétaires "des terres dont ils été expulsés.En novembre 2007, en réponse aux demandes des guarani, le Ministére public fédéral, a élaboré un
Termo de Ajustamento de Conduta : TAC
signé par la Fondation Nationale de l'Indien - FUNAI, au nom du gouvernement fédéral, et les
chefs autochtones, par lequel l’organisme indigéniste s’engageait à reconnaître un total de 36 nouvelles terres autochtones.En 2013, la FUNAI confirme le TACroits des peuples guarani sur 41.571ha
Cet accord et cette confimation par la FUNAI n'ont pas été suivi d'effet et la situation des guarani a continué a se dégrader
Quelques jours ordinaires dans les villages et retomada
APYKA’I : le 6 juillet 2016, , les autorités nationales ont procédé à l’ expulsion forcée de la communauté Guarani et Kaiowá Apyka´i de son territoire ancestral à Dourados, dans l’Etat du Mato Grosso do Sul, par la police fédérale, la police routière fédérale et la police militaire de l’Etat. L’expulsion a eu lieu alors que la FUNAI avait présenté une demande d’arrêt de la procédure judiciaire de saisie par l’agrobusiness devant la Cour suprême fédérale le 31 mai 2016. Cette demande attend encore de passer au tribunal. L’expulsion a également eu lieu une semaine après la publication du décret de la FUNAI le 29 juin 2016 établissant un groupe de travail responsable de la démarcation du territoire Apyka’i.
GUYRA KAMBY : le 3 septembre 2015, une attaque paramilitaire des ruralistes rompt le pacte de paix signé mercredi après-midi avec le Ministre de la Justice. Les fermiers ont perpétré une nouvelle attaque paramilitaire dans la nuit du mercredi 3 septembre, dans l'État du Mato-Grosso do Sul, contre un autre groupe Guarani-Kaiowa. L'attaque a été faite contre le tekoha (village) Guyra Kambi'y, situé entre Douradina et Itaporã, à environ 30 km de Dourados.
PELITO KUE : 24 mars 2014 : Une communauté guarani du Brésil est parvenue à reconquérir une petite parcelle de son territoire ancestral en expulsant l’éleveur qui s’était emparé de ses terres et avait bloqué l’accès à leurs maisons. 200 Guarani sont désormais installés sur cette parcelle de leur territoire pour la première fois depuis qu’elle a été occupée par de vastes plantations de soja. Les Indiens étaient contraints de vivre dans des conditions déplorables, dans des réserves surpeuplées et plus tard, sur une minuscule parcelle entre une rivière et une plantation de soja. Leur situation a été qualifiée de ‘génocide silencieux’ par des journalistes.
YVI KATU : 29 novembre 2013. Les Indiens Guarani Ñandeva du Brésil manifestent pacifiquement pour réclamer leur droit au territoire. Pendant 45 jours, les Guaranis Ñandeva ont campé sur leur propre territoire pour indiquer qu'ils ne céderont pas aux pressions des entreprises agricoles.
TORA PASSO : 14 juin 2016, le campement Guarani et Kaiowá de Toro Passo est encerclé par des producteurs ruraux et leurs hommes de main. Venus en 4x4 et camionnettes, armés jusqu'aux dents, environ 70 hommes prennent d'assaut le campement établi deux jours plus tôt par les Guarani et les Kaiowá dans la Fazenda Yvy, propriété privée proche de la ville de Caarapó, sur une terre ancestrale en cours de reconnaissance par la FUNAI (Fondation Nationale Indienne).
PIRA KUA : Le 28 octobre 1983, le village de Pirakuà, municipalité de Bela Vista, à la frontière du Paraguay, où subsistaient quelques familles autochtones, fut repris. Parce qu’il soutenait la lutte des habitants du village, Marçal Tupâ’i fut assassiné moins d’un mois après.
KURUSSU AMBA : 10 mai 2010 : La communauté autochtone guarani de Kurussu Amba est très menacée par la violence et le dénuement sauf si le gouvernement brésilien entreprend de la protéger et de faire respecter ses droits fonciers. Le 10 mars de cette année, un juge du Mato Grosso du sud a ordonné son expulsion, alléguant qu’elle occupait illégalement une propriété privée. En fait, la communauté vit sur une partie de sa terre ancestrale qu’elle a revendiquée en novembre 2009.
Visite de 2 retomada : Gambya Kambyi et Itay Ka' aguyrusu
organisée par Graciela Chamorro