Chronologie
maasaï

Entre le XIVeme et le XVIeme siècle
L’Afrique de l’Est connaît de grandes migrations et principalement celles de populations en provenance du haut Nil et se déplaçant vers la cote orientale.

Au cours du XVIIe et du XVIIIe siècle
K. Des bantouphones, les Kikuyu, progressent vers le sud pour occupent les plaines d’altitude proches du mont Kenya.
• T : À partir du XVIII éme siècle arrivée de pasteur maasaï au nord de la Tanzanie

Au début du XIXe siècle
• K : Le Maasaï Mbatiany, puissant Laïbon, prophétise l’arrivée de trois grands fléaux : la variole, la peste bovine et l’homme blanc.

1847
• K : Ludwig Kraft et le révérend Rebmann, tous 2 missionnaires Luthériens allemands membres de la « Church Missionary of Scotland » opèrent une brève incursion en pays maasaï.

Entre 1870 et 1875
• K : Une guerre, motivée par une faim extrême oppose la section maasaï Purko-Kisongo et les Laïkipiak (section apparentée, dite Iloïkop). Elle prendra fin avec la défaite des Lakipiak, qui disparaissent.

1871
K : L’allemand Fischer atteint le lac Naivasha et traverse les « Gorges de l’Enfer » où il est repoussé par les maasaï.

Dans les années 1880 et 1890
• K : Une série de désastres naturels et de maladies déstabilise les maasaï. Profitant de la situation, les Kikuyu, les Kalenjin et les Kamba conquièrent une partie du territoire maasaï.

1883-1884
• K : L’Ecossais Joseph Thomson est le premier Occidental à traverser le territoire maasaï d’est en ouest envoyé par la Royal Geographical Society pour trouver une route entre la côte et le Lac Victoria.


Guerriers maasaï de Kapte, photo Joseph Thomson, 1885

1884
• T : L’Allemand Carl Peters arrive à Zanzibar, puis signe des traités d’ « amitié » avec des chefs locaux sur le continent plaçant leurs territoires sous le contrôle de la « Société de colonisation allemande » qui obtiendra en 1885, sous le nom de « Deutsch Ostafrikanische Gesellschaft » une charte impériale lui confiant l’administration de la colonie, privilège qui sera aboli en 1891.

1885-1890
Rivalité anglo-germanique pour le contrôle de Zanzibar et de l’Afrique de l’Est.

1888
• K : La « sècheresse du criquet » pousse les maasaï à chasser dans les forêts et à échanger leurs enfants avec les kikuyu contre de la nourriture.
• K : Fondation de la Imperial British East Africa Company (IBEAC), par des entrepreneurs privés

1890
• K/T : Épidémie de peste bovine qui décime 80% du cheptel des maasaï. L’année suivante, les animaux ayant survécu à l’épidémie, succombent à leur tour aux conséquences de la sècheresse.
• K/T : Instauration d’une frontière internationale par un accord signé entre les Anglais pour le Kenya, et les Allemands pour le Tanganyika, qui a pour effet de diviser en deux le territoire traditionnel de plusieurs sections maasaï et d’aliéner d’une portion non négligeable de leur territoire initial.
• K : Mort de Mbatiany, expert rituel des maasaï

1892
K : La moitié des maasaï meurt de la variole. Les sections maasaï du Kenya cherchent alors refuge chez les kikuyu, les kamba et les kipsigis, leurs voisins agriculteurs, tandis que celles de Tanzanie se réfugient chez les arusha et baraguyu.

1893-1895
• K : les maasaï participent avec les Anglais à des expéditions punitives destinées à « pacifier » certaines tribus turbulentes kikuyu et reçoivent une partie des bêtes de bétail confisquées.

1894
K : Promulgation de l’Indian Transfer of Property Act (ITPA), qui régira les terres de la couronne (et plus tard du gouvernement), instrument principal de l’aliénation des terres autochtones par lequel les colons blancs se sont appropriés les « White Highlands ».

1895
• K : À la suite du Congrès de Berlin (1895-1896), le Kenya passe officiellement sous tutelle britannique.
• K : Fondation de la British East Africa (BEA), protectorat couvrant à peu près le territoire de l'actuel Kenya qui est dissout en 1920, il comprend 4 millions d’habitants.
• K : Massacre de Kedong par les guerriers maasaï de 456 personnes d’une caravane de « Swahili » et Kikuyu traversant leurs pâturages de la vallée de Kedong

1897
• K : Le gouvernement du protectorat confère à l’expert rituel Olonana, le titre de « Chef Suprême » (« Paramount Chief ») de l’ensemble de la communauté maasaï.


Sir Arthur Hardinge Haut Commissaire pour le Protectorat d'Afrique de l'est
et Olonana à Ngong , 1898.

1899 :
K : Promulgation du principe de « Terres vacantes et sans maître » qui permet à la Couronne britannique de s’approprier des terres « toutes les fois qu’il n’existe sur le territoire visé de forme de gouvernement ni de transfert en faveur d’un souverain local ou de toute autre personne reconnue »

1901
• L’Order in Council légalise l’aliénation des terres de la Couronne qui deviennent des « public lands »
• K : Création de la « Southern National Reserve », dont les maasaï occupent partiellement le territoire.
• K : Fin de la construction de la voie ferrée Uganda Raiway de Mombasa au lac Victoria et à Kampala (Ouganda) (commencée en 1896) qui coupe le territoire maasaï en deux et rends accessible les Highlands à la colonisation

1902
K : Crown Lands Ordinance (Ordonnance sur les Terres de la Couronne) selon laquelle toutes les terres reconnues comme vacantes ou « inhabitées» appartiennent a la Couronne britannique. Par application de l’Ordonnance, environ 6 000 square miles ont été aliénés, Les colons peuvent obtenir un bail de 99 années sur des lots de 640 acres (2,6ha) pour l’agriculture et 5 000 acres (20, 2 ha) pour l’élevage pour des loyers de 1/2 penny l’acre (4 46m2).
• K : Le puissant Syndicat d’Afrique de l’Est (Planters and Farmers Association) se voit confier à Naivasha, au cœur des terres maasaï les plus fertiles, un territoire de plus de 90 000 hectares, pourtant occupé a l’époque par environ 3 000 maasaï. Lord Delamere reçoit une superficie totale de 50 000 hectares à Njoro fondée sur un bail fictif de 99 ans pour un loyer annuel de 200 £ !! Anticipant des conflits avec les maasaï il suggère de les transférer dans une réserve de chasse hors du Rift, indiquant que les maasaï n’étant pas chasseurs ne mettront pas en danger la faune sauvage.

1903
• K : Arrivée des premiers colons au Kenya : des Sud africains (britanniques et Boer), des Anglais, des aristocrates Anglo-Irlandais, des aventuriers.

1904 (9 aout)
• K : Signature du 1er « TraitéAnglo-Maasaï ». Le traité proclame à la fois l’éviction des maasaï, de leurs hautes terres centrales de la « Rift Valley », et la création d’une double réserve. Selon les propres termes du traité, « les Maasaï ont librement décidé ... que dans l’intérêt primordial de notre peuple, nous et nos troupeaux, nous acceptons de nous déplacer au sein de réserves aux frontières reconnues, à distance du chemin de fer et des terres environnante qui restent destinées au peuplement européen ». Le traité stipule la création de deux réserves, l’une située au nord sur le plateau de Laikipia, d’une superficie d’environ 7 000 km2 ; l’autre, située au sud du chemin de fer, et couvrant d’environ 6 300 km2. Les sections Purko, Keekonyokie, Loita, Damat, Laitukok doivent se déplacer à Lakipia (réserve du nord) celles de Kaputiei, Matapato, Loodokilani, et Sikiraki doivent se déplacer vers la réserve du sud.

1910
K : Ordonnance de création de l’impôt pour les hommes de plus de 16 ans. Supposés plus riches que leurs voisins, Les maasaï doivent acquitter une taxe par tête beaucoup plus lourde que tous les autres paysans du Kenya. Le Kenya est divisé en deux zones, selon le risque d’épizooties et autres maladies mortelles pour le bétail. L’une, qualifiée de salubre, concerne exclusivement les domaines des « White settlers », l’autre referme l’ensemble des réserves africaines.
• K: Olonana, demande, prétendument, au Gouverneur Girouard un regroupement de toutes les sections dans une seule réserve.
10 000 maasaï, quittent Laikipia pour la réserve du sud pour une cérémonie eunoto.

1911 (29 mai)
• K : Signature d’un 2eme « Traité Anglo-Maasaï » qui consacre le retrait définitif des maasaï de la réserve du plateau de Laikipia et la création d’une réserve maasaï unique au sud du chemin de fer Nairobi-Monbasa. L’impact des 2 traités successifs est une perte de 50% des surfaces que les maasaï occupaient, certains chiffrent la perte a 70%.
• K : Les colonnes de migrants et leurs troupeaux ( 10 000 maasaï, 175 000 têtes de bétail et plus d’un million de moutons ) sont bloqués sur l’escarpement de Mau, il y a de nombreux morts. Une partie des migrants retournent à Laikipia.

1912
• Le leader maasaï, Gilisho, Parsalai Ole (1875-1939 exprime des réserves sur la capacité de la réserve du sud étendue, à accepter tous les déplacés et refuse de s’y rendre, il y sera obligé par pression.

1913
K : Hemsted, administrateur de la réserve maasaï avant 1923, élabore une politique draconienne destinée à la fois à transformer les maasaï en agriculteurs, et à réduire de moitié la taille de leur cheptel. Les résultats concernant le premier objectif de cette politique seront quasiment inexistant.
• K : Législation sur les « vols de bétail » qui offre aux autorités coloniales un moyen efficace de réduire le cheptel maasaï par le biais de la saisie sous contrainte d’animaux pour « compenser le bétail dérobé ».

1914-1931
K : L’écrivain Karen Blixen réside dans une ferme à Ngong à la frontière de la réserve maasaï .

1915
K : Attribution a une société anglaise d’une vaste concession, incluant le Lac Magadi, au sein de la réserve maasaï sans en référer à ceux ci.
• K : Des murran Purko tentent de revenir à Laipikia et échouent.

1914-1918
• K/ T : Durant la Première Guerre mondiale, les maasaï s’entretuent en soutenant Britanniques ou Allemands dans leurs colonies respectives. Les maasaï sont contraint de vendre a vil prix plus de 30 000 bovins et environ 300 000 moutons et chèvres.
• K : Bataille entre les forces britanniques et des guerriers massaï a Ololulunga, Narok ouest.

1919
• T : Après la défaite allemande, le Traité de Versailles place la colonie allemande d’Afrique de l’est (Tanganyika, Rwanda et Burundi) sous mandat britannique. La Grande - Bretagne rétrocède à la Belgique les territoires qu’elle a occupé pendant la guerre : le Ruanda et le Burundi.

1920
• K : Le pays devient une Colonie Britannique sous le nom de Kenya et compte 9 000 blancs pour environ 150 000 maasaï.

1926
K : 24 « natives reserves » sont enregistrées pour 46.837 square mile (soit 121 300 km2) dont 14.600 (soit 37 813km2) dans la Southern Maasaï Reserve.

1928
T : Interdiction de la chasse dans l’aire du Ngorongoro

1929
T : Création de la réserve de chasse du Serengeti couvrant 2 286 km2

1925-1931
T : Mise en place de l’indirect rule par Sir Donald Cameron, gouverneur du Tanganyika.

1929
T : Création de l’ African Association, par des enseignants et petits fonctionnaires africains.

Début des années 30 :
K : plus de la moitié des terres productives (plus de 3,2 millions d’ha ) sont détenues par à peine plus de 2 000 fermiers blancs.

1930
K : Création du « Native Lands Trust Board » Comité foncier, présidé par le gouverneur de la colonie, destiné à superviser les transactions de terres au sein des réserves africaines, il est en fait habilité a octroyer a des individus autres qu’ « indigènes » des concessions de 33 ans.

1933
• K : La Commission Carter, chargée par la Couronne britannique d’examiner les problèmes fonciers au sein des réserves africaines du Kenya, préconise l’installation dans la réserve maasaï de véritables agriculteurs, d’origines d’ethnies voisines telles que les kikuyu. Elle recommande en particulier l’abrogation de certaines clauses de garantie émanant du traité de 1911, telles que la nécessité pour un non - maasaï de se munir d’une autorisation administrative et d’un permis de résidence.

1938
K : Ordonnance n°28 :« Native Lands Trust » relative à l’ensemble des réserves africaines, qui permet de transformer la réserve maasaï en « Maasaï Native Land Unit » ce qui permet au gouvernement de poursuivre sa politique de spoliations foncières, « dans un but commercial, d’éducation, ou pour tout autre motif susceptible de profiter a ses habitants ».

1945
K : L’ordonnance « National Parks of Kenya », calquée sur celle qui en 1872 institua aux États-Unis le premier Parc naturel du monde, le Yellowstone National Park ; crée le concept de « Parc National » autorisant le gouvernement à « définir des zones exclusivement réservées a l’usage des animaux sauvages ».
• K : Les maasaï doivent abandonner à l’État la jouissance d’un territoire de 117 km2 pour la création du premier Parc national du Kenya, le « Nairobi National Park ».

1948
K : Création du « Tsavo West National Park » ( 21.000 km2 ) qui entraine l’annulation des droits d’usage des maasaï sur ces terres.
• K : Création de la Réserve nationale d’Amboseli (348 km2) qui deviendra, à l’indépendance, la «Maasaï Amboseli Game Reserve »
• T : L’ African Association devient la Tanganyika African Association (TAA), et adopte une plateforme politique critiquant la politique coloniale.

1949
K : Création de l’ African Land Development Board, qui identifie cinq obstacles majeurs au développement du pastoralisme des maasaï : - leur conservatisme, qui à ses yeux semble de loin le plus important ; - la taille excessive de leur cheptel, jugée largement supérieure aux nécessités de leur subsistance - l’inégale distribution des ressources en eau ; - la présence de la mouche tsé - tsé et des tiques sur la quasi totalité de leur territoire ; - la faiblesse des circuits de commercialisation de leur bétail.

Fin des années 40
K : Création de plusieurs ranchs et fermes modèles, de démonstration ou l’on pratique à la fois l’agriculture et l’élevage, sur le territoire de 2 districts maasaï. Leur finalité est de « démontrer aux Maasaï, dont les activités traditionnelles sont purement pastorales, les vertus capitalistes de la privatisation foncière ».

Au milieu des années 50
• K : Tournant décisif dans l’attitude des autorités britanniques vis - à - vis de l’implantation de l’agriculture dans les districts maasaï, celles ci sont vivement encouragées.

1951
T : Transformation de la Réserve de chasse du Serengeti en Parc national en y incluant la future aire de conservation du Ngorongoro. Le pastoralisme maasaï devient interdit dans le Parc national.

1952
K . Campagne de sabotages et d'assassinats imputée à des terroristes Mau Mau, mouvement insurrectionnel qui agit à cette époque au nom du peuple Kikuyu. Le pouvoir colonial anglais déclare un état d'urgence et organise des opérations militaires à l'encontre des rebelles.

Fin 1956
. K. plus de 11 000 rebelles ont été tués au cours des combats et plus de 20 000 autres Kikuyu sont détenus dans des camps à l'intérieur desquels des tentatives pour les amener à adopter les vues politiques du gouvernement ont été entreprises . Les maasaï soutiennent les Britanniques contre les révoltés Mau-mau.

1954
• T : La Tanganyika African Association (TAA) devient la Tanganyika African National Union (TANU) avec Julius Nyerere comme président.

1959
T : Le cratère de Ngorongoro est détaché du Parc du Serengeti pour y permettre le pastoralisme maasaï.

1960 -1961
• K/T : Sécheresse la plus grave depuis le désastre de 1890.
• T : Création des Parcs Nationaux d’Arusha et du Lac Manyara.

Fin des années 1960
• K : Mise en œuvre du programme des « Group-Ranches » en pays maasaï , conçu et financé par la FAO et la Banque mondiale, une étape sur la voie de la privatisation globale du territoire maasaï.

1961
• T : 9 décembre : Accession à l’indépendance du Tanganyika avec Nyerere comme premier ministre.

1962
• T : Le Tanganyika deviens une République avec Nyerere comme Président

1963
• K : 12 décembre ; le Kenya obtient son indépendance avec Jomo Kenyatta premier ministre, puis Président de 1964 à 1978.

Période post indépendance

1964
• K : Le Kenya adopte un drapeau national sur lequel apparaissent le bouclier et les lances maasaï « pour protéger la patrie ».
• T : Union du Tanganyika et de Zanzibar pour former la République Unie de Tanzani
e.

1965
K : Création de la Commission Lawrance, ayant pour objectif de mettre au point, a l’échelle nationale, une procédure juridique d’enregistrement des terres « collectives et coutumières ».

1967
• T : Déclaration d’Arusha, préconisant une politique de socialisme et d’autosuffisance, baptisée Ujamaa, est adoptée par la TANU.

1968
• K : Premier Projet de développement de l’élevage au Kenya, le Kenya Livestock Development Project qui introduit le nouveau concept de « Group - Ranch » visant a intégrer les économies rurales marginales dans la structure nationale, en renforçant la protection du secteur pastoral traditionnel et en l’orientant vers la commercialisation du bétail.
• Publication de l ‘article de Garret Hardin « The tragedy of the Commons ».

1971
T : Transformation de la réserve de chasse de Tarangire en Parc national, qui se traduit par une nouvelle perte de territoire pour les maasaï.

1973-1976
• T : Mise en place d’une politique de « villagisation ».En 1977, 80% de la population est regroupée dans des villages ujamaa.

1974
• K : Création de la National Environment Secretariat (NES). La gestion environnementale relève de la compétence du NES, un organisme a l'intérieur du Ministère de l'Environnement et des Ressources Naturelles. Le NES, détermine la politique environnementale nationale et joue un rôle fondamental dans l'évaluation de l'impact environnemental.

1975
• T : Interdiction des cultures et du pastoralisme dans le cratère du Ngorongoro en 1975 par application du Game Parks Law Act

1978
• K : Mort de Kenyatta, Daniel Aarap Moi vice-président devient le 2eme Président le 14 octobre.(un Tugen- Kalenjin), avec le soutien des kalenjin et des maasaï
• K : Création de l’association KAMATUSA (KAlenjin, MAasai, TUrkana, SAmburu)

1985
T : Nyerere se retire de la politique. Ali Hasan Mwinyi devient Président.
• K : Bannissement du moranisme

1991
• K : Conflits ethniques pour la propriété foncière dans la Rift Valley. Ces «clashes ethniques», entre paysans Kikuyus, Luo, et Luhya en prise avec les Kalenjin et les Maasaï, débutèrent fin 1991 et s’appuyèrent sur une logistique d’Etat : les agresseurs bénéficièrent en effet du financement officieux du gouvernement et des moyens de transports mis à disposition par l’armée. Cette première vague de conflits ethniques fit, selon les sources officielles, 54 000 déplacés et 779 morts. Le PNUD, qui a organisé un programme d’aide aux personnes déplacées, table plutôt sur des chiffres de 250 000 réfugiés et 1500 morts (Connan p 40)
• K : Dissolution des associations ethniques par D. arap Moi
• T : Création du KIPOC Pour sauvegarder les paturages. 'Nous récupérons', telle est la signification de KIPOC en langue Maa, celle de la communauté pastorale du district de Ngorongoro en Tanzanie qui vient de créer une ONG portant ce nom. En effet, ces éleveurs souhaitent récupérer leurs terres pastorales dont une grande partie a été confisquée pour la conservation des animaux. Pour eux, la préservation de la faune et l'élevage ne sont pas des activités incompatibles mais complémentaires.

1994
T : Création de The Pastoralists Indigenous Non Governmental Organizations’ Forum - PINGO's FORUM

1995
• T : Première élection multipartite qui voit l’élection de Benjamin William Paka a la présidence.

1996
• K : Création du Mainyoito Pastoralists Integrated Development Organisation-MPIDO

1998
• Création de l’Organisation des femmes autochtones d’Afrique : African Indigenous Women’s Organisation - AIWO

1999
• T : Le Land and village Act ouvre la voie a l’individualisation (titre de propriété, mis en place pour sécuriser les droits coutumiers) et la privatisation de la terre.
• K : Etablisement de la Njonjo Commission of Inquiry into Land Law systems

2000
T : Création du Maasai Women Development Organization -MWEDO
• K : Création de The Indigenous Livelihoods Enhancement Partners - ILEPA

2001
• K : Loi interdisant la pratique de l’excision sous menace d’encourir une peine de 12 mois de prison ou une amende de 50.000 ksh

2002
• K : Mwai Kibaki devient le 3eme Président.

2004
K : Publication du Rapport de la Ndungu Land Commission Ce rapport, commandé par le Président Kibaki qui avait fait de cette question un point central de la campagne électorale de la NARC, estime qu’il existe environ 200 000 titres de propriété non valides, pour leur majorité délivrés dans les vingt dernières années. Le rapport pointe également les abus au titre de l’aliénation du domaine public, dont l’allocation illégale et à titre gratuit par les présidents Kenyatta et Moi de propriétés affectées à des services publics, la vente par les autorités locales de trusts lands sans l’accord de la communauté propriétaire, ou encore l’aliénation des procédures de vente du domaine public par défaut de procédure d’appel d’offres. Les recommandations du rapport insistent sur les procédures d’expropriation et de restitution des terres illégalement aliénées (Connan p 24).

2006
K : Une subvention de 1 480 000 dollars US est consenti par la Banque mondiale aux conditions qu'un cadre de "Planification pour les peuples autochtones" soit mis en œuvre assorti de l'obligation d'obtenir leur "consentement préalable, libre et informé" pour tout projet les concernant.

2007
K/T7 septembre Vote par l’Assemblée générale des Nations unies de la Déclaration sur les droits des peuples autochtones. Le Kenya s’abstient ; la Tanzanie vote pour.

2007- 2008
• K : Conflit (principalement entre Kikuyu et Kalendjin) à l’occasion des élections qui se traduit par 1300 morts et 600 000 déplacés

2010
K : Rapport de visite du Groupe de travail sur les peuples / communautés autochtones de l’Union africaine
• K : 4 aout : Promulgation d’une nouvelle Constitution qui :
1 / définît
 la marginalisation 
comme
 celle des communautés
 autochtones
 qui
 ont 
 conservées
 leurs 
 modes
 de
 vie
 traditionnel
 basés
 sur
 une
 économie
 de
 chasse
 et
 de
 cueillette;
 ou
 des
 pasteurs
 et

 leurs
 communautés,
 nomades
 ou
 sédentaires,
 isolés
 et
 qui,
 en
 raison
 de
 leur
 isolement
 géographique,
 n'ont
 eu
 qu'une
 participation
 marginale
 à
 la
 vie
 sociale
 et 
économique 
de
 l'ensemble
 du Kenya.
2 / reconnait le
 « pastoralisme
 comme
 un
 système
 légitime
 d’usage
 des
 terres,
 et
 mise
 sur
 la
 nécessité
 de
 
 protéger
 les
 droits
 fonciers
 des
 groupes
 vulnérables
 tels
 que
 les
 pasteurs
 et
 les
 chasseurs‐ cueilleurs ».
3 / reconnaît
 la
 double
 citoyenneté;
 ceci
 bénéficiera
 aux
 communautés
 autochtones,
 comme
 les
 Maasai,
 qui
 vivent
 dans
 des
 zones
 transfrontalières.


2011
K : 1ere Universal Periodic Review (UPR)
• T : 1ere UPR
• K : 21 sept. Attaque terroriste des Shebaabs sur le Westgate

2013
• K : Expulsion des maasai de Narasha , conflit sur la géothermie avec KENGEN
• K : Loi sur la Gestion et la conservation de la faune sauvage qui prévoit une participation des peuples autochtones.
• K : Création de la Commission Foncière Nationale prévue par la Constitution.

2013
• K : Uhuru Kenyatta devient le 4ème Président du Kenya sur un « ticket « entre Kenyatta, président (Kikuyu 17% du corps électoral) et William Ruto, vice-président (Kalendjin 13%) face a un autre « ticket » Odinga( Luos, 10% ), Kalenzo (Kambas,11%)
• T : Rapport de visite du Groupe de travail sur les peuples/ communautés autochtones de l’Union africaine

2014
• K : 2éme UPR
• K : Mise en service d'une centrale de 280 mégawatts (MW) à Olkaria, plus gros investissement dans la production d'électricité géothermique

2015
T : Le Parlement européen adopte une résolution sur l’accaparement des terres.

 

Sources :
• LOTTE Hugues, 2006, Moving the Masai. A Colonial Misadventure, Palgrave, Oxford, 238p.
• SPEAR Thomas, WALLER Richard, 1993, Being Masai/Ethnicity and Identity in East Africa, Eastern African Studies, 322p.
• PERON Xavier 1995,L'Occidentalisation des Maasai du Kenya, L'Harmattan, 2 tomes , 335p et 312p.

 

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