Bibliographie inuite
Ouvrages | ||
COLLIGNON Béatrice, 1996, Les Inuit, ce qu'ils savaient du territoire, L'Harmatan, 256p. Cet ouvrage porte sur la géographie des Inuit du Canada: comment ils s'orientent, comment ils nomment les lieux, de quelles valeurs ils les investissent. Tout cela constitue un savoir géographique très élaboré mais rarement explicité. C'est en fouillant dans la tradition orale, en observant les pratiques (pêche, chasse, déplacement) en analysant la toponymie que l'on découvre un ensemble complexe de connaissances. Cet ouvrage nous démontre que l'art du territoire n'est pas seulement une affaire de survie. Il est également l'expression de l'épanouissement d'une culture. |
![]() |
|
BORDIN Guy, 2012, On dansait seulement la nuit. Fetes chez les Inuit du Nord de la Terre de Baffin, Société d'ethnologie, 116p. Être actif la nuit est un " art de vivre " chez les Inuit, en particulier ceux des hautes latitudes. Leur langue possède d'ailleurs un terme qui désigne spécifiquement " la veille nocturne jusqu'au matin ". Toute activité semble ainsi à même, au gré des saisons, de repousser autant quo possible le moment de l'endormissement. Au-delà de leur spécificité rituelle, les nombreuses fêtes, avec leurs jeux, leurs chants et leurs danses, permettent à chacun d'être pleinement un unnuaqsiuti, un " être de la nuit ". |
![]() |
|
DORAIS, Louis-Jacques. 1978. Lexique analytique du vocabulaire inuit moderne au Québec-Labrador, Québec. Presses de l’Université Laval, Centre de recherche international sur le bilinguisme (A-14). 136p. DORAIS, Louis-Jacques. 1984. Les Tuvaalummiut. Histoire sociale des Inuit de Quaqtaq (Québec Arctique). Éditions : Recherches amérindiennes au Québec, collection ‘Signe des Amériques’. DORAIS , Louis-Jacques. 1996. La parole inuit. Langue, culture et société dans l’Arctique nord-américain. Collection ‘Arctique’ 3. Peeters ; SELAF 354 |
![]() |
|
EHRLICH, Gretel, 2004, Ce paradis de glace, Ed. Albin Michel. 432p. Le Groenland, la plus grande île du monde, un « paradis de glace » : depuis des générations, les Inuits, chasseurs et pêcheurs, occupent cette terre rude et hostile, un univers de ténèbres et de glaces, de lumière boréale et d'eau, vivant en étroite relation avec les autres êtres vivants qui peuplent ces lieux - ours, phoques, morses et loups. Gretel Ehrlich a partagé leur existence, où les capacités d'endurance et la force psychologique sont souvent mises à rude épreuve. Elle nous initie à leur intimité familiale, sociale ou chamanique, à leur réalité contemporaine, et explore la relation très particulière qu'ils entretiennent avec le monde naturel. Dans ce portrait émouvant et sensible d'un peuple endurci et fier, l'auteur de La Consolation des grands espaces nous invite à un parcours initiatique hors du commun. ' |
![]() |
|
GESSAIN Robert, 2007, Images d'Ammassalik, Groenland, Éd La Martinière. En 1934, Robert Gessain a 26 ans lorsqu'il rencontre à l'Institut d'ethnologie Paul-Emile Victor et qu'il se joint à l'expédition du commandant Charcot sur le Pourquoi-Pas ? Cette découverte de l'Arctique est pour lui déterminante. Avec Paul-Emile Victor, Fred Matter et Michel Pérez, il séjourne à Ammassalik, au Groenland, où il retournera à plusieurs reprises jusqu'en 1972. Médecin et anthropologue, il réalise aussi de nombreuses photographies. Présentées pour la première fois dans cet ouvrage, ses images, remarquables autant par leur qualité plastique que par leur nombre - plus de 8000 -, témoignent de sa profonde admiration pour ces hommes à la fois chasseurs, religieux et poètes. Dans sa préface, Yves Coppens rend hommage au grand humaniste que fut Robert Gessain, pionnier de l'anthropologie arctique, dont les photographies constituent un document bouleversant sur " ces grandes civilisations du froid, établies contre vents et glaciers tout autour du Grand Pays vert ". |
![]() |
|
HACHÉ, Raymonde. 2005. Cinquante ans au dessous de zéro. Père Jules Dion, OMI. Biographie. Québec, Anne Sigier. Ce livre nous met en contact avec la vie quotidienne des Inuit, leur culture, leur façon de penser et d’appréhender le monde. Homme de grand cœur, Jules Dion s’adonne à mille et un métiers qui lui permettront de contribuer positivement à la vie des Inuit.En reconnaissance de son apport et pour lui exprimer leur gratitude, les habitants de Quartaq et de Kangirsujuaq lui ont remis d’ailleurs un précieux souvenir évoquant son courage et sa bravoure. Raymonde Haché connaît le père Jules Dion depuis 1978. De 1980 à 2000, en plus de son enseignement, elle a assuré l’animation pastorale auprès des catholiques dans les villages de Kuujjiuarapik et d’Inujjuaq. |
![]() |
|
HURET, Pauline (textes recueillis par). 2003 Les Inuit de l’Arctique canadien. Collection ‘Francophonies’, vol.XIII, no.4, édité par L’Année francophone internationale et ‘Inuksuk’. Université Laval, Québec. |
||
HARPER Kenn, 1999, Minik, l'Esquimau déraciné, Plon, Terre humaine, 374p. L’histoire de Minik est poignante. Au siècle dernier, notre monde, prétendument civilisé, révèle soudain “au nom de la science” son envers colonialiste, corrompu, destructeur. En 1897, le jeune Minik accompagne son père et quatre Esquimaux Polaires du Groenland, qui ont accepté l’invitation de l’illustre explorateur américain Peary, sur le point de conquérir le pôle Nord. Quatre des invités de l’Américain Muséum of Natural History, de New York, vont bientôt mourir de tuberculose foudroyante et l’orphelin Minier, agé de huit ans sera adopté par un administrateur du Muséum et élevé comme un petit Yankee. Son tuteur perdra son poste en raison de graves escroqueries, clans un contexte de malversations de grande de ampleur. Abandonne, Minier va connaître, avec son unique protecteur déchu, line vie misérable. Son tuteur lui apprendra la vertu du ressentiment. C’est alors qu’il découvrira, dans une vitrine du Muséum, le squelette étiqueté de son père dont il croyait pourtant avoir assisté aux funérailles. Cette découverte brutale, révélatrice d’un odieux simulacre d’enterrement, au Muséum même, en cet établissement illustre, devant tous les scientifiques, bouleversera le jeune garçon. Sa haine pour l’establishment” new-yorkais et surtout pour Peary, dont les titres de conquérant du Pôle font l’objet de vives polémiques, va s’amplifier et il n’hésitera pas à alerter la presse. Minik sera renvoyé au Groenland par Peary lui-même, très inquiet. Mais faute de connaître la langue ,des siens, il s ‘y sentira ,aussi étranger qu’ en Amérique. A 28 ans, de retour aux Etats-Unis, dans une famille de braves bûcherons du New Hampshire, au sud du Québec, qui l’avaient pris en amitié, il mourra, solitaire, de la grippe espagnole. |
![]() |
|
KNUD, Rasmussen, 1929, Du Groenland au Pacifique deux ans d'intimité avec des tribus d'Esquimaux inconnus, Ed.Plon, 324p. Fils d'un pasteur danois installé sur la cote ouest du Groenland, Rasmussen a partagé son enfance avec des esquimaux de son âge, apprenant ainsi leurs langue, coutumes etla conduite des attelages de chiens. Il se consacra à l'étude ethnologique et archéologique des diverses sociétés inuit, s'autofinançant grâce aux revenus du comptoir qu'il créa à Ummannaq, rebaptisée par lui Thulé. De 1912 à 1913, il organisa sept expéditions pluridisciplinaires, dites "de Thulé", dont les travaux devinrent la base de toutes les études sur les sociétés du nord de l'Alaska, du Canada et du Groenland.
Voyages non seulement dans l'espace mais aussi dans le temps car les nombreuses communautés rencontrées se présentaient à des stades d'évolution très divers. Rasmussen deviendra alors le porte-parole et le défenseur de la cause inuit. |
![]() |
|
LACHANCE, Denis. « Les Inuit du Québec ». 1979. Extrait de Perspectives anthropologiques. Un collectif d’anthropologues québécois (sous la direction de Louis-Jacques Dorais).Montréal, Les éditions du renouveau pédagogique |
||
LAUGRAND , Frédéric. Mourir et renaître. La réception du christianisme par les Inuit de l'Arctique de l'Est canadien (1890-1940). Québec, Les Presses de l'Université Laval, 2002, 560 p. |
||
MALAURIE, Jean, 1990, Ultima Thulé, Plon. Thulé ? Il s'agit du comptoir le plus septentrional de la Terre, situé sur la côte occidentale du Groenland. Cette contrée, la plus reculée au monde, fut pendant très longtemps une source de mystères. Y avait-il là, au milieu des glaces, un passage pour aller aux Indes ? C'est à partir de 1616 que les grandes explorations polaires commencèrent avec W. Baffin. Jean Malaurie, explorateur émérite, médaillé entre autres du Grand Prix Jules Verne 2000, retrace avec la plus grande partialité l'histoire des 21 grandes explorations de la baie de Baffin. Il conte les aventures de John Ross, qui découvrit les Esquimaux ; John Franklin, qui se perdit avec la plus puissante expédition de l'Amirauté britannique ; Ludvig Mylius-Erichsen et Knud Rasmussen, qui entamèrent les premières expéditions ethnologiques ; et tous les autres. Une galerie fabuleuse sur des hommes hors du commun, très bien documentée et riche en photographies. --Daniel Robert |
![]() |
|
MALAURIE, Jean, 1954, Les derniers rois de Thulé, Plon. En partageant la vie rigoureuse des Esquimaux polaires, les Inuits, en mangeant avec eux l'hiver ces oiseaux d'été qui ont pourri sous les pierres, en écoutant, durant trois mois de nuit polaire, leurs légendes d'un rare pouvoir imaginaire, leurs récits dramatiques d'expéditions au pôle avec Peary, Cook, leurs fameuses expéditions avec Knud Rasmussen, Jean Malaurie est devenu l'interprète de la grandeur de leur civilisation. De la pierre à l'homme, du chasseur individualiste au groupe communaliste : tel est l'itinéraire. Comme Jean Malaurie (premier Français à avoir atteint, le 29 mai 1951, le pôle géomagnétique Nord en traîneau à chiens), on se sent devenir militant en découvrant que cette société du pôle, d'esprit chamanique, qui vivait durement mais heureuse et libre depuis des millénaires, est agressée par une gigantesque base nucléaire. Est ainsi posé le problème universel de la défense des minorités traditionnelles. |
![]() |
|
MALAURIE, Jean, 2005, Du nouveau Quèbec au Nunavik, 2e édition préfacée par Jacques Rousseau et Thibault Martin, Ed. Economica, Coll. Polaires, 538 p. Le Nunavik est un territoire autonome au Nord du Québec. Il est peuplé par des Indiens et des Inuit. Ces immenses territoires couvrent les deux tiers de la Province de Québec. L'avenir de ce gouvernement régional autochtone créé en 1999 conditionne celui de la Province du Québec tout entière, et aussi du territoire autonome inuit, Nunavut. Ce livre encyclopédique est unique en langue française. Il rassemble les contributions des plus grands spécialistes québécois, canadiens, français. Il bénéficie de la récente et capitale étude de Thibault Martin, Professeur de Sociologie amérindienne à l'université de Winnipeg, mais aussi du message du sénateur inuit Charlie Watt, un des fondateurs du Nunavik et de son conseiller au Parlement, Mark Malone. Cet ouvrage mérite d'être lu, relu et médité. L'avenir du Canada dépend d'un développement harmonieux du pluralisme culturel et ethnique, dans une démocratie fédérant anglophones, francophones, Indiens et Inuit. |
![]() |
|
MALAURIE, Jean, 2003 (2e éd. rev. et augm), Hummocks 1, Tome 2 Avec les chasseurs de morse et de caribous de l'Arctique Central canadien, Ed. Pocket, Coll. Terre Humaine, 512p. Journal d’expédition du grand ethno historien, défenseur irréductible des Inuits, fondateur de « Terre Humaine ». Relation de 31 missions menées dans l’Arctique de 1948 à 1997, avec pour seules armes le courage et la passion. |
![]() |
|
MARTIN Thibault, 2003, De la banquise au congelateur: mondialisation et culture au Nunavik, PU Laval,202p. Le premier avril 1999, le Canada signait avec les Inuit du Nunavut une entente historique qui donnait enfin à un peuple autochtone du Canada la possibilité de s'autogouverner. Quelques mois plus tard, le gouvernement du Québec signait avec les Inuit du Nunavik un accord mettant en branle un processus de consultation et de négociation qui permettra aux Inuit de la partie arctique du Québec d'obtenir, à leur tour, un gouvernement autonome au sein du Québec et du Canada. Dans cet ouvrage l'auteur analyse le processus d'émancipation politique, économique et social dans lequel les Inuit du Nunavik se sont engagés depuis les années soixante. Il soutient que les Inuit ont réussi à s'émanciper de la dépendance dans laquelle le colonialisme les avait plongés en définissant une modernité qui leur est propre et qui permet à un certain nombre d'institutions traditionnelles de se maintenir en se combinant avec les institutions modernes afin de continuer à jouer un rôle dans la fabrique sociale. Ainsi, l'auteur suggère que les Inuit ont réussi à maintenir la chasse parce qu'ils ont su l'adapter aux contraintes économiques. Ils ont accepté de moderniser la chasse, non pour en faire une activité commerciale réglée par les lois du marché, mais au contraire pour permettre au gibier de continuer à être partagé au sein des communautés. Aujourd'hui, le symbole et l'agent de cette distribution collectiviste des produits de la chasse est le " congélateur communautaire " que l'on trouve dans chaque village du Nunavik. Cette hybridation entre modernité et tradition est en train de s'institutionnaliser pour donner naissance à une société parfaitement originale dans sa construction de la modernité |
![]() |
|
MITIARJUK (Salomé Mitiarjuk, Attasi, Nappaaluk). 2002. Sanaaq. Roman, translittéré et traduit de l’inuktitut par Bernard Saladin d’Anglure. Les Éditions Alain Stanké, Montréal. Sanaaq est un roman dont la genèse est aussi intéressante que le propos. Tout commence au Nunavik, au début des années 50, lorsque Mitiarjuk Nappaaluk, alors âgée d’à peine 20 ans, accepte d’aider des missionnaires à parfaire leur connaissance de la langue inuite. Elle commence donc à noter pour eux dans un cahier, en caractères syllabiques, des phrases qui décrivent des épisodes de la vie quotidienne. Bientôt, elle décide de donner un nom à son personnage principal. Ce sera Sanaaq.
Quelque 30 ans plus tard, l’auteure aura écrit 48 épisodes racontant l’existence au jour le jour de quelques familles inuites, et Sanaaq deviendra le premier roman inuit publié. Grâce, en particulier, à la persévérance de l’anthropologue français Bernard Saladin d’Anglure, une traduction française du roman paraît enfin en 2002.
“La glace n’est pas encore prise partout. Arnatuinnaq en profite pour chasser le goéland sur l’eau, avec un ii (hameçon muni d’un appât). Elle prononce le charme suivant : ‘Mon ii, mon ii, avale-le, fais-en une bouchée, bourres-en ton bec, même si tu as commencé à le rejeter ! Pique l’intérieur de son gosier, pique !’ C’est ce que récitent les Inuit lorsqu’ils chassent le goéland avec un ii. Ils disent qu’ils veulent lui faire avaler le ii.” |
![]() |
|
QUMAQ Taamusi, DORAIS Louis-Jacques, 2010, Je veux que les Inuit soient libres de nouveau Autobiographie (1914-1993), PUQ, 156p. Chasseur, pêcheur, trappeur et homme politique, Taamusi Qumaq (1914-1993) est considéré comme l’un des grands penseurs des Inuit du Nunavik. Bien qu’unilingue en inuktitut, ce « personnage exceptionnel », comme le présente ici Louis-Jacques Dorais, a consacré sa vie à consigner, à l’écrit, la vie des siens ainsi que leur langue – et il s’est à ce titre mérité la reconnaissance de plusieurs institutions, dont celle de l’Assemblée nationale du Québec. Né dans un camp de chasse aux environs d’Inukjuak sur la côte orientale de la baie d’Hudson, Taamusi Qumaq porte sur le monde qui l’entoure un regard personnel et réfléchi, qui enregistre les grands changements du 20e siècle. Du tournage du film mondialement connu de Robert Flaherty, Nanook of the North, aux échos de la Deuxième Guerre mondiale, à la montée du souverainisme québécois – fait exceptionnel parmi les Inuit, il fera de René Lévesque un modèle politique – jusqu’aux signatures de premières ententes sur l’autonomie progressive du Nunavik, Qumaq assiste et participe à la transformation du monde inuit. Son autobiographie, dont on retrouvera ici la traduction en français, constitue un document de grande importance, tant pour les Inuit qui trouveront en lui un modèle, que pour les lecteurs du monde entier qui accèdent par ses mots à un univers culturel fascinant. |
![]() |
|
ROBERT -LAMBLIN, Joëlle, 1986, 1986, Les Ammassalimiut au XXème siècle. Analyse du changement social au Groenland oriental. Mémoires des Cahiers Ethnologiques I, Université de Bordeaux 2, 518 p. |
||
SALADIN D'ANGLURE, Bernard. 2006, Étre et renaître inuit, homme, femme ou chamane, Paris.Ed Gallimard. Au nord du cercle polaire, à Igoolik, dans le Nuvanut canadien, des inuit tentent de concilier le respect de la tradition et la modernité, le souvenir encore très vif du chamanisme, avec une christianisation récente, la vie de chasseurs-pêcheurs, avec l'école, l'internet et le développement minier. Ils cherchent à valoriser leur tradition orale et leur conception originale de l'être et du renaître inuit : mythes d'origine de la vie humaine, de la différenciation des sexes, de la mort, de la guerre et d'espèces animales ; instauration des règles du mariage et des relations de la première femme chamane, en proie à la jalousie d'un homme. Disettes passées, cannibalisme de famine, stérilité des couples, avec, comme remèdes, partage de gibiers, des enfants et échange de conjoints. Cette tradition orale promeut l'épanouissement individuel et la soumission à l'intérêt collectif , elle a beaucoup à nous apprendre sur la vie et sa reproduction. Elle valorise un étonnant genre narratif : les souvenirs intra-utérins, qui ouvrent et terminent cet ouvrage (abondamment illustré par des artistes inuit), en éclairant la conception inuit de la personne, du transsexualisme symbolique et du travestissement, au cœur de la médiation chamanique. |
![]() |
|
SALADIN D'ANGLURE, Bernard et Igloolok Isuma production, 2002, Au pays des Inuit, un film, un peuple, une légende. Atanaarjuat, la légende de l'homme rapide. Ed Indigène, 116p. Présenté comme une réalisation conjointe de l’équipe Igloolik Isuma Productions et de l’anthropologue Saladin d’Anglure, cet ouvrage entend apporter un éclairage complémentaire sur le film réalisé par Zacharias Kunuk, Atanarjuat, qui a connu un succès retentissant au Canada et en Europe. Au-delà du statut de fiction revendiqué par les auteurs de ce film , l’oeuvre cinématographique est analysée ici comme porteuse d’une réelle valeur documentaire, assimilable à un témoignage sur un mode de vie passé, marqué par le chamanisme, dans la région d’Igloolik au Nunavut. Pour le réalisateur, il s’agissait en effet de le système chamanique, en mettant en scène un récit propre à la tradition orale iglulingmiut, l’épopée des frères Amaarjuaq et Atanaarjuat, dont on retrouve quelques traces dans le journal du capitaine Lyon (1824: 361). |
![]() |
|
SALADIN D'ANGLURE, Bernard. 1976. L’organisation sociale traditionnelle des Inuit de Kangirsujuaq (Nouveau-Québec). Centre d’études nordiques Travaux divers 17, Université Laval, Québec. Dans les années 1930, les Eskimo d'Ammassalik ne vivaient que par et pour le phoque. Il fallut les premières expéditions de Paul-Émile Victor pour les faire connaître du public français. Mais cette révélation était incomplète car les carnets de l'explorateur avaient été perdus. |
||
TERRIEN, Michèle, 1999, Printemps Inuit, naissance du Nunavut, Ed Indigène. Avec la création du territoire du Nunavut, les Inuit - qui ne souhaitent plus être appelés les Esquimaux - donnent au monde entier une extraordinaire leçon de survie et de stratégie. Au sein du Canada, ils disposent désormais d'un espace grand comme quatre fois la France, ont plein pouvoir en matière d'éducation, de santé, d'environnement, d'économie et de politique. C'est une sorte de tout état culturel qui se forme et qui donne à réfléchir à d'autres minorités. Le Nunavut marque définitivement l'entrée des Inuit dans l'ère moderne, ce processus inédit s'accomplissant en accord avec le pouvoir fédéral canadien. L'Inuk de demain parlera encore l'inuktitut ; chasseur, il utilisera sa motoneige et tant te monde animal, que les glaces ou les terres de son pays, demeureront à ses yeux sacrés. ' |
![]() |
|
TEVENY Sylvie, STIMAMIGLIO Emmanuelle,GUÉRY Laura, 2012, Contes inuit, Circonflexe, 48p. Magnifiquement illustré par Laura Guéry, ce recueil de contes inuit propose un choix de quatorze récits en provenance du pôle Nord. Certains racontent comment l'obscurité régnait autrefois sur le monde polaire, comment sont apparus les premiers phénomènes naturels (le jour, la nuit, les étoiles, le brouillard...) et les animaux emblématiques de la région (le morse, le caribou, le harfang des neiges, le narval, l'ours polaire...), sans oublier les esprits surnaturels capables d'entrer en relation avec le monde animal. D'autres décrivent la vie quotidienne dans le Grand Nord, souvent difficile et exigeante, et montrent à quel point il est important et même vital de vivre ensemble et de savoir s'amuser. A travers les aventures de Taqqiq, Aumarjuaq et Qataatsiaq, apprenez à mieux connaître les Inuit et leur culture pleine de mystère et de spiritualité. |
![]() |
|
VICTOR Paul -Émile, ROBERT-LAMBLIN Joëlle, 1989,La civilisation du Phoque. Jeux, gestes et techniques des Eskimo d'Ammassalik.Armand Colin - Raymond Chabaud, 312 p. Dans les années 1930, les Eskimo d'Ammassalik ne vivaient que par et pour le phoque. Il fallut les premières expéditions de Paul-Émile Victor pour les faire connaître du public français. Mais cette révélation était incomplète car les carnets de l'explorateur avaient été perdus. Les voici, retrouvés, dans toute leur fraîcheur et leur spontanéité, cinquante ans après leur rédaction. Classés, annotés, commentés par Joëlle Robert-Lamblin, ils retracent avec grâce et précision la vie quotidienne des hommes du phoque. Leurs gestes, leurs attitudes, leurs jeux, croqués d'une plume sûre, revivent devant nous. |
![]() |
|
VICTOR Paul -Émile, ROBERT-LAMBLIN Joëlle,1993, La civilisation du Phoque 2.Légendes, rites croyances des Eskimo d'Ammassalik. Raymond Chabaud, 424 p. | ||
VISART DE BEAUCARMÉ Pascale, PETIT Pierre, 2008, Après les bouleversements liés à la sédentarisation des années 1950 et suite à leur lutte politique, les sociétés inuit accèdent à présent à des formes d'autonomie territoriale : au Nunavut et ailleurs, l'heure est au partenariat, et le gouvernement compte sur les anthropologues pour participer au renouveau culturel, les « traditions » étant sollicitées pour faire face aux défis du présent. Que signifie ce partenariat et quels sont ses fondements idéologiques ? Comment les anthropologues réagissent-ils à la multiplication des procédures d'accès au terrain et autres contraintes déontologiques ? Que penser du statut des « elders », devenus interlocuteurs privilégiés des nouveaux projets pédagogiques et d'une anthropologie souvent tournée vers l'idée de sauvetage culturel ? Quelle place pour l'anthropologie de la jeunesse et comment aborder les rapports interculturels entre les Inuit et la société eurocanadienne ? Le présent ouvrage aborde ces interrogations épistémologiques sensibles et engage à une pratique prononcée de la réflexivité dans ce contexte en constante évolution, où l'implication citoyenne du chercheur est hautement valorisée. |
![]() |
|
WEETALKUK Eddy,2009, Un Inuit de la toundra à la guerre de Corée, Ed. Carnets nord, 382p. " Moi, Edward Weetaltuk, E9-422, je suis né dans la neige alors que ma mère coupait du bois pour tenir sa famille au chaud. Mes parents avaient l'habitude de venir à Strutton Islands chaque printemps pour chasser la baleine arctique. C'est à ce moment que je suis venu au monde. " E pour Esquimau, 9 pour sa communauté, 422 pour le classement d'Eddy. 1932, dans le Grand Nord canadien : le jeune Inuit nous fait vivre la fin d'une époque. Très jeune, il décide de quitter les siens. Cachant ses origines, se faisant passer pour un " Blanc ", il s'engage dans l'armée canadienne sous une fausse identité au moment de la guerre de Corée. Vingt ans plus tard, quand il aura repris son identité, il rejoindra son peuple et consacrera le reste de sa vie à lutter contre l'alcool et la drogue qui ravagent la jeunesse inuit. " J'espère que mon histoire aidera les jeunes à trouver l'inspiration et la force de conserver leur culture, c'est la seule façon de ne pas perdre son âme. " Un regard de l'intérieur, un appel prémonitoire qu'il faut entendre à l'heure où le monde inuit est menacé de toutes parts. Eddy Weetaltuk est décédé le 2 mars 2005 en terre inuit. |
![]() |
|
Revue | ||
Revue scientifique biannuelle publiée depuis 1977. La revue se consacre à l'Etude des sociétés inuit traditionnelles et contemporaines du Groenland à la Russie, La revue s'est constituée au fil des ans comme le pivot d'un vaste réseau ouvert à toutes les disciplines (ethnologie, politique, droit, archéologie, linguistique, histoire, etc.) et a tous les horizons scientifiques. Outre les articles sur des recensions ont y trouve des informations scientifiques et une revue annuelle des thèses de doctorat et des articles parus dans d'autres revues . http://www.fss.ulaval.ca/etudes-inuit-studies/ |
![]() |
|
Rapport officiel | ||
Commission des Droits de la personne et des droits de la jeunesse du Québec. 2007. Nunavik, Rapport, conclusion d’enquête et recommandations. 82p. |
Articles BUSSIERES Paul,1992, Droits collectifs et pouvoirs chez les Inuits du Nunavik. Études Inuit. Vol. 16, no 1-2 P. 143-148
LETOURNEAU, Jean-François.2005. Modernité et autonomie politique : la lutte des Inuits au Nunavik. Globe : revue internationale d'études québécoises. Vol. 8, no 1. P. 37-48
MORIN Françoise, 2001, « La construction de nouveaux espaces politiques inuit à l’heure de la mondialisation », Recherches amérindiennes au Québec, vol.XXXI, n°3, pp25-36.
MORIN Françoise & SALADIN D'ANGLURE Bernard, 1995, « L’ethnicité, un outil politique pour les autochtones de l’Arctique et de l’Amazonie », Études/Inuit/Studies 19(1), pp37-68.
SALADIN D'ANGLURE, Bernard.1978. « Entre cri et chant, les katajjait, un genre musical féminin » Études/Inuit/Studies, Vol.2. no.1, pp.85-94.
SALADIN D'ANGLURE , Bernard. 2001. « Les Inuit du Nunavik » in Atlas historique du Québec. Le Nord, habitants et mutations. (Gérard Duhaime, sous la direction de) Groupe d’Études Inuit et Circumpolaires , Les Presses de l’Université Laval. Sainte Foy, (Québec). Pp.85-102.
THIBAULT Martin. 2005.De la dépendance à l'autonomie : la longue marche des Inuits du Nunavik. In Du Nouveau-Québec au Nunavik, 1964-2004 : une fragile autonomie. Paris : Économica, P. 469-495
TRUDEL, Pierre.1989. Processus électoral au Nunavik (Nouveau-Québec) et autonomie politique. Recherches amérindiennes au Québec. Vol. 19, no 1.