La Kabylie a été ensanglantée le 13/02/07 par une série de sept attentats revendiqués par la nébuleuse internationale islamiste Al-Qaida. Le MAK condamne de toutes ses forces ces actes odieux et présente ses condoléances aux familles des victimes.

Aucune réaction des acteurs politiques traditionnels ne se préoccupe de l’avenir de la Kabylie ni ne se pose la question de savoir pourquoi les planificateurs de ces attentats à la voiture piégée ont choisi le territoire kabyle pour la démonstration de leur force de frappe. Les partis dits de « l’Alliance présidentielle » veulent noyer le poisson en y voyant soit un acte de diversion derrière lequel se cacheraient les tenants de la corruption (selon les islamistes au pouvoir du MSP) ou carrément des Américains (pour ce grand soutien de Bouteflika qu’est l’inénarrable Louiza Hanoune) et pour d’autres, un simple coup médiatique du terrorisme (FLN). Quant au RND, surréaliste, d’un côté il encourage « la poursuite de la politique de réconciliation nationale » et de l’autre exhorte « les forces vives de la société…à se mobiliser contre le phénomène » !!! Le gouvernement Belkhadem qui a tenu sa réunion hebdomadaire le lendemain n’a même pas daigné s’exprimer sur le sujet tout comme son chef, Bouteflika.

Cela relève aussi d’une politique délibérée d’entretenir l’insécurité dans une région qui leur est hostile de manière à en compromettre le développement économique en en éloignant les investisseurs potentiels.

Le MAK dénonce une énorme conspiration criminelle contre la Kabylie et son peuple que veut démolir par tous les moyens l’alliance islamo-baathiste au pouvoir.

Cela fait deux ans que le MAK tire en vain la sonnette d’alarme sur le déploiement islamiste en Kabylie avec l’appui des autorités. Ces dernières ayant perdu tout espoir d’arabiser les Kabyles par l’école les ont donnés en sous-traitance à l’islamisme pour éroder leur culture démocratique et leur résistance à l’aliénation panarabe.

Devant le mutisme des plus hautes instances du pays face à ces attentats qui annoncent des jours sombres dans la région, on ne peut qu’en conclure qu’elles sont au courant des tenants et aboutissants de cette vague meurtrière, et par conséquent sinon complices, du moins complaisantes. L’image d’une Kabylie démocrate serait ainsi écornée à l’échelle nationale et internationale en y faisant régner le terrorisme durablement. Ce dernier que les autorités disent avoir « vaincu militairement » pourra toujours s’exprimer en Kabylie où le terrain n’a jamais été autant occupé militairement que depuis la réélection de Bouteflika au printemps 2004 et son référendum de fin septembre 2005 sur la réconciliation nationale.

Le MAK, conscient de ses responsabilités alerte le peuple kabyle sur les desseins criminels qui le ciblent et l’invite, dans les villes comme dans les villages, à plus de vigilance.

Il met en garde les autorités algériennes contre cette politique qui consiste à jouer avec la vie des Kabyles et leur avenir.

Le MAK qui voit se profiler une politique génocidaire derrière ces attentats d’un type nouveau (en séries coordonnées et à la voiture piégée) alerte à cet effet l’opinion nationale et internationale. En Kabylie nous ne sommes pas loin d’une évolution de type Darfour ou Côte d’Ivoire.

Le MAK, attaché aux valeurs paix, aux démarches et solutions négociées des conflits politiques, condamne la violence quelle qu’en soit la forme et réaffirme plus que jamais la nécessité d’une autonomie pour la Kabylie.

Kabylie le 15/02/2007

Pour le MAK, Ferhat Mehenni, porte-parole