AMERINDIENS DE GUYANE


 

 


 

« Pour l’avenir de nos peuples, de notre culture et de nos enfants, nous avons le droit de tout mettre en œuvre, d’utiliser toutes nos énergies pour obtenir la reconnaissance de nos droits de premiers occupants, afin de construire sur cette base un avenir acceptable pour les générations futures »
« Notre terre, nous l’aimons et nous y tenons »

Adresse au gouvernement et au peuple français, Félix Tiouka
Premier congrès des Amérindiens de Guyane, décembre 1984

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La Guyane a des frontières communes avec le Brésil et le Surinam. C'est le plus vaste et le plus forestier des départements français : 94 % de son territoire sont recouverts par la forêt équatoriale.

La population de ce département français, équivalant à peu près à la superficie du Portugal, est concentrée à 80 % le long des 320 km de bande côtière bordée par l’océan Atlantique. Tout l’arrière-pays (90 % du territoire) est couvert de forêts tropicales denses et n’est accessible, hormis la voie aérienne, qu’en bateau grâce aux fleuves Maroni (qui sépare le Surinam et la Guyane), Mana, Sinnamary, Approuague et Oyapook (qui sépare la Guyane et le Brésil).

En 2005, la population de la Guyane française dépassait les 187 000. On y compte plus de 25 groupes ethniques différents parlant chacun sa langue. Outre les Amérindiens, on distingue la population d’origine africaine (descendants des anciens esclaves), les Européens (métropolitains ou anciens colons), les immigrants asiatiques (du début du XXe siècle et des années soixante-dix) et quelques autres ethnies d’immigration plus récente (Brésiliens, Libanais, Surinamiens, Guyanais, etc.).

La Guyane compte plusieurs communautés amérindiennes (environ 5 % de la population, soit entre 6000 et 9000 personnes) dont les membres sont considérés comme les descendants des plus anciens habitants (probablement quelques milliers d’années) du pays. Les Palikour (entre 600 et 1000 locuteurs) habitent dans le sud de la Guyane à Macouria ainsi que dans l’embouchure du fleuve Oyapok, près du Brésil. Les Lokono (150-200 loc.) et les Kali’na ou Galibi (entre 2000 et 4000 loc.) vivent près des zones côtières dans l’ouest (Awala-Yalimapo, Paddock-et-Fatima, Saint-Laurent-du-Maroni). Les Wayana (200-900 loc.) sont localisés dans le sud (Antécume-Pata, Elaé, Twenké). Les Teko (Emerillon) (200-400 loc.) et les Wayampi (400-600 loc.) habitent le Sud guyanais, c’est-à-dire sous la «ligne» ouest-est entre Maripasoula et Camopi.

Qu'ils se situent dans l'une ou l'autre zone géographique, les Amérindiens ont maintenu un mode de vie basé sur les activités de subsistance : chasse, pêche, agriculture sur brûlis et cueillette. Nombre d’entre eux, vivant notamment sur le littoral sont occidentalisés mais ils maintiennent un lien fort avec leur culture d’origine.

Source : DVD ROM: "des peuples autochtones francophones en mouvement".