NOUVELLE CALEDONIE / Kanak

Appel de Genève

Grand chef Bergé KAWA et Raphaël MAPOU

 

Délégation autochtone Kanak invitée dans le cadre du Séminaire des Experts portant sur la souveraineté permanente des Peuples Autochtones sur leurs Terres, Territoires et Ressources Naturelles.

25 au 27 janvier 2006

Dans le cadre du travail de l’ONU sur la reconnaissance des droits des peuples Autochtones et de la rédaction de la charte relative à ces droits, notre délégation a pu participer aux travaux d’experts et bénéficier des témoignages , des éclairages et orientations sur ce qui se fait dans le monde entre les gouvernements et les peuples autochtones du monde entier sur le respect et la protection des droits sur les traditions, les us et coutumes , les territoires ancestraux ou les ressources naturelles.

Le premier constat que nous faisons est que la démarche autochtone portée par tout les peuples premiers du monde, par les instances de l’ONU dont la commission des droits de l’homme représente la voie originale d’un approfondissement réaliste de l’ « identité Kanak » prévu dans l’accord de Nouméa et que sa reconnaissance par toutes les instances et les populations de la Nouvelle Calédonie serait vraiment de nature à faire évoluer pacifiquement le pays dans un projet de société réécrite pour tous.

Le deuxième constat que nous pouvons tirer de ce séminaire est que la France qui reste la puissance de tutelle jusqu’au terme du processus de décolonisation de l’Accord de Nouméa, doit nécessairement s’engager plus fermement dans le processus au risque de perdre aux yeux du monde, le crédit de ce qu’elle a pu obtenir en signant l’Accord de Nouméa présenté souvent comme une des exemples types dans la résolution des conflits.

En venant à Genève, nous savions qu’une mobilisation était engagée par les 14 clans de la région CIRI – La Foa, organisé dans *l’Association Mwâ Ciri Moro Fasha, *pour contester et bloquer la réalisation d’un lotissement sur La Foa. Devant les derniers développements administratifs de l’affaire et de la possible intervention des forces de l’ordre sous la responsabilité directe de l’Etat Français, nous informons la population en général que ce type de comportement de la France laquelle encourage et finance par milliards francs cfp défiscalisés les opérations de lotissements dans la côte ouest de la province Sud est contraire aux principes des droits de l’homme et aux règles internationales.

Nous dénonçons ces opérations immobilières qui ne sont ni plus ni moins qu’une vaste opération de recolonisation du pays à des fins politiques et pour le bénéfice des quelques spéculateurs immobiliers ou colons.

  • Nous demandons à la population autochtone et aux vrais citoyens du pays qui n’ont rien à gagner dans ces opérations de profits, à être solidaires des clans membres de l’association Mwâ Ciri Moro Fasha qui mène un combat de dignité et pour la reconnaissance des droits historiques des clans.
  • Nous demandons à l’Etat Français que les forces de l’ordre cesse d’être les garants et les défenseurs d’un système favorisant les nouveaux riches de la recolonisation des terres et ressources kanak.
  • A la Foa comme sur la côte Ouest, la seule voie se trouve dans la discussion et la négociation pour savoir où et au profit de qui iront la terre de nos ancêtres morts sur l’hôtel de la colonisation.

Genève le 28 janvier 2006 Dans le cadre du travail de l’ONU sur la reconnaissance des droits des peuples Autochtones et de la rédaction de la charte relative à ces droits, notre délégation a pu participer aux travaux d’experts et bénéficier des témoignages , des éclairages et orientations sur ce qui se fait dans le monde entre les gouvernements et les peuples autochtones du monde entier sur le respect et la protection des droits sur les traditions, les us et coutumes , les territoires ancestraux ou les ressources naturelles.

Dernière mise à jour : ( 08-03-2006 )