INDE

Dans un climat de tension ultra nationaliste hindou créé par le parti au pouvoir, le BJP, une petite fille de 8 années, Asifa Bano, du peuple Gujjar-Bakkerwal, nomade et musulmane qui était en charge de la
surveillance des chevaux, a été enlevée, séquestrée, droguée, torturée, violée puis tuée par 7 nationalistes hindous, dont 4 membres de la police locale. Leur intention était de créer un sentiment de terreur conduisant à chasser cette population du district de Kathua, où la majorité est hindoue.
L’affaire a ensuite pris un nouveau tournant lorsque des membres de la communauté hindoue locale ainsi que deux ministres du gouvernement du Jammu et Cachemire faisant partie du Bharatiya Janata Party, ont défilé en support aux accusés sous la bannière d'une organisation ultranationaliste hindoue le Hindu Ekta Manch.
Le dossier a été porté en justice grâce à l’engagement d' un activiste et jeune avocat bakkerwal, et de l’avocate hindoue Deepika Singh Rajawat. Au moment de remplir les fichiers d’accusation, de nouveaux empêchements ont eu lieu de la part des avocats, une nouvelle fois en soutien aux accusés. Ils ont également appelés à de nouvelles protestations en visant soit la population musulmane, soit la population gujjar mais aussi des réfugiés bangladeshis et rohingyas qui, selon les arguments des nationalistes, représenteraient une menace sur le plan démographique.
Le Secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres a qualifié l'assassinat d'incident "effroyable" et a demandé aux autorités indiennes de s'assurer à ce que les coupables soient traduits en justice.

Manifestations en faveur d'Asifa et Déclaration du Secrétaire général des Nations Unies