Soutien aux indiens Tupinamba de l'Etat de Bahia, Brésil,
pour la démarcation de leurs terres et
contre la militarisation !
Bien que les études officielles de la FUNAI, l’organe gouvernemental responsable des affaires indigènes, montrent que les Tupinambá occupent depuis toujours une superficie de 47 000 hectares dans le sud de Bahía et que, par conséquent, ont des droits constitutionnels sur ce territoire, le Ministre de la Justice n’a pas encore signé les ordonnances concernant la démarcation, en raison des pressions exercées par des secteurs non indigènes qui s’y opposent. Pour aggraver encore plus la situation, à présent l’armée brésilienne est venue s’ajouter à la police nationale et fédérale pour occuper la région, afin d’intimider les Tupinambá pour qu’ils quittent leurs terres.
Victimes d’actes de violence de plus en plus sérieux depuis quelques semaines, les Tupinambas, qui vivent dans le sud de l’Etat de Bahia au Brésil, attendent depuis neuf ans que le processus de délimitation de leurs terres puisse aboutir.
Jusqu’à présent leurs droits sont garantis par la Constitution de 1988 et la Convention 169 de l’Organisation internationale du Travail (OIT). Dans les faits, ils ne sont toujours pas appliqués par l’État brésilien.
Le peuple Tupinamba dénonce les choix du gouvernement de la présidente Dilma Rousseff en faveur de l’agro-industrie qui tendent à remettre en cause les droits de leur communauté
Les retards dans le processus de reconnaissance de terre tout comme les remises en cause récentes des droits des indiens suggérés à la classe politique par les acteurs de l’agrobusiness ont largement contribué à la dégradation de la situation sur le plan sécuritaire dans cette partie du sud de l’Etat de Bahia.