1/2015

LE COURRIER INTERNATIONAL
DES PEUPLES AUTOCHTONES
gitpa.org

Cette lettre diffuse les informations reçues par le GITPA de janvier à décembre 2014. Elle concerne l'actualité des peuples autochtones (selon les critères retenus par le Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones, approuvée par l'Assemblée Générale en septembre 2007). Les informations sont présentées par continent/pays et par thèmes (les Questions Autochtones)

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ACTUALITÉS DU MONDE AUTOCHTONE
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ACTUALITÉS DES PUBLICATIONS



À BABORD, numéro 54 2014,Dossier : Résistances autochtones.

Abénaquis, Cris, Mohawks, Algonquins, Hurons-Wendat, Innus, Atikamekw, Malécites, Naskapis, Micmacs et Inuit. Onze nations sont présentes sur le territoire colonisé qu’on appelle le Québec. Onze nations et autant de langues, de cultures, de traditions et d’histoires. Et pourtant, combien d’entre nous sont capables de les nommer ? Le documentaire Le Peuple invisible de Richard Desjardins et Robert Monderie porte si bien son nom ! Pourtant, le territoire sur lequel nous vivons appartient aux Premières Nations, aux Inuit et aux Métis – À bâbord ! est ainsi produit en territoire mohawk non cédé – et nous exploitons les ressources de ce territoire pour subvenir à nos besoins et en tirer profi t. Est-il acceptable que certaines réserves n’aient ni eau ni électricité, alors qu’on les a déplacées pour construire des barrages hydroélectriques ? La solidarité, ça commence toujours par l’écoute et la compréhension ; surtout, il s’agit de ne pas parler « au nom de ». Pour son 54e numéro – eh oui, il en aura fallu du temps – À bâbord ! ouvre ses pages à des récits, projets et luttes autochtones. C’est un grand privilège d’avoir travaillé avec chaque personne qui a collaboré à ce dossier et nous tenons à les remercier encore une fois chaleureusement de leur participation. Puisse ce dossier contribuer à une meilleure connaissance des réalités et des résistances autochtones, à la décolonisation de nos relations et à la création de nouvelles solidarités .

http://www.ababord.org/spip.php?article1760

 

ABONG Marcelllin, ANGLEVIEL Frederic, 2014, La Mélanésie, actualités et études. Foncier et développement durable, L'Harmattan, 418p.

Ces contributions ont pour objectif de mettre en relations concrètes les cinq archipels qui composent la Mélanésie (Îles Fidji, Nouvelle-Calédonie, Papouasie Nouvelle-Guinée, Îles Salomon, Vanuatu). Cette deuxième publication présente un important dossier consacré au foncier et au développement durable ainsi que des études en sciences de l'homme et de la société qui abordent des thèmes de fonds : constructions intellectuelles, chronologies réflexives, tradition orale.

 

BLANCOU Daniel, LAPOIX Sylvain, 2014, Énergies extrêmes, Futurolis, 128p.

« Ce sujet est un virus » On ne peut pas ignorer le gaz de schiste. C’est une réalité qui a bouleversé les équilibres économiques internationaux. Énergies extrêmes revient sur les origines de cette énergie fossile. Sylvain Lapoix et Daniel Blancou livrent un reportage sans zone d’ombre sur l’exploitation massive de cette énergie aux États-Unis depuis les années 1970. Dans l’Amérique des années Carter, les grandes industries y ont vu un intérêt pour faire face aux chocs pétroliers des années 1970 et ont puisé sans soucis technique ou éthique cet or gris. Quelles conséquences financières et écologiques maintenant et pour le futur, en Amérique et à travers la planète ? « Pendant que le paysage américain était redessiné par petites touches industrielles, d’invisibles frontières avaient été tracées sur la carte de France. Sans que le bruit du pinceau ait fait lever un seul sourcil, le gouvernement et les lobbies esquissaient une nouvelle stratégie énergétique » Depuis 2011, la France est le premier pays au monde à avoir interdit officiellement la technique de fracturation hydraulique pour l’exploration et l’exploitation du gaz de schiste.

 

 

BOTTAZZI Patrick, 2014, Une écologie politique des territoires tsimane’ d’Amazonie bolivienne : “Notre grande maison” , Karthala, Institut de hautes études internationales et du développement,

Depuis le début des années 1980, la Bolivie est le théâtre de transformations politico-territoriales profondes ayant des impacts importants sur les peuples autochtones. Des mobilisations internationales, des mouvements nationaux ou des actions locales ont permis la titularisation de près de 19 millions d’hectares au bénéfice de ces populations. De plus, une grande majorité des législations boliviennes intègre désormais les peuples autochtones comme sujet juridique à part entière. Ces réformes ne marquent pas qu’un renforcement des droits de possession sur le sol et sur les ressources naturelles, mais s’accompagnent aussi de la mise en place d’instances politiques autochtones autonomes. Au terme d’un long travail de terrain au cœur de l’Amazonie bolivienne, Patrick Bottazzi reconstitue et évalue les processus d’élaboration ainsi que les impacts de ces réformes dans les territoires autochtones Tsimane’ et Pilón Lajas. Publié en coédition par les Publications de l’Institut et Karthala (Paris), Une écologie politique des territoires tsimane’ d’Amazonie bolivienne : “Notre grande maison” démontre que l’opposition entre les politiques de développement et de conservation renforce et cristallise un phénomène de segmentation institutionnelle locale basée sur un référentiel ethnicisé. D'où il ressort que la « grande maison », comme les Tsimane's désignent leur territoire, se retrouve prise en étau entre des « ordres éco-institutionnels » segmentés. Cette recherche mêlant données historiques et réflexion théorique permet d’éclairer les enjeux actuels du projet d’autonomie territoriale autochtone entamées par le président Evo Morales.

 

CETIM, 2014, Les droits culturels, 59p.

Les droits culturels constituent un domaine encore relativement méconnu pour lequel peu de recherches et d'information sont disponibles. Les droits culturels traversent pourtant de nombreux enjeux actuels et touchent à des questions fondamentales pour nos sociétés. A travers les droits culturels, c'est non seulement la question de la diversité culturelle et de la participation à la vie culturelle qui est abordée, mais également celle de l'accès au progrès scientifique et à l'éducation, de la protection de la propriété intellectuelle et de la liberté académique.

 
CHARQI Mimoun, 2014, Armes chimiques de destruction massive sur le Rif. Collection Histoire et lectures politiques.  

DOUSSET Laurent, GLOWCZEWSKI Babara, SALAÜN Marie, 2014, Les sciences humaines et sociales dans le Pacifique Sud terrains, questions et méthodes, CREDO

Cet ouvrage est l’un des résultats de la première conférence LBSHS, avant même que notre réseau adopte le nom d’e-toile Pacifique, en 2010. Les sciences humaines et sociales dans le Pacifique Sud : Terrains, questions et méthodes est une introduction générale à l’étude des sociétés océaniennes et un état des lieux des recherches les plus avancées dans plusieurs disciplines, anthropologie, archéologie, linguistique, sciences de l’éducation, études des performances et sciences de l’environnement, où les recherches françaises sont très engagées. Les 19 contributions réparties en 5 thèmes — « déplacement des frontières », « particularités océaniennes », « décolonisation des regards », « gérer la biodiversité » et « souveraineté et citoyenneté » — offrent des synthèses originales sur des champs et des débats qui se sont renouvelés ou ont émergé durant les 20 dernières années : l’histoire de l’occupation du Pacifique, les techniques de la navigation, les problématiques de la biodiversité, les enjeux de citoyenneté et de la globalisation, les questions de genre, l’enseignement bilingue, les échanges, l’art, la culture matérielle, les festivals et les nouvelles approches du patrimoine tangible et intangible.

 
CHEVAIS- DEIGHTON Edouard, 2014, Carlisle, Tasunka witko,

Pourquoi, au sortir de Harvard, vouloir aller enseigner à des Indiens ? Si ses valeurs morales conduisent Jonas vers la fameuse École Industrielle Indienne de Carlisle, celles-ci vont vite se heurter aux dures contingences de la vie. Ne dit-on pas que l’Enfer est pavé de bonnes intentions ? Avec Tasunka witko, Édouard Chevais-Deighton s’attaque à un épisode mal connu de l’histoire de l’Amérique. Certains verront dans l'institution du lieutenant Richard Henry Pratten la chance d'accéder à une hypothétique intégration pour les enfants de Wounded Knee ; d’autres ne percevront qu’une tentative d’annihilation de la culture indienne. La vérité n’est pas aussi manichéenne et renvoie, comme le fait superbement Laurent Galandon avec Les innocents coupables, à nos propres démons. Dans un autre registre, il faut se souvenir que la IIIe République interdisait dans les écoles d’Armorique « de parler breton et de cracher par terre ». De tous temps, les vainqueurs ont cherché à briser les vaincus, que ce soit par la force ou, plus insidieusement, par l’assimilation, notamment culturelle. Choisir de montrer la perversité et les dérives d’un système éducatif via l’un des ses acteurs - fils de pasteur de surcroît - est une manière d’objectiver le propos et d’éviter de tomber dans le mythe du bon sauvage, cher à Rousseau. Grâce à un scénario qui évite toute niaiserie sentimentaliste, sans être pour autant systématiquement à charge, l’album trouve le juste équilibre entre les brimades subies par les jeunes pensionnaires et les états d’âme d’un enseignant dont les préoccupations sentimentales pourraient, dans le prochain tome, prendre le pas sur ses considérations éthiques. Et si, de-ci de-là, la physionomie des personnages manque parfois de constance comme les mouvements de fluidité, le travail de Laurent Seigneuret, classique dans la forme, s’adapte au récit et en renforce le réalisme.

 

JEAN Michel, 2014, Le vent en parle encore, 240p.

Lorsque l'amour et l'amitié offrent les seuls remparts contre les agressions et la violence. À quatorze ans, Virginie, Marie et Thomas sont arrachés à leurs familles sur ordre du gouvernement canadien. Avec les autres jeunes du village, ils sont envoyés, par avion, dans un pensionnat perdu sur une île à près de mille kilomètres de chez eux pour y être éduqués. On leur coupe les cheveux, on les lave et on leur donne un uniforme. Il leur est interdit de parler leur langue. Leur nom n'existe plus, ils sont désormais un numéro. Soixante-dix ans plus tard, l'avocate Audrey Duval cherche à comprendre ce qui s'est passé à Fort George, l'île maudite balayée par l'impitoyable vent du large, et ce qu'il est advenu des trois jeunes disparus mystérieusement, sans laisser de trace. Une histoire où l'amour et l'amitié offrent parfois les seuls remparts contre les agressions et la violence.

 

 

JULIEN Eric, 2014, Voyage dans le monde de Se, Nouvelles découvertes des indiens Kogis, Albin Michel

Voyage dans le monde de Sé s’ouvre par une tragédie : l’enlèvement et l’assassinat de son ami Gentil Cruz, ancien « agent aux affaires indiennes », Colombien devenu l’alter ego du Français. Ensemble, ils ont réussi à gagner peu à peu la confiance des Indiens Kogis, à s’entendre avec eux, et à engager un formidable pari : racheter des terres spoliées par la colonisation, et les rendre à cette société millénaire. Parmi les rares sociétés précolombiennes encore existantes, celle des Kogis est sans doute restée la plus intacte. Ces montagnards d’une profonde spiritualité ont réussi à échapper aux massacres et à l’acculturation en s’installant toujours plus haut. Quand Éric Julien les retrouve en 1992, la guerre civile déchire la Colombie et le sort des «Indiens» empire. Aussi sa proposition de faire racheter leurs terres par une ONG française devient-elle vitale. Après vingt ans d’engagement, le pari est réussi. Pour la première fois une société-racine retrouve ses terres ancestrales et réveille sa culture ; lorsqu’un rêve est porté par des milliers de personnes, il devient réalité. En échange, les Kogis vont initier Éric au «Monde de Sé». Équivalent du Tao chinois, Sé est l’énergie qui gouverne le ciel et la terre, comme le moindre de nos mouvements. Son exploration mène à un art de vivre fondé sur l’idée d’interdépendance: entre les éléments, les espèces, les individus. L’exploration de cette culture chamanique

 

LE MEUR Pierre -Yves, FILLOL Véronique, 2014, Terrains océaniens : Enjeux et Méthodes, L'Haramattan, 384p.

Concernant les "terrains de recherche" situé en Nouvelle-Calédonie (Wallis et Futuna, Hawaï, Vanuatu), existe-t-il des spécificités liées au terrain ? De quel poids pèsent les questions politiques ? Qu'en est-il du contexte spécifique (géographique, historique, politique, scientifique, etc.) duquel participe le chercheur ? La question de la décolonisation de la recherche en Nouvelle-Calédonie et au-delà est en permanence sous-jacente dans cette réflexion.

 

 

ETUDES FINNO OUGRIENNES, 2014, N°45

Au sommaire : Heurs et malheurs des langues finno-ougriennes de Russie / The Erzya Language. Where is it spoken? / La langue et le peuple maris / La situation linguistique dans le Mari El / Qui est responsable de la préservation des langues minoritaires : le cas de la langue oudmourte / La langue oudmourte en Oudmourtie entre 1990 et 2013 / La langue oudmourte dans la diaspora orientale / Le statut officiel et social du komi sur le territoire de la République des Komis / Le facteur ethnolinguistique dans la mobilisation ethnique des peuples finno-ougriens du nord-est de la Russie / Les rennes maintiennent la langue nenetse en vie / Vivre entre deux cultures frontalières / La situation du Khanty au début de XXIe siècle / The sociolinguistic status quo on the Tajmyr Peninsula.

 

MANGA Jean -Baptiste, 2014, Des pérégrination du droit des peuples à disposer d'eux mêmes, Nouvelle Calédonie, Nunavut, L'Harmatta, 434p.

Que devient le principe des peuples à disposer d'eux-mêmes à l'heure de la mondialisation ? Reste-t-il ce qu'il était à l'origine ? A supposer qu'il se transforme, quelles en sont les causes et comment se traduit-il dans les formes politiques, les structures de droit public et au-delà ? Pour y répondre, la Nouvelle-Calédonie et le Nunavut, deux entités aux trajectoires différentes, servent de champ d'investigation intéressant car elles représentent deux formes d'exercice du principe, et deux "utopies concrètes" où se construisent des solutions originales.

 

MATHIEU Alexandra, GERY Yves, GRUNER Christophe, 2014, Les abandonnés de la république, Vie et mort des Amérindiens de Guyane française, Albin Michel, 340p.

Avec un sixième de la superficie de l’Hexagone, la Guyane est la plus vaste région française. Environ dix mille Amérindiens de différentes communautés autochtones y vivent, pour l’essentiel, sur la côte et le long des fleuves. Parmi eux, les Amérindiens du Haut Maroni, installés au coeur de la forêt amazonienne, sont victimes depuis plusieurs décennies d’un drame qui se joue dans le silence et l’indifférence. Une terrible épidémie de suicides ravage la population, tout particulièrement les jeunes, et l’orpaillage clandestin, source d’une véritable catastrophe sanitaire et environnementale, créé un climat de guerre. Face à cette violence et à des conditions de vie déplorables (absence quasi-totale d’infrastructures, d’équipements et de services publics), la France n’agit pas comme elle le devrait. Elle se contente d’offrir aux Amérindiens, qui ont déjà souffert d’un passé tragique comme d’une acculturation forcée, une nationalité et un drapeau, quelques maigres ressources, mais aucun accès véritable à leurs droits fondamentaux de citoyens français, à la santé et à une éducation respectueuse de leur culture, leur refusant par là-même le droit d’être Amérindiens. C’est un tableau à la fois bouleversant et accablant qui s’offre ainsi au lecteur au moment même où, devant l’indifférence de la France, les Amérindiens ont décidé de porter plainte contre l’État et tentent de mobiliser l’opinion internationale. Fondée sur de nombreux témoignages, cette enquête menée sur le terrain par Yves Géry, Alexandra Mathieu et Christophe Gruner, saisit la réalité dramatique d’un peuple dont la survie dépend plus que jamais de la République.

 

NNAH NDOBE Samuel, MANTZEL Klaus, 2014, Déforestation, REDD et le Parc national de Takamanda au Cameroun – une étude de cas, FPP.

http://www.forestpeoples.org/sites/fpp/files/publication/2014/07/cameroon-case-study-french.pdf

 

NOEL Michel, 2014, Le peintre et l'amérindiens, Ed GIP.

Ce roman de Michel Noël, plein d’émotions et de non-dits, est inspiré du chemin de vie du peintre des Amérindiens avec des personnages attachants et pittoresques qui ont peuplé la vie de ce métissé culturel qu’est devenu André Michel. L’auteur a su glaner des anecdotes savoureuses dans le vécu de l’artiste afin de permettre au lecteur de vivre une aventure et d’apprécier une amitié peu commune, celle de deux êtres d’horizons différents et pourtant si semblables, qui ont partagé pendant plusieurs années les mêmes joies, les mêmes peines, les mêmes dangers. André Michel arrive à l’automne 1970 à Montréal pour une exposition mais rien, dans sa vie française, ne pouvait laisser présager du destin qui l’attendait au Québec. Fasciné par les paysages nordiques, il s’installe à Sept-Îles pour un an. Il y restera plus de dix-huit ans à dessiner et peindre inlassablement. Dans le bois, il rencontre Jean-Marie MacKenzie, celui qui l’amènera à parcourir l’âme innue. Une profonde amitié naît. Le temps gommera doucement les différences et amour et respect s’installeront entre André, le « Blanc » à l’accent provençal, et Jean-Marie, l’Innu chasseur et pêcheur de la Côte-Nord.

 

POTVIN Chantale, 2014, Le génocide culturel camouflé des indiens Parcours d'un rescapé des pensionnats autochtones, Quebec Livres, 188p.

Les jeunes autochtones des pensionnats indiens du Canada ont vécu une histoire tragique. En 1876, le gouvernement fédéral adopte la Loi sur les Indiens qui stipule que tous les enfants autochtones tombent sous sa tutelle. Plus tard, en 1920, les jeunes, qui ont entre six et quinze ans, deviennent obligés de résider en pensionnat. Des débordements de toutes sortes s'ensuivent qui auront un impact catastrophique sur les populations indiennes : dénigrement de leur culture, interdiction de parler leur langue, humiliations répétées, punitions inexplicables, sévices sexuels ainsi que violence physique et psychologique. S'inspirant de nombreux témoignages, l'auteure a créé un personnage qui, dès son jeune âge, est enlevé à sa famille et tenu de grandir dans un de ces pensionnats. Fortement lié à la réalité, ce récit révèle le sort réservé aux Amérindiens pendant tout le xxe siècle tout en portant un regard pénétrant sur leur situation actuelle.

 

PRUM Michel, 2014, Questions ethniques dans l'aire anglophone, L'Harmattan, 254p.

Qu'est-ce que l'ethnicité ? En quoi diffère-t-elle de la « race » ? C'est à la lumière d'une définition non naturaliste de l'ethnicité comme « sentiment d'appartenance » que cet ouvrage s'intéresse à l'aire anglophone dans toute son étendue et toute sa complexité. Onze contributions couvrent les cinq continents pour illustrer l'approche anglo-saxonne de l'ethnicité, si différente de la nôtre.

 

RECHERCHES AMERINDIENNES AU QUEBEC, VOL XLIII, N°2-3, 2013

Sommaire

Santé territoriale, indicateurs de santé animale et vision holistique : la sélection des prises et les choix alimentaires chez les Atikamekw de Manawan et d’Obedjiwan Nancy Tanguay, Sylvie de Grosbois et Johanne Saint- Charles
Femmes autochtones détenues et criminalisation de la pauvreté au Mexique R. Aída Hernández Castillo IsumaTV, la Babel du Grand Nord : religions, images autochtones et médias électroniques Frédéric Laugrand et Galo Luna-Penna
Les technologies de l’information et de la communication (TIC) et la promotion de la santé sexuelle chez les jeunes autochtones du Québec M.A. Serge Djossa Adoun, Bernard Roy, Nancy Gros-Louis McHugh, Marie-Noëlle Caron et Marie-Pierre Gagnon
Propriétés et territoires autochtones en Nouvelle-France I – Contrôle territorial et reconnaissance de territoires nationaux Michel Morin
L’original de la pétition montagnaise du 8 avril 1847 : un document inédit Jacques Frenette

 

SABIN Guillaume, 2014, L’archipel des Egaux. Luttes en terre argentine. PURennes, 406p.

Nul ne semble pouvoir échapper à la passion de l'inégalité qui s'est emparée du monde : l'horizon qui s'offre à nous est celui d'un paradis privé où les places sont comptées et où tout ce qui relève du bien commun doit disparaître. C'est dans ce contexte qu'agissent les membres de la Red Puna, sans doute le plus important mouvement paysan indigène d'Argentine. Que nous disent-ils de leur lutte ? Que nous disent-ils de notre monde ? Pas à pas, nous partageons leur quotidien, les débats traversant leurs assemblées, les pratiques venant bouleverser la donne initiale qui les condamnait à subir. Dans ce grand réseau agissant sur plusieurs milliers de kilomètres carrés, les compareras et comparieros de la Red Puna s'emparent de tout ce qui façonne la vie : l'économie n'échappe pas aux relations sociales désirées, la volonté d'administrer collectivement les terres et les communautés oriente les rapports au monde, l'éducation est considérée comme un acte de liberté face au pouvoir accaparé par quelques-uns. Métaphore de toute lutte face à un modèle à prétention hégémonique, l'expérience de la Red Puna éclaire l'idéologie de notre temps et ses pratiques inégalitaires, et s'ouvre, par les liens qu'elle tisse avec d'autres mouvements sociaux, sur des manières de construire cet archipel des Egaux.

 

VUILLARD Eric, 2014, Tristesse de la terre : une histoire (imagée) de Buffalo Bill Cody, Acte sud, 176p.

On pense que le reality show est l?ultime avatar du spectacle de masse. Qu?on se détrompe. Il en est l?origine. Son créateur fut Buffalo Bill, le metteur en scène du fameux Wild West Show. Tristesse de la terre, d?une écriture acérée et rigoureusement inventive, raconte cette histoire. Le Mot de l'éditeur : Tristesse de la terre Alors, le rêve reprend. Des centaines de cavaliers galopent, soulevant des nuages de poussière. On a bien arrosé la piste avec de l’eau, mais on n’y peut rien, le soleil cogne. L’étonnement grandit, les cavaliers sont innombrables, on se demande combien peuvent tenir dans l’arène. C’est qu’elle fait cent mètres de long et cinquante de large ! Les spectateurs applaudissent et hurlent. La foule regarde passer ce simulacre d’un régiment américain, les yeux sortis du crâne. Les enfants poussent pour mieux voir. Le cœur bat. On va enfin connaître la vérité.

 

WALTER Emmanuelle, 2014, Soeurs volées, LUX. 224p.

Ce livre décrit de façon tangible et forte le scandale des femmes autochtones disparues ou assassinées, véritable féminicide perpétré dans une indifférence qui n’honore pas notre pays. La journaliste Emmanuelle Walter aborde ce drame à partir de l’histoire de Maisy Odjik et de Shannon Alexander, deux adolescentes autochtones de Maniwaki, disparues en septembre 2008. L’enquête établit, pièce par pièce, la preuve d’un crime dont le principal coupable est notre ignorance et notre indifférence. Sœurs volées est un récit bouleversant qui décrit les lieux et les personnages de cette tragédie, et qui partant de ces faits, décrit le système social qui rend ces femmes si vulnérables, tout en dénonçant un phénomène inadmissible dans une démocratie qui prétend protéger

 

WRM, 2014, Alerte sur REDD à l'intention des communautés.

e principal objectif de ce livret est d’informer les communautés des graves problèmes qu’un projet REDD peut causer aux personnes concernées. Le WRM a visité plusieurs communautés ces dernières années. Toutes, sans exception, ont beaucoup à raconter. Cela nous a poussés à rédiger ce livrer pour partager ces expériences avec d’autres communautés qui, elles aussi, risquent d’être concernées par un projet REDD. Le WRM estime que l’échange d’information est très important pour que les communautés, avant de décider si elles vont accepter ou non un projet de ce genre, en connaissent mieux les répercussions possibles en écoutant ceux qui les ont déjà subies.

http://wrm.org.uy/fr/livres-et-rapports/10-alertes-sur-redd-a-lintention-des-communautes/

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FILMOGRAPHIE


Charlie's country
, Rolf de Heer, 2014, 1h48'

Habitant dans une communauté aborigène éloignée au nord de l’Australie, Charlie est un guerrier qui n’est plus au mieux de sa forme. Au fur et à mesure que le gouvernement renforce son contrôle sur la manière de vivre traditionnelle de la communauté, Charlie se perd entre deux cultures. Sa nouvelle vie moderne lui offre un moyen de survivre, mais c’est une vie sur laquelle il n’a aucun pouvoir. Après la confiscation de son fusil, de sa lance récemment façonnée et de la jeep de son meilleur ami, Charlie en a assez et s’en va tout seul dans la brousse pour suivre l’ancien mode de vie. Cependant, Charlie ne pouvait pas prévoir où son voyage allait l’emmener, ni dans quelle mesure la vie a changé depuis les temps anciens…

 

 

Heritage fights, Eugébie Dumont, 2014, 1h30'

Rares sont les documentaires qui méritent d'être projetés au cinéma. Heritage Fight est de ceux qui déploient des visages et des paysages à couper le souffle, des rêves et des batailles à échelle in humaine. Dans les décors majestueux de Broome, en Australie, Eugénie Dumont capture la poésie d'une culture aborigène ancestrale, celle des Goolarabooloo, et la brutalité des affrontements entre les habitants et les policiers. La compagnie pétrolière Woodside veut implanter le plus grand site gazier du monde sur les terres des Goolarabooloo. Avec le soutien du gouvernement, prêt à laisser bousiller l'environnement, mais sans autorisation légale. Quelque peu répétitif vers la fin, ce documentaire sensible à la beauté sauvage rappelle que la détermination des petites gens peut venir à bout d'un géant.

 

L'identité d'un front, Hassan El Bouharrouti, 2014, 90'

«L'identité d'un front», un film documentaire qui retrace l'histoire du conflit du Sahara et pointe du doigt l'implication avérée de l'Algérie dans ce différend régional, a été projeté jeudi au siège européen de l'Onu à Genève, en marge des travaux du Conseil des droits de l'homme. Réalisé par Hassan El Bouharrouti, ce documentaire de 90 minutes apporte un éclairage sur le contexte géopolitique et géostratégique de la genèse du front polisario afin de mieux cerner l'idéologie, les soutiens et les agissements de ce mouvement séparatiste. Le film livre d'abondants témoignages d'anciens fondateurs et ex-membres du front ainsi que des images d'archives de l'Institut national français de l'audiovisuel (INA). D'après le réalisateur, «l'identité d'un front» vise à éclairer l'opinion publique internationale sur la réalité du conflit artificiel autour du Sahara marocain et informer les générations montantes sur ses racines et sur la justesse de la cause nationale. «Au fil de mon parcours professionnel en Europe, j'ai constaté que bon nombre de personnes se déclarent favorables aux thèses séparatistes du polisario, sans connaissance aucune des enjeux de ce conflit, des considérations historiques qui l'entourent», a-t-il déclaré à la MAP peu avant la projection du documentaire. Pour El Bouharrouti, il a fallu donc faire un travail d'analyse chronologique au sujet des conditions historiques à l'origine de la création du front polisario dans le contexte global de décolonisation du Sahara dont la Marche vert reste le point culminant. Cette méconnaissance de la réalité de la question du Sahara est justement l'une des principales motivations pour la production de ce film, a-t-il expliqué. Le film revient sur les ingérences de parties étrangères en vue de déstabiliser le Maroc et de faire perdurer le conflit au grand dam des populations et des familles de la région, contraintes à subir la dispersion et la séquestration dans les camps de Tindouf, en Algérie. -

 

 

Les Soeurs Quispe, Sebastien Sepulveda, , 2014,

Âgées respectivement de 57, 50 et 47 ans, Justa, Lucía et Luciana Quispe ont vécu leur existence entière sur l’Altiplano du Nord du Chili, dans la paix et le plus grand isolement. En 1974, peu de temps après le coup d’État, et encore sous le poids du deuil de l’une de leurs soeurs qui vient de décéder, elles apprennent par le colporteur qui les visite de temps à autres, l’existence d’une nouvelle loi – la Ley de la erosión – qui menace leur cheptel d’être abattu, remettant en question l’intégralité de leur mode de vie. Le questionnement existentiel que cette nouvelle provoquera en elles, les conduira à un choix dramatique
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En savoir plus sur
http://www.telerama.fr/cinema/films/les-soeurs-quispe,490998.php#3waXyFozwqvq1sxk.99

 

Manawan, 3 française au pays des Indiens Atikamekw, 55'

Isolé de la civilisation, Manawan, pays des Atikamekw, compte environ 2000 autochtones ; parmi eux, trois Françaises qui vivent en complète autarcie. A quatre heures de route de Montréal, loin de ce qu'on appelle la civilisation, Manawan est l'une des plus anciennes réser­ves amérindiennes du Canada. Quel­que deux mille habitants vivent en autarcie dans ce village entouré de 80 hectares de terres, au bord d'un lac gelé recouvert de neige cinq mois par an. Parmi eux, trois Françaises installées là depuis des années, Anne-Marie, Lydie et Françoise. Les deux premières enseignent le français — langue officielle, nous sommes au Québec — à des écoliers appliqués, qu'on voit réciter des fables de La Fontaine a priori bien éloignées des traditions culturelles des Atikamekw. Faisant partie intégrante de la communauté, elles se sont familiarisées avec un mode de vie proche de la nature, rythmé par les saisons. Plus jeune, Françoise a, elle, épousé Roger, chaman et guérisseur, avec lequel elle a eu trois adorables fillettes. La famille vit à 70 kilomètres du village, n'a pas l'eau courante — il y a un lac en bas de chez elle —, chasse et pêche pour sa subsistance. Si l'on aurait aimé en savoir plus sur les rapports entre les Atikamekw et le reste du Québec et si le commentaire n'évite pas toujours les lieux communs, ce documentaire a le mérite de prendre le contre-pied de l'habituelle vision misérabiliste — chômage, misère, alcoolisme... — des réserves indiennes. — Vincent Arquillière
En savoir plus sur
http://television.telerama.fr/tele/programmes-tv/manawan-trois-francaises-au-pays-des-indiens-atikamekw,70840900.php#5EqhOkVzOaagf9Fb.99

 


LETTRES ELECTRONIQUES ENVOYÉES
DURANT LE 2eme SEMESTRE
Accéder aux lettres par ce lien

Australie: annonce du film: Heritage Fight: Duel en terre aborigène
Australie: annonce du film Charlie's Country
Bolivie : Réélection du premier président amérindien d’Amérique latine (Interview de Laurent Lacroix)
Brésil: Urgence. Le Congrès brésilien à l'assaut des droits des indiens
Brésil: Mobilisation générale contre le projet PEC 215
Chili: Annonce de la mission d’information du GITPA chez les mapuche du Chili
Fédération de Russie: Manifestations contre les projets d'extraction
GITPA: Publication du Rapport annuel: MONDE AUTOCHTONE 2014
GITPA : Publication du livre INDUSTRIES EXTRACTIVES ET PEUPLES AUTOCHTONES
Mali: : Sortie du film Timbuktu
NATIONS UNIES : Lancement par le Conseil des droits de l'homme d'un groupe de travail sur les Sociétés transnationales
NATIONS UNIES : Annonce de la Première Conférence mondiale des Nations Unies sur les peuples autochtones (sept 2014)
Papouasie occidentale: Festival de Douarnenez . Racisme et négation du droit à l'autodétermination des autochtones papous
Paraguay: Accaparement des terres des Ava guarani
Paraguay : les autochtones ava guarani subissent de violentes agressions


 

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