ACTUALITÉS DU MONDE AUTOCHTONE (clic sur le pays pour acceder aux informations) Toutes les informations figurant dans les messages sont sous la seule responsabilité de leurs auteurs
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ACTUALITÉS DES PUBLICATIONS
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AQUINO Alejandra, 2014, Des luttes indiennes au rêve américain. Migrations de jeunes zapatistes aux Etats-Unis, PU Rennes, 208p.
Fruit d’une recherche menée entre le Chiapas et les États-Unis, produit d’une observation participante réalisée durant 18 mois auprès de jeunes, ce livre constitue une réflexion novatrice sur les rapports entre migration et mobilisations collectives, entre mobilité et résistances. Il privilégie l’étude de la subjectivité de ces jeunes migrants indiens qui quittent leur communauté et, une fois la frontière franchie, font l’expérience de l’« illégalité », du racisme et de l’exploitation de leur force de travail au sein de secteurs d’emploi dégradés tels le nettoyage, la restauration, l’agriculture…
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ATLAN Corinne, 2014, Le cavalier au miroir, L'asiathèque, 342p.
Le Tibet au tournant du XIXe et du XXe siècle. Époque de tumulte et d'angoisse pour un pays déjà en proie à des convoitises étrangères : les Britanniques veulent établir par la force leur emprise économique sur la région, et la dynastie mandchoue, qui incorpore sans vergogne les territoires orientaux aux préfectures chinoises, cherche de toutes les manières à réduire le pouvoir temporel et religieux du treizième dalaï-lama. Tashi, ancien moine devenu espion au service des Britanniques, et Namgyal, officier du corps d'élite chargé de protéger le Dalaï-lama, incarnent les tensions et les contradictions de cette période troublée. Leurs amours et leurs aventures forment la trame d'un récit alterné, tandis qu'un miroir passant de main en main concrétise les liens mystérieux unissant les personnages.
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BEAULIEU Alain, GERVAIS Stéphan, PAPILLON Martin, 2014, Les Autochtones et le Québec. Des premiers contacts au Plan Nord, PUM, 407p.
Des premiers contacts jusqu’au récent Plan Nord, la rencontre entre les Autochtones et les descendants des Européens est au cœur du développement économique, politique et culturel du territoire aujourd’hui nommé Québec. Cet héritage commun, avec ses contradictions et ses tensions, nous est parfois rappelé dans des circonstances difficiles, comme celles de la Crise d’Oka, qui est devenue un symbole des relations tendues entre Blancs et Amérindiens. Plus récemment, les images du mouvement Idle No More ont fait le tour de la planète, tel un cri du cœur rappelant la profondeur du fossé qui sépare les nations américaines. Écrit par des auteurs chevronnés issus de plusieurs disciplines – histoire, ethnographie, droit, science politique, linguistique, criminologie… –, cet ouvrage unique en son genre propose une série de dix-huit essais qui plongent au cœur des réalités et des enjeux historiques et contemporains des onze peuples autochtones du Québec. Avec les textes de : Alain Beaulieu, Édith Cloutier, Peter Cook, Lynn Drapeau, Claude Gélinas, Maxime Gohier, Mylène Jaccoud, Jonathan Lainey, Frédéric Laugrand, Jean Leclair, Carole Lévesque, Audrey Lord, Roderick A. Macdonald, Toby Morantz, Martin Papillon, Thierry Rodon, Daniel Salée, Colin Scott, Roland Tremblay et Sylvie Vincent.
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BELEPE Joseph, 2014, Des écoles pour les pygmées du Mai-Ndombe (RD Congo), Contribution des missionnaires scheutistes, L’Harmattan, 210p.
Le projet CAB (Centres d'Alphabétisation pour Batwa) initié par les Missionnaires C.I.C.M, à Penzwa, s'est avéré être un soulagement et un espoir de développement pour les enfants autochtones pygmées, analphabètes et sans ressource. L'Abbé Joseph Belepe offre dans cet ouvrage un hommage posthume aux Missionnaires qui ont entrepris le travail patient d'une évangélisation pour instruire les Batwa sur leurs droits spécifiques, créer des écoles pour leurs enfants,...
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BELLEAU Jean-Philippe, 2014, Le mouvement Indien au Brésil , Du village aux organisations, PU Rennes, 340p.
Cet ouvrage plonge dans les coulisses des mobilisations indiennes et de leurs alliés missionnaires et anthropologues. Il situe l’historicité de la représentation politique, de l’organisation formelle et de la délégation de mandat dans la capacité d’appropriation et d’action des Indiens. Penser le mouvement indien au Brésil comme un tout alors que la raison anthropologique se disperse sur une myriade d’univers ethnologiques : tel est l’objectif d’un ouvrage qui allie la sociologie américaine des mouvements sociaux à l’anthropologie.
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BOYDEN Joseph, 2014, Dans le grand cercle du monde, Albin Michel, 608p.
Après Le Chemin des âmes et Les Saisons de la solitude qui l’ont imposé parmi les grands écrivains canadiens contemporains, Joseph Boyden poursuit une œuvre ambitieuse. Situé dans les espaces sauvages du Canada du XVIIe siècle, ce roman épique, empreint tout à la fois de beauté et de violence, est d’ores et déjà considéré comme un chef-d’œuvre. Trois voix tissent l’écheveau d’une fresque où se confrontent les traditions et les cultures : celle d’un jeune jésuite français, d’un chef de guerre huron, et d’une captive iroquoise. Trois personnages réunis par les circonstances, divisés par leur appartenance. Car chacun mène sa propre guerre : l’un pour convertir les Indiens au christianisme, les autres, bien qu’ennemis, pour s’allier ou chasser ces « Corbeaux » venus prêcher sur leur terre. Trois destins scellés à jamais dans un monde sur le point de basculer. Mêlant lyrisme et poésie, convoquant la singularité de chaque voix – habitée par la foi absolue ou la puissance prophétique du rêve – Boyden restitue, dans ce roman d’une puissance visuelle qui rappelle Le Nouveau Monde de Terrence Malick, la folie et l’absurdité de tout conflit, donnant à son livre une dimension d’une incroyable modernité, où « le passé et le futur sont le présent. »
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BURNETT W.R. 2014, Terreur apache, Actes sud, 224p.
1886. Arizona. Un chef apache, Toriano, s’enfuit de la Réserve et sème la terreur chez les colons. Les tactiques des Apaches rendent impossible de les combattre sans l’aide d’éclaireurs. Walter Grein, dont la ténacité est légendaire, est le meilleur d’entre eux. Accompagné de sa troupe d’anciens soldats et d’Indiens, il devra capturer Toriano avant qu’il ne mette le pays à feu et à sang. Mais les Apaches sont des guerriers hors pair aux ressources insoupçonnées. Commence alors une poursuite haletante, traitée au scalpel, truffée de détails fascinants, historiquement justes, jamais politiquement corrects. Et Burnett n’a pas son pareil pour saisir la beauté des canyons, l’angoisse qui sourd de ces paysages rocailleux, la mélancolie des villages en pisé. Transposé à l’écran (Le Sorcier du Rio Grande) et source d’inspiration du chef-d’oeuvre de Robert Aldrich (Fureur apache), ce dernier combat contre les Apaches s’appuie sur des faits historiques. Mais surtout, ici tout est vrai, tout est humain, chaque personnage bouleversant dans son courage, ses faiblesses et ses contradictions. Un “western” qui honore le genre, au style impeccable.
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BUFFETRILLE Katia, LAMBERT Jean-Luc, LUCA Natalie, de SALES Anne (dir.) et al, 2013. D’une anthropologie du chamanisme vers une anthropologie du croire. Hommage à l’œuvre de Roberte Hamayon, Centre d’Études Mongoles & Sibériennes EPHE, 768p.
Ce volume d'hommage rassemble des auteurs confirmés de la même génération que Roberte Hamayon et des chercheurs plus jeunes, qu'elle a ou non formés, mais qui se sont regroupés autour d'elle pour profiter de la richesse de son enseignement. La première partie réunit un ensemble de contributions illustrant la variété des regards sur le chamanisme. La seconde se fait l'écho de ses travaux sur les relations entre chamanes, animaux et surnature. La troisième partie propose une dizaine d’études qui reprennent d’une manière ou d’une autre ses réflexions sur la croyance, les techniques qui y contribuent et le type de savoir qu’elle engendre, à partir de terrains variés ou encore, dans une perspective plus théorique. La dernière partie enfin regroupe des variations tibétaines et d’Asie centrale, en écho à la dernière extension de la revue qu’elle a créée.
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CETIM, 2014, Les droits culturels.
Les droits culturels constituent un domaine encore relativement méconnu pour lequel peu de recherches et d'information sont disponibles. Ils traversent pourtant de nombreux enjeux actuels et touchent à des questions fondamentales pour nos sociétés. A travers les droits culturels, c'est non seulement la question de la diversité culturelle et de la participation à la vie culturelle qui est abordée, mais également celle de l'accès au progrès scientifique et à l'éducation, de la protection de la propriété intellectuelle et de la liberté académique.
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COLLECTIF GRAIN DE SABLE.2014, Les Contes Rebelles. Récits du sous-commandant MARCOS, 2014, Le Grain de sable,
Un livre CD pour fêter les 20 ans du soulèvement zapatiste du 1er janvier 1994. 12 contes et récits • 20 photographies couleurs des communautés zapatistes • un CD contenant les textes du livre lus par John Berger, Bonga, Carmen Castillo, Manu Chao, D’ de Kabal, Jolie Môme, Denis Lavant, Les Ogres de Barback, Daniel Pennac, Serge Pey, Tamérantong. Ce livre, coordonné par le collectif « Grains de sable », est une réalisation solidaire dont les bénéfices seront versés aux communautés zapatistes. Vingt ans après le 1er janvier 1994, les zapatistes sont toujours là. Entre‐temps, ils ont construit une autre réalité sociale et une démocratie radicale d’autogouvernement. Mais l’histoire du zapatisme, c’est aussi la profusion des histoires que le sous‐commandant Marcos ne cesse de raconter : celles du vieil Antonio – porte‐parole d’un imaginaire indien déconcertant –, du scarabée Durito – infime insecte se prenant pour Don Quichotte –, ou encore de ces enfants intrépides qui infligent défaite sur défaite au stratège de l’EZLN. Ces contes nous invitent à écouter la parole de ceux que l’on n’écoute pas. Ils sont portés jusqu’à nous par la personnalité et la voix de 12 lecteurs et lectrices, pour intensifier le plaisir de les savourer, enrichir notre propre imaginaire et interroger nos principes de vie.
Pour commander : http://espoirchiapas.blogspot.fr/2013/12/les-contes-rebelles-arrivent-en-france.html
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CRÉQUY Aude, 2014, Identité, tourisme et interculturalité au Groenland, L’Harmattan, 394p.
Dans cet ouvrage, l'interculturalité entre hôtes et touristes a été étudiée à Ittoqqortoormiit lorsque les chasseurs deviennent guides et lorsque deux populations distinctes, les chasseurs inuit et les touristes occidentaux, se rencontrent. Le peuple inuit, à travers le tourisme, cherche à promouvoir sa culture et ses valeurs identitaires. Mais que devient l'identité lors d'une telle rencontre ? Quelles images sont véhiculées ? Et que retient-on de l'Autre après un voyage en Arctique ?
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DAVENEL Yves -Marie, 2014, Renouveau culturel et diversité national au Kazakhstan, Petra, 314p.
Après la dissolution de l’URSS en 1991, la jeune république du Kazakhstan, vaste territoire peuplé de plus d’une centaine de groupes ethniques, a favorisé la nationalité titulaire kazakhe tout en développant un discours sur la concorde interethnique et le respect de la diversité nationale. Deux décennies plus tard, le chef de l’État annonçait l’avènement prochain d’une nation civique kazakhstanaise. S’appuyant sur une analyse des discours et une observation des pratiques des autorités et des militants engagés dans les processus de « renaissance culturelle », cet ouvrage met en lumière les contradictions sous-jacentes au processus de construction d’un État-nation pluriethnique,oscillant entre des pratiques officieuses de préférence nationale et un discours officiel promouvant une conception civique de la nation. À partir d’une étude de cas centrée sur les militants des centres socioculturels tatars, l’auteur analyse les mécanismes et les stratégies d’intégration déployés pour s’adapter à la nouvelle donne politique et économique. Il montre comment le « renouveau culturel » soulève la question de la participation citoyenne dans un contexte postsoviétique autoritaire.
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DE VALLOMBREUSE Pierre, 2014, Y a-t-il la lune chez toi ? Le Passeur, 218p.
Depuis vingt-sept ans, Pierre de Vallombreuse sillonne la Terre pour photographier les peuples autochtones. Loin des rêves d’exotisme surannés, il se bat pour le respect et la juste représentation de ces populations fragilisées, dont l’héritage est d’une incroyable richesse. Il nous conte ici, pour la première fois, ses rencontres du bout du monde : les Taw Batu, peuple des Philippines à l’humour ravageur qui vit dans les grottes de Singnapan, Vossa, jeune Yi de 10 ans à l’aura mystique dans les montagnes du Sichuan, les présumés coupeurs de tête aux confins de l’Indonésie, les Mayas dans les splendeurs verdoyantes – et sanglantes – du Chiapas, la Colombie ravagée par la guerre civile, les Inuits du Grand Blanc groenlandais… Des Arts-Déco au conflit soudanais en passant par la jungle philippine, ce livre retrace le voyage intérieur et l’itinéraire photographique d’un grand témoin, artiste au regard singulier et humaniste, qui rend hommage à la précieuse diversité des peuples.
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DUBOIS Jérôme, GIROUX Dalie, 2014, Arts performatifs et spectaculaires des Premières nations de l’est du Canada, L’Harmattan, 142p.
Les actes du symposium portent sur le powwow et le théâtre autochtone, notamment au Québec et en Ontario. 10 contributions de chercheurs français et canadiens (certains autochtones) aux approches complémentaires (ethnoscénologie, musicologie, science politique, sociologie, droit, anthropologie, science et techniques des activités physiques et sportives) et une artiste autochtone, offrent une multiplicité de perspectives ; la culture powwow permettant de mieux aborder celle du théâtre autochtone.
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DUTERME Bernard, 2014, Zapatisme, la rebellion qui dure, CETRI,180p.
Deux longues décennies ont passé depuis le soulèvement armé des zapatistes du Chiapas dans le Sud-Est mexicain, le jour de l’entrée en vigueur de l’Accord de libre-échange nord-américain. Aujourd’hui pourtant, à coup de mobilisations détonantes et de communiqués fleuris du sous-commandant Marcos, la rébellion des indigènes mayas encagoulés défraie à nouveau la chronique, sur fond de tensions palpables. Guérilla guévariste, mouvement civil d’affirmation identitaire, forum altermondialiste, autogouvernement rebelle… la dynamique zapatiste a revêtu au fil du temps des formes diverses pour revendiquer d’abord, construire ensuite – sur ses propres territoires désormais « autonomes de fait » – la democracia, la libertad et la justicia. La viabilité d’une telle expérience profondément émancipatrice et radicalement démocratique est questionnée. Fragmentation politique des régions indigènes, stratégies contre-insurrectionnelles et assistancialisme gouvernemental, pénétration des transnationales de l’industrie extractive, touristique, agroexportatrice… l’adversité du contexte est tangible. Tout comme les limites internes de la rébellion dont les logiques d’action, sociales et politiques, peuvent converger ou se heurter. Comment se profilent aujourd’hui les perspectives du mouvement zapatiste ? Quelle signification recèle cette critique en actes du modèle économique dominant et d’un certain rapport au politique ? Au Mexique et au-delà, quelle est la portée de cette lutte, aussi atypique que légitime, pour la dignité, la redistribution et la reconnaissance ?
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EL-ABIAD Juliette, 2014, Le patrimoine culturel immatériel, L’Harmattan, 162p.
Qu'est-ce que le patrimoine culturel immatériel ? Au début des années 90, l'UNESCO s'est penché sur les aspects immatériels du patrimoine, afin de protéger les cultures traditionnelles. En s'appuyant sur une étude de terrain dans l'oasis de Figuig, cet ouvrage propose une analyse critique de cette notion, depuis ses origines jusqu'à son institutionnalisation.
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EL ANSARI Intagrist, 2014, Écho Saharien, l'inconsolable nostalgie, Langlois Cécile.
Le journaliste malien Intagrist El Ansari vient de publier son premier roman «Écho Saharien, l’inconsolable nostalgie» aux éditions Langlois Cécile. Préfacé par l’écrivain mauritanien Beyrouk, cet ouvrage raconte son voyage de retour sur la terre de ses illustres ancêtres, les premiers membres de la tribu des Kel Ansar établis à Tombouctou depuis le 16ème siècle. L’auteur débute son périple à Paris, ville qu’il choisit de laisser derrière lui pour mieux retrouver ce Sahara qui l’a vu naître. Il prend la route à destination du Mali, via l’Espagne, le Maroc, la Mauritanie et le sud algérien. Il ne s’agit pas d’un récit contemplatif. Au contraire, l’auteur qualifie son voyage de «réflexion intérieure (…) sur la nature humaine toute petite graine de sable dans un immense désert.» Ce sont ses interrogations que l’auteur nous fait partager, au fur et à mesure qu’il progresse sur son chemin, et ses rencontres avec des hommes et des femmes confrontés, tout comme lui, à la rigueur des vastes étendues désertiques. «La dureté du désert est le prix de la liberté vécue, contre l’assujettissement et les artifices des mondes urbains», écrit Intagrist El Ansari
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ELOHI Peuples indigènes et environnement, Revue des PU Bordeaux.
Une nouvelle revue dont l’ambition est d’explorer le rapport intime que les peuples qui se disent — ou qui sont définis comme — indigènes établissent avec leur environnement. Globalement, l’objectif de la revue est d’explorer les rapports qu’entretiennent les peuples du monde avec leur environnement naturel immédiat. Par « peuples indigènes », nous faisons référence non aux peuples parfois dits « primitifs » ou « premiers », deux termes qui nous semblent trop chargés de connotations péjoratives. Nous retiendrons le sens étymologique d’indigène pour nous intéresser davantage aux peuples engendrés par et en un lieu spécifique. Que cette indigénéïté ne soit que purement imaginaire importe peu. Si elle contribue à façonner l’identité d’un peuple, elle est fondamentale, digne d’intérêt et, nous le croyons, peut-être riche d’enseignements. Cette caractéristique indigène, qui se manifeste chez certains par la croyance ancestrale d’être littéralement enfantés par la « Terre-Mère », conditionne souvent le rapport que les peuples entretiennent avec leur environnement. Pour le moins, Elohi – Peuples indigènes et environnement veut interroger l’idée que l’indigénéïté donne lieu à un rapport particulier à la terre, c’est-à-dire un rapport déterminé par la croyance même qu’a un peuple d’être issu d’un lieu spécifique.
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FELTES-STRIGLER Marie-Claude, 2014, Richard Hayward, l’Indien millionnaire ou la renaissance d’une tribu par les machines à sous, L’Harmattan, 254p.
Richard Hayward fit renaître une tribu moribonde pour en faire la tribu la plus riche et influente de l'histoire des Etats-Unis. Dans le Connecticut, Foxwoods est le plus grand casino du monde occidental. Hayward sut utiliser à son avantage des lois qui n'avaient pas été votées pour favoriser les Indiens. A coups de dollars, il gagna l'amitié de Clinton, s'allia au groupe malaisien de Lin Goh Tong, fit concurrence à des magnats du monde du jeu.
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FER Yannick, 2014, Diaporas asiatiques dans le Pacifique, Histoire des représentations et enjeux contemporains, Indes savantes, 200p.
L’anthropologie océaniste, longtemps dominée par une perspective patrimoniale, a surtout cherché à « comprendre les systèmes culturels et sociaux indigènes avant qu’ils ne soient balayés par les forces de la modernisation », en se repliant vers les régions les plus isolées à mesure qu’avançaient les frontières de l’expansion occidentale et la mondialisation des échanges, comme l'a noté l'anthropologue John Barker. Enfin localement, les mouvements de « renaissance culturelle » ont inspiré, depuis les années 1970-1980, des discours politiques ou religieux sur la tradition qui mettent l’accent sur les liens entre un peuple et une terre, et construisent ainsi des identités nationales d’où la notion de diversité culturelle est largement absente. Ce livre éclaire donc une dimension relativement méconnue des sociétés océaniennes, en donnant un premier aperçu des recherches en cours sur l’histoire et la situation contemporaine des diasporas asiatiques du Pacifique Sud.
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FRANCOIS Valérie, BÉRARD Géraldine, 2014, Sibériennes, regards de femmes en Yakoutie, Transboréale.
Répondant à l’appel de la taïga, Géraldine Bérard et Valérie François sont parties pendant plus de six mois sur la route mythique de la Kolyma, à la rencontre des habitants de la Sibérie orientale. Sur 4000 kilomètres, au coeur d’une nature sauvage ponctuée de villes désolées du lac Baïkal à la mer d’Okhotsk, les deux voyageuses découvrent la vie des héritières des peuples du Nord et des pionniers venus défricher la forêt boréale témoignent des traditions autochtones, du souvenir du Goulag ou de l’énergie des jeunes générations. Toutes confient aux auteurs leurs rêves de Sibériennes.
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GENÈSES, 2013, Outre - mers indigènes, Belin, 160p.
Introduction par TREPIED Benoit et GUYON Stéphanie
sur CAIRN : http://www.cairn.info/revue-geneses-2013-2-page-2.htm
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GRILLOT Thomas, 2014, « Après la Grande Guerre. Comment les Amérindiens des Etats-Unis sont devenus patriotes (1917-1947) ». EHESS.
Comment la Première Guerre mondiale a-t-elle transformé la vie politique, sociale et culturelle des Amérindiens des États-Unis ? Thomas Grillot, en focalisant son attention sur les vétérans appartenant aux principales tribus des Plaines, révèle comment le conflit mondial a transformé la vie politique, sociale et culturelle des réserves indiennes. À travers les archives militaires, les organisations de vétérans, les monuments aux morts, les cérémonies patriotiques, les funérailles ou les powwows, la mémoire de guerre dessine un demi-siècle d’histoire oublié, où se réinvente le rapport des Indiens à la nation américaine. Refusant une vision progressiste de l’histoire des Indiens allant de la colonisation à l’émancipation, Thomas Grillot souligne toute la complexité du rattachement des autochtones à la nation américaine. Les débats sur le patriotisme traduisent des luttes idéologiques très vives, d’une génération à l’autre, sur la place des Amérindiens aux États-Unis, sur le respect ou non des cultures tribales et, en définitive, sur l’assimilation à la nation, en dehors de toute tutelle coloniale. Car Après la Grande Guerre pose aussi une question centrale : pourquoi et comment des peuples colonisés répondent-ils à l’injonction de défendre l’État colonial ?
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HALLATINE ZAKIYATOU WALLET, 2014, Proverbes et adages touareg, Grandvaux, 112p.
Collectés auprès de Fadimâta Oualett Facki, ces proverbes et adages, avec leurs métaphores, leurs raccourcis pleins de sagesse et d'humour, sont une rencontre avec la culture touarègue. La culture touarègue s est épanouie dans un milieu très particulier : le Sahel, la frange du Sahara. Elle possède sa langue, le tamashek, son alphabet, le tifinagh, et une philosophie originale. Le concept d Ehaf exprime une attitude et un comportement vis à vis de l univers et des rapports entre les hommes. Les proverbes et adages sont autant de pépites qui permettent d entrevoir les valeurs d une civilisation. L intérêt de cette publication réside dans leur transmission directe d une mère à sa fille, et au-delà à l humanité toute entière.
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GRIP, Groupe de recherche et d’information sur la paix et la sécurité, 2013, Sahel : Éclairer le passé pour mieux dessiner l'avenir, 134p.
L’intervention de l’armée française en janvier 2013 a ramené le Mali sur nos écrans radar. Jusque-là, qui se souciait de cette société aux apparences démocratiques, pourtant gangrenée par une corruption endémique, le clientélisme, des trafics en tous genres ? Un pays au cœur de l’Afrique noire et aux portes de l’Europe... happé par la mouvance islamiste. Si l’action militaire a permis de repousser les djihadistes, l’insécurité gagne du terrain et risque de déstabiliser une bonne partie de l’Ouest africain. En ce sens, le cas malien ne peut être compris qu’en le replaçant dans son contexte régional. Le présent ouvrage s’inscrit dans cette « vision sans frontières ». Les auteurs – tous des chercheurs, avec une expérience de terrain – nous replongent dans le passé, s’intéressent aux Touaregs du Niger et leurs migrations, à l’enracinement de la criminalité d’Etat et aux mouvements islamistes au Mali, aux populations nomades du Sahel... D’autres chapitres analysent la politique extérieure de l’Algérie, les politiques de sécurité américaine et européenne, ou encore une expérience originale en Mauritanie : la repentance chez les djihadistes. Un dernier texte est enfin consacré à la question qui s’impose après les récents soubresauts : comment imaginer revivre ensemble ? Le Sahel ne doit pas retomber dans l’oubli ! Puisse ce livre y contribuer car la situation préoccupante au Mali, ce n’est ni plus ni moins qu’une crise politique majeure de notre temps... See more at: http://www.grip.org/fr/node/1050#sthash.1agdKdxs.dpuf
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HAVARD Gilles, LAUGRAND Frédéric, 2014, Éros et tabou. Sexualité et genre chez les Amérindiens et les Inuit, Septentrion, 508p.
Éros et tabou analyse les pratiques érotiques et les relations de genre au sein de diverses populations autochtones d'Amérique du Nord. Ces sociétés sont-elles plus ouvertes au principe de plaisir et aux pulsions sexuelles que les sociétés occidentales? L'ouvrage se penche particulièrement sur la tension existant parmi les Amérindiens et les Inuit entre, d'un côté, une sexualité d'apparence permissive qui peut acquérir un caractère public et décomplexé et, de l'autre, des pratiques strictement codifiées, souvent associées à des interdits. Le sexe apparaît donc comme un élément révélateur du social. Plusieurs thématiques sont examinées dans cette perspective, dont la différenciation des sexes et le travestissement, la contrainte et le consentement dans les unions et les mariages, la place du sexe dans la langue et la pensée symbolique, les relations sexuelles entre femmes autochtones et hommes d'origine européenne depuis le XVIe siècle ou encore la part jouée par les missionnaires dans la confrontation des Européens avec les moeurs autochtones.
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HAVARD Gilles, AUGERON Mickaël, 2014, Un continent en partage - Cinq siècles de rencontres entre Amérindiens et Français, Rivages des Xantons, 641p.
Un arrière-petit-fils du chef apache Geronimo qui vient se recueillir sur les plages du Débarquement ; des Indiens de Louisiane qui reçoivent une délégation de sénateurs français dans la langue de Molière ; un Arikara du Dakota du Nord qui se déclare "Frenchman" des indianophiles français qui, le week-end, vivent sous un tipi... Pour rendre compte de la variété et de la densité de ces instantanés du temps présent, il faut s'immerger dans la riche et longue histoire des relations entre Français et Amérindiens. Cet ouvrage collectif, où se joue le récit d'un continent en partage, entrecroise plusieurs thématiques : l'histoire coloniale française, des premiers voyages d'exploration du Nouveau Monde aux exhibitions de "Sauvages" sous la IIIe République, en passant par l'aventure de la Nouvelle-France ; les périples d'Amérindiens sur le sol français, du XVIe siècle à nos jours ; le rôle de l'américanisme dans la réflexion ethnologique française, de jean de Léry à Claude Lévi-Strauss ; les héritages linguistiques, littéraires ou philosophiques des rencontres franco-indiennes ; la mémoire contemporaine qu'ont les autochtones d'Amérique du Nord de leurs alliances avec les Français ; ou encore la place des citoyens amérindiens de Guyane dans la République française. Se dégage au final une peinture souvent inattendue d'itinéraires et de destins croisés qui nous transporte de la France aux Amériques indiennes sur une période de cinq siècles.
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HAWAD, 2014, Dans la nasse, Non Lieu, 76p.
Face à l’amnésie, comment exister ? Dans ce texte, Hawad s’adresse à l’Azawad en tant que partie de lui-même — c’est-à-dire du Touareg qu’il est —, une partie qui a atteint une telle étape de souffrance, de misère, d’oppression, qu’elle accepte l’effacement derrière les étiquettes qu’on lui accole. À travers ce personnage évanescent, au bord du gouffre, privé de parole, d’espace, de droit à l’existence, Hawad tente de raccommoder une silhouette capable de se redresser. Il cherche à métamorphoser la souffrance en terreau de résistance, une résistance d’un autre type, qui nécessite de revenir à soi-même, à son imaginaire, à sa manière de penser le monde autrement. Le chemin est long. Hawad se sert de la poésie, « cartouches de vieux mots, / mille et mille fois faussés, bricolés, rechargés », comme outil de résistance. Écrivain et peintre touareg, Hawad est l’auteur de nombreux ouvrages, certains édités en version bilingue et traduits dans diverses langues (français, néerlandais, espagnol, italien, catalan, arabe…). Son travail littéraire autant que graphique relève de la « furigraphie », démarche destinée à décupler les visions, les formes et les perceptions pour sortir de l’enclavement.
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KERVELLA- MANSARÉ Yassine, 2014, Pulaaku, le code d’honneur des Peuls, L’Harmattan, 246p.
Les Peuls forment un ensemble de populations dispersées sur une vingtaine de pays subsahariens. Tous possèdent la même caractéristique de promouvoir un code d'honneur, appelé souvent Pulaaku, qui vise à les distinguer des autres humains de leur environnement, et dont on peut dire, pour cette raison, qu'il fonde leur identité ethnique. L'objet de cet ouvrage est de préciser quels sont les éléments communs à ce Pulaaku malgré les divergences les plus notables.
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MARIENSTRAS Pierre, 2014, Être un peuple en diaspora, Les Prairies ordinaires, 272p.
« Des individus, des groupements, un parti politique, le Front national, parlent d’une “crise d’identité” : une menace pèserait sur “l’identité de la France”. Cette formulation s’est frayé un chemin dans une partie plus large de l’opinion qui ne saisit pas les conséquences néfastes que peut avoir sur le jeu normal de la démocratie l’idée que la nation serait une “personne” dont la culture ou le visage auraient une permanente uniformité. (…) Or, si elle est collective, l’identité, pour être nationale, doit tenir compte du caractère éminemment changeant de la population et de la culture nationales. Une nation doit pouvoir s’élargir, se diversifier, emprunter et prêter à d’autres cultures, sous peine de s’étouffer et de perdre, non seulement son rayonnement mais aussi sa vitalité. Il est aberrant de figer la nation dans une identité, terme qui ne convient qu’à la personne ou à un ensemble de personnes qui se reconnaissent entre elles. Aussi peu justifiée est l’expression “identité de la France”, aussi justifiable peut l’être l’identité des Français, des Bretons, des musulmans de France, des Tziganes, etc., dont l’appartenance à un groupe entrecroise d’autres appartenances au gré des circonstances et du choix des individus. »
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MARIENSTRAS Élise, 2014, La résistance indienne aux Etats unis, Folio, 350p.
Paru en 1980 chez Gallimard, La résistance indienne aux Etats-Unis parait en collection Folio dans une nouvelle édition revue et augmentée. Elise Marienstras raconte l’histoire plurielle et complexe d’un peuple balayé par la colonisation et qui a réussi à résister à la tentative d’extermination de masse tout en préservant son identité propre. De l’arrivée de l’homme blanc sur un continent qui avait déjà son histoire aux luttes actuelles, en passant par la création des Etats-Unis d’Amérique et les ravages de ces conflits sur les populations autochtones, l’historienne fait le bilan de cinq siècles de résistance et rappelle la situation actuelle fragile des gouvernements tribaux au sein du système fédéral américain. Elle nous rappelle aussi que, évoluant non pas en marge mais à l’intérieur d’un monde en mutation permanente, les Amérindiens concrétisent aujourd’hui, par l’affirmation de leurs propres valeurs, les doutes qui saisissent nos sociétés actuelles. Ouvrage historique extrêmement rigoureux, La résistance indienne aux Etats-Unis propose une bibliographie foisonnante de plus de 20 pages ainsi qu’une chronologie très utile en fin d’ouvrage pour aider le lecteur à aller plus loin sur le sujet et dans la compréhension plus globale et toujours actuelle de l’anéantissement d’un peuple par un autre. |
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MARMIN Sébastien, 2014, Le nettoyage ethnique. Aspect de droit international, L’Harmattan, 516p.
Le nettoyage ethnique peut s'analyser comme instrument de création d'un Etat-nation. Les règles internationales de garantie des droits fondamentaux y opposent une résistance. L'enjeu d'évaluer cette pratique est de déterminer l'opportunité d'élaborer une règle prohibitive spécifique. Les règles les plus à même de prévenir le nettoyage ethnique sont à chercher dans le droit international des droits de l'homme, le droit international humanitaire et le droit international des minorités.
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OUELLET Réal, 2013, Lahontan, Mémoires de l'Amérique septentrionale . LUX, 328p.
Publiés en 1703, les Mémoires de l’Amérique septentrionale de Lahontan s’inscrivent dans la tradition de l’histoire morale et naturelle, genre qui veut représenter la géographie, l’histoire, la flore et la faune en même temps que les mœurs et coutumes d’une large région. Ils constituent aussi une critique très vive des orthodoxies européennes de l’époque dans les domaines religieux, philosophique, ethnographique, politique et social. Lahontan redonne vie non pas au Bon Sauvage, mais au Sauvage « éclairé », au Sauvage philosophe dont la connaissance du monde amérindien lui permet de mieux critiquer la civilisation occidentale. Longtemps oubliée, voire méprisée par la tradition historiographique et littéraire, l’œuvre de Lahontan apparaît aujourd’hui comme un document important pour la connaissance de la Nouvelle-France et une pièce critique essentielle du début du siècle des Lumières.
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PRICHARD Janet, LESNIEWSK Feja, LOMAX Tom, OZINGA Saskia, MOREL Cynthia, 2014 RAPPORT : Garantir les droits communautaires aux terres et aux ressources en Afrique: guide de réforme juridique et des meilleures pratiques. FERN, FPP, CLENTEARTH, CED.
Ce guide illustre les aspects clé des lois et des droits fonciers essentiels pour garantir la propriété et le contrôle des terres et des ressources par les communautés, exprimés également par le concept de la sécurité foncière des terres et des ressources. Il explique comment identifier et créer des possibilités de réforme législative et présente des exemples de réformes ayant eu lieu dans différents pays africains. Le présent guide n’est pas exhaustif, mais vise à : - mieux comprendre les aspects essentiels d’une « bonne » loi et d’un « bon »processus de réforme législative. Par « bon », nous entendons des lois et des réformes qui respectent les droits humains, et qui sont mises en oeuvre, exécutoires et participatives ; - orienter la façon de mener une analyse critique d’une loi existante ou d’une proposition de projet de loi ; - donner des idées sur la façon d’exploiter au mieux les occasions de réforme législative qui se présentent. Ce guide est composé de trois parties : - la première partie présente les arguments politiques et économiques en faveur de la réforme du régime foncier et des lois relatives aux ressources naturelles, afin de clarifier et de garantir les droits communautaires aux terres et aux ressources ; - la deuxième partie explique les éléments de bonnes lois, les différentes sources et systèmes de droit, et les réalités du pluralisme juridique ;- la troisième partie examine comment le droit international et régional des droits humains peut être utilisé pour soutenir un processus de réforme et aborder le manque de cohérence entre les lois nationales et les lois internationales/régionales.
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RECHERCHES AMERINDIENNES AU QUÉBEC
Revue internationale de langue française éditée au Québec, Recherches amérindiennes au Québec porte sur les Premières Nations de l'Amérique latine, des États-Unis, du Canada et du Québec. Elle publie trois numéros par année; certains sont à thème, d'autres réunissent des articles hors thème
Dernier numéros parus RAQ vol. 42(1) – Autochtones et médias
RAQ vol. 42(2-3) – Cosmopolitiques, territoires, autochtones des Amériques
RAQ vol. 43(1) – Autochtones et allochtones du Québec. Quelles avenues pour une coexistence sociale et politique?
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SAURA Bruno, 2014, Mythes et usages des Mythes. Autochtonie et idéologie de la Terre Mère en Polynésie, Peeters publishers, 293p.
L'affirmation que les peuples autochtones d'Amérique, du Groenland ou d'Australie, seraient, comme les Grecs de l'Antiquité, "nés de la terre", habite bien des nationalismes indigènes. Le présent ouvrage s'interroge sur le caractère traditionnel de ces représentations de la "terre-mère". Pour ce faire, il entreprend une plongée dans les mythes des Polynésiens, descendants de migrants asiatiques devenus autochtones des îles du Pacifique. Si leurs mythes évoquent bien la naissance d'une humanité primordiale à partir de la terre, cette terre n'est pourtant pas celle de leur séjour actuel. Dans ces mythes, la qualité des premiers humains, nés du sol, signifie-t-elle l'archaïsme, l'appartenance, l'exclusion? Quelles sont fondamentalement les leçons de l'autochtonie, de la Grèce antique aux rivages de l'Océanie?
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SORIANO Éric, 2013, La fin des Indigènes en Nouvelle - Calédonie. Le colonial à l'épreuve du politique 1946-1976, Karthala, 312p.
Comment peut-on se décoloniser ? L’action politique peut-elle contribuer à une émancipation ? Peu après 1946, après plus d’un siècle de répression, de spoliations foncières et de cantonnement dans des réserves, les populations colonisées de Nouvelle-Calédonie accèdent au suffrage universel. L’expérience est unique dans l’Empire colonial français. Elle l’est aussi si on la compare à d’autres sociétés coloniales. Des élus « indigènes » apparaissent et accèdent à ce statut nouveau de représentants. Jusque dans les années soixante-dix, cette première génération de dirigeants invente « la » politique dans le monde « indigène ». Ils pénètrent dans des assemblées représentatives, organisent des réunions publiques, défendent des intérêts, font campagne. Pourtant, ils ne se révoltent pas. Ils ne parlent pas des injustices dont ils ont été les victimes et se disent Indigènes et Français. Pendant trente ans, alors que la plupart des colonies françaises deviennent indépendantes, ils proclament au contraire leur attachement à la France. C’est à croire que le cadre démocratique a fini par produire un consentement. En réalité, se jouent les conditions d’une révolte impossible. Lorsque l’on se situe au plus près de leur trajectoire et de leurs expériences, on saisit mieux les logiques de leur positionnement, de même que les tensions sociales et personnelles qui traversent leur histoire mouvementée. En s’engageant dans ce monde colonial, ces élus portent et supportent tout ce qu’il a de contradictoire. Ils franchissent des frontières sociales et coloniales jusqu’alors interdites. Ils usent de toutes les formes de légitimité politique, religieuse, coutumière. Avec eux, des certitudes vacillent : c’est la fin des « Indigènes » et l’avènement d’un autre possible.
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STAVENHAGEN Rodolpho, CHAMBERS Claire (sous la direction), 2014, La Déclaration des droits des peuples autochtones : Genèse, enjeux et perspectives de mise en œuvre, IWGIA-GITPA-EHESS-SOGIP -L’HARMATTAN, 393p.
La Déclaration des Nations unies sur les droits des peuples autochtones est le point culminant d’un combat séculaire des peuples autochtones pour la justice. Parce qu’elle promeut l’égalité pour les peuples autochtones du monde et qu’elle reconnaît leurs droits collectifs, elle constitue une avancée et un nouvel apport, important, à l’arsenal de défense des droits de l’homme que les Nations unies possèdent. La Déclaration est le résultat du travail effectué par de nombreuses personnes pendant plus de 25 ans au cours d’intenses et longues négociations. Pour la première fois, dans ces négociations multilatérales, les peuples autochtones, détenteurs de droits, siégeant aux côtés de responsables des Nations unies, de dirigeants gouvernementaux et de diplomates, obtinrent la reconnaissance de leurs droits dans le droit international. Les auteurs de ce livre collectif, destiné aux spécialistes comme au grand public, furent pendant des années intimement mêlés à l’élaboration de la Déclaration. Le livre conte cette histoire, vue de l’intérieur, détaillant sa genèse, le contenu des négociations et sa signification la plus large, en regard de l’avenir social, culturel et politique des peuples autochtones. Ses contributeurs viennent du monde entier, allant des militants autochtones aux membres du Conseil des droits de l’homme, des participants aux groupes de travail et aux différents mécanismes aux hauts fonctionnaires de l’ONU et aux représentants des gouvernements. Tous furent à l’œuvre, du début à la fin, pour la construction de cet édifice
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OTIS Ghislain, PAPILLON Martin, 2014, Fédéralisme et gouvernance autochtone / Federalism and Indigenous Governance, P.U.Laval, 220p.
Cet important ouvrage bilingue explique et analyse divers aspects du rapport entre l’autodétermination des peuples autochtones et le fédéralisme comme procédé d’organisation de la gouvernance. Les auteurs comptent parmi les juristes et les politologues les mieux établis au Canada et aux États-Unis. Un premier groupe d’études s’interroge sur l’adéquation idéologique et théorique du concept fédéral pour la redéfinition de la relation entre les peuples autochtones et l’État. D’autres textes analysent les dimensions plus opérationnelles de la mise en place et de l’application d’une gouvernance de type fédéral, tels les défis de la négociation d'ententes intergouvernementales, le rôle de l’individu comme acteur fédéral ou encore la tension entre la reconnaissance de la souveraineté autochtone et le partage déjà existant des compétences et responsabilités entre le gouvernement fédéral et les provinces. Les textes réunis ici nous permettent de prendre la mesure du potentiel novateur mais aussi des limites du fédéralisme comme principe d'organisation de la coexistence entre les peuples autochtones et la société euro-descendante dans le contexte nord-américain.
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TREUER David, 2014, Indian Roads, un voyage dans l’Amérique indienne, Albin Michel, 423p.
C’est un écrivain qui nous entraîne à la rencontre de l’une des faces cachées de l’Amérique contemporaine : celle des réserves indiennes, plus de trois cents aux Etats-Unis. Certaines ne font que quelques hectares, d’autres sont immenses, mais la plupart d’entre elles sont d’une extrême pauvreté. D’origine ojibwé, David Treuer a grandi sur une réserve du nord du Minnesota, et il nous permet de découvrir ce monde de l’intérieur sous toutes ses facettes : crime et misère, casinos et richesses, sauvegarde des langues et de la culture autochtones. Voyage à travers le continent américain mais aussi dans le passé, Indian Roads est une histoire que nous n’avions encore jamais entendue racontée ainsi, un récit passionnant et un formidable exemple de résilience. À l’instar d’Enterre mon coeur à Wounded Knee, ce livre est appelé à devenir un classique.
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TRUEBA Cesar Carrillo, 2014, Plurivers. Essai sur le statut des savoirs indigènes contemporains, L’Harmattan, 144p.
Ce livre ne cherche pas à définir les savoirs des peuples indigènes ni à présenter des exemples de son efficacité ou de sa supériorité face aux désastres provoqués par la science et la technologie. Il s'agit d'une réflexion sur le statut de ce savoir, sur l'image que l'on s'en est formée, sur les points de vue et le cadre conceptuel adoptés. Cet essai propose ainsi une autre façon d'aborder la relation entre les divers savoirs et d'établir des correspondances entre eux, afin d'élaborer des projets concrets et multiculturels.
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VAILLANT John , 2014, L’Arbre d’or. Vie et mort d’un géant canadien. Noir et Blanc.
« Le kayak et son propriétaire, Grant Hadwin, forestier expérimenté, étaient portés disparus depuis plusieurs mois. L’homme était un fugitif recherché pour un crime étrange et sans précédent. » Un soir de l’hiver 1997, dans les îles de la Reine-Charlotte, un bûcheron de Colombie-Britannique nommé Grant Hadwin commet un acte d’une violence inouïe. Sa victime est légendaire : un épicéa de Sitka vieux de 300 ans, haut de 50 mètres et entièrement couvert de lumineuses aiguilles dorées. Dans un geste paradoxal, qu’il conçoit comme une protestation contre les dommages causés par l’homme à la nature, Hadwin s’attaque à l’arbre avec une tronçonneuse. L’épicéa tombe deux jours plus tard, jetant la communauté locale dans la consternation. L’Arbre d’or était non seulement une curiosité scientifique, un miracle et une attraction touristique, mais il était sacré pour le peuple des Haïdas. Peu de temps après avoir confessé son crime, Hadwin disparaît dans de mystérieuses circonstances ; à ce jour, il n’a pas été retrouvé. En dénouant les fils de cette histoire vraie, John Vaillant donne à voir la beauté sauvage des côtes de l’Alaska ; il décrit les tensions historiques entre les Européens et les Indiens haïdas, la vie âpre et brutale des bûcherons, ainsi que l’histoire de l’abattage des arbres en Amérique du Nord et ses conséquences pour toute la civilisation occidentale
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FILMOGRAPHIE
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Arajuno imaginé, Arnaud Alain, 2013, 60'
Réalisé avec les habitants d'Arajuno (Amazonie équatorienne) Rosario, une femme kichwa, et Jorge et María, un couple shuar, mettent en scène des images de leur histoire en particulier grâce à l’usage de photographies et de vidéos. De leur côté William, Juan, Diego, et d’autres jeunes avec lesquels ont été réalisés des ateliers vidéo, ambitionnent de projeter leurs courts-métrages devant les habitants du canton. Le long de ces expériences partagées se dessinent des rencontres entre regards, entre imaginaires. Chacun tente de laisser une trace, une image. Et entre nous, le documentaire.
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El grand dragon, Gildas Nevet ,Tristan Guerlotté, 2014, 1h41'
El Gran Dragòn est un voyage au Pérou. L’exploration d’une équipe à la recherche d’un savoir en perdition par l’intermédiaire de rencontres en tous genres. Cela commence par la découverte des origines de la médecine traditionnelle afin de saisir où sont nés les premiers fondements de la médication occidentale. Comment, pourquoi sommes nous de plus en plus éloignés de la médication par les plantes allant jusqu’à l’oubli des enseignements que l’on a pu en tirer ? Étant un documentaire sur les médecines traditionnelles Amazoniennes, le film El Gran Dragòn se construit au fil du voyage, influencé par des lieux, des rencontres et divers témoignages.C’est en partant à la recherche des origines de cette pratique que l’on constate sa disparition progressive. Le savoir, datant déjà de plusieurs milliers d’années, est de moins en moins retranscrit et se perd entre lobbys pharmaceutiques, tourisme chamanique, pollution et déforestation.
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Enfants des nuages. la dernière colonie, Alvaro Longoria, 2014, 1h21'
Ce film documentaire examine la situation actuelle en Afrique du Nord et la responsabilité des puissances occidentales, notamment les Etats-Unis et la France, ainsi que leurs stratégies basées sur le principe de la Realpolitik, appliquées ici au Sahara Occidental, la dernière colonie africaine selon l'ONU. Le film est un voyage très personnel de Javier Bardem qui guide le spectateur sur le chemin sinueux de la diplomatie mondiale et dévoile la réalité d'un peuple abandonné. Pour essayer de comprendre et d'éviter peut-être une nouvelle guerre en Afrique.
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Je reviendrais comme un enfant, Christian Merlhiot, 2014, 1h32'
Une petite communauté inuit de l'Arctique canadien. Nasri est venu rencontrer les habitants d'Igloolik, descendants d'une société de chasseurs aujourd'hui sédentaire. Dans ce village, il découvre que l'esprit des morts est indissociable du monde des vivants et comprend l'importance des noms hérités des ancêtres et transmis de génération en génération.
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L'Eté des poissons volants, Marcela Said, 2014, 1h35'
Manena est une adolescente déterminée et la fille adorée de Pancho. Ce riche Chilien, grand propriétaire foncier, ne consacre ses vacances qu’à une seule obsession : l'invasion de sa lagune artificielle par des carpes. Alors qu’il recourt à des méthodes de plus en plus extrêmes, Manena connaît cet été ses premiers émois et déboires amoureux – et découvre un monde qui existe silencieusement dans l’ombre du sien : celui des travailleurs indiens Mapuche qui revendiquent l’accès aux terres, et s’opposent à son père.
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Le dernier refuge, Anne -Laure Porée, Guillaume Suon, 2014, 65'
C'est une histoire de résistance et d'hommes libres. Le dernier refuge s'attache au quotidien des derniers Bunong "libres", à leur lutte pacifique, noble, pour la sauvegarde de leur âme et de leur identité. Le film suit la résistance de ce peuple minoritaire, qui vit depuis des siècles dans les collines de l'ouest du Cambodge, face aux volontés d'effacement et d'aliénation de compagnies étrangères qui volent leurs terres, rasent leurs forêts sacrées et leurs cimetières traditionnels pour y cultiver du caoutchouc. Début 2010, un groupe de "résistants" Bunong se réfugie sur les terres de leurs ancêtres au coeur de la forêt. En quelques mois, ils recréent un champ dans le respect des valeurs traditionnelles Bunong. Leur dernier refuge…
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Resistencia en la línea negra, Colectivo, Zhigoneshi, 2013,
À travers un voyage révélateur, et partant d'une intimité rarement divulguée publiquement, une équipe de réalisateurs autochtones brandissent les caméras pour montrer au monde les actions que leurs autorités spirituelles – les Mamos – ont entreprises pour faire face aux graves menaces pesant sur leur territoire ancestral. Un travail documentaire étonnant et rare aussi bien dans ses prises de position politiques que dans sa forme audiovisuelle.
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Rêves d'or, Diego Quemada-diez, 2013, 1h42'
Juan, Sara et Samuel, 15 ans, fuient le Guatemala pour tenter de rejoindre les Etats-Unis. Au cours de leur traversée du Mexique, ils rencontrent Chauk, un indien tzotzil ne parlant pas espagnol et voyageant sans papiers. Les adolescents aspirent à un monde meilleur au-delà des frontières mexicaines mais très vite, ils vont devoir affronter une toute autre réalité.
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Terres de schistes, Grégory Lassalle, 2014,45'
France, 2011 : suite à la mobilisation citoyenne, une loi est votée, interdisant la fracturation hydraulique sur le territoire français, avec notamment pour conséquence l'abrogation du permis dit de Montélimar, qui avait initialement été accordé à Total. Mais rien n'empêche cette entreprise d'aller exploiter les gaz et huiles de schiste ailleurs, en Europe et dans le monde. Second opérateur de gaz en Argentine, Total acquiert avant toutes les autres grandes multinationales du secteur, des permis de gaz non conventionnels dans la province de Neuquén en Patagonie, y compris au sein d'une aire naturelle protégée. Le bassin de Vaca Muerta, qui s'étend sur 30 000 km 2 devient vite le nouvel eldorado des compagnies pétrolières telles que Chevron, YPF, Shell, Apache : l'Argentine serait le troisième pays mondial en terme de réserves potentiellement exploitables de gaz et pétrole de schiste. Accaparement de terres, répression... les populations, notamment les communautés Mapuche et les petits paysans, qui souffrent déjà des impacts de décennies d'exploitation conventionnelle de pétrole et gaz se retrouvent piégées par la compagnie nationalisée et les majors étrangères. Le gouvernement a donné son accord sans les consulter. La résistance commence.
Site de promotion
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VIDÉOS
Présentation de l'ouvrage: Peuples Autochtones dans le Monde
Les enjeux de la reconnaissance
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LETTRES ELECTRONIQUES ENVOYÉES DURANT LE 1er SEMESTRE
(clic sur le titre de la Lettre pour acceder à son contenu)
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- Afrique: EPELBOIN Alain, GALLOIS François - Philippe, GILBERT Jérémie,FURNISS Susanne,LE BOMIN Sylvie, VERDU Paul, YASSINE Tassadit.
- Amérique: ALES Catherine, BASILE Suzi, BEAUFORT Bastien, BELLEAU Jean -Philippes, CAUBET Christian, CHASSIN Joëlle, GADÉA Élise, GUEVARA-CORTEZ Ana, MERLET Rachel, PAPILLON Martin, PIMENTA José, ROSENTHAL Vincinius
- Asie: BUFFETRILLE Katia, DE KONINCK Rodolphe, DODIN Thierry, HELLY Denise, IVANOF Jacques, POMMARET Françoise, ROBIN Françoise, SAMSON - NORMAND de CHAMBOURD Dominique,
- Arctique: DEVALUY Michelle.
- Pacifique: BERNARD Virginie, FACHE Élodie, DE LARGY HELLY Jessica, GROCHAIN Sonia,MOKADDEM Hamid, TETAHIOPUTA Edgard.
- Divers: COSTE Cyril, FARGET Doris, PINTON Florence, FRANCK Michel, WAHICHE Dominique
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