M. OREN LYONS, Caucus d’Amérique du Nord, a rappelé que la terre a toujours été au cœur des problèmes parce que c’est « l’endroit où nous vivons au quotidien ». Il a donc appelé à plus d’efforts pour aborder cette question de la manière la plus juste possible. C’est parce qu’il n’y avait pas de justice dans les tribunaux des régions dans lesquelles nous vivions que nous avons décidé de faire un voyage historique à Genève en 1977, a-t-il précisé, en retraçant les grandes étapes des décennies de lutte. Si nous n’avons pas succombé à la destruction culturelle, la question qui se pose aujourd’hui est de savoir comment garantir et défendre ce qui nous reste, a-t-il déclaré, en s’inquiétant des conséquences sur les enfants autochtones de l’assimilation agressive, comme les internats. Il a rendu hommage à tous ceux qui ont continué à lutter sans soutien au cours de ces décennies avant l’adoption, le 13 septembre 2007, de la Déclaration des Nations Unies, « acte du début de reconnaissance des peuples autochtones ». Il a poursuivi en prévenant les économies modernes qu’elles ne pourront pas survivre aux changements climatiques. Il a cité l’impact de l’éruption volcanique en Islande sur le trafic aérien pour illustrer la fragilité de la communauté mondiale face aux changements climatiques. Il a rappelé que le Président des Îles Marshall a indiqué que son pays compte désormais 200 000 déplacés par les changements climatiques, dont pourtant personne ne veut.
Mme DEBRA HARRING, Caucus d’Amérique du Nord, s’est dit préoccupée par la volonté des États-Unis et du Canada de tenter une réinterprétation de la Déclaration des Nations Unies. Elle a exhorté ces deux pays à s’assurer du respect des droits des peuples autochtones, notamment dans le domaine foncier. Elle a indiqué que le Caucus de l’Amérique du Nord avait présenté un certain nombre de recommandations au Secrétariat de l’Instance, illustrant, entre autres, la volonté des autochtones de jouir de l’égalité d’accès au rêve américain, qui jusqu’ici s’est vécu aux dépens de la Terre nourricière et des peuples autochtones. Nous sommes des citoyens et nous devons être cohérents, en assurant l’application de l’article 32 de la Déclaration des Nations Unies, a-t-elle conclu.