AJCHENBAUM, Y. et HASSOUN, J.P. – 1980: Histoire d’insertion des groupes familiaux Hmong réfugiés en France. Paris : ADRES.
ALLETON, Isabelle -1981 : Les Hmong aux confins de la Chine et du Viêt-Nam : la Révolte du « Fou » (1918-1922), Histoire de l’Asie du Sud-Est. Révoltes, réformes, révolutions, textes réunis par Pierre BROCHEUX. Lille : Presses Universitaires de Lille
BEAUVALLET Cathy, 2004, L’ampleur du labeur ; cacao, un village hmong, Ibis rouge.
CULAS, Christian, 2005, Le messianisme hmong aux XIXe et XXe siècles. La dynamique religieuse comme instrument politique, CNRS MSH, 375p.
Aux yeux de la population locale, les messies des Hmong sont des êtres célestes envoyés sur terre. Ces personnages ambigus peuvent être rapprochés des chamanes, dont ils se distinguent pourtant. Après avoir restitué le contexte historique et les tensions qui affectent la province de Nan (Thaïlande), l’auteur souligne la variété des réponses sociales et politiques hmong face aux pressions des États-nations de la Thaïlande et du Laos, de la neutralité à la guérilla, de l’acceptation au recours au messianisme.
DASSÉ, Martial -1976 : Montagnards, révoltes et guerres révolutionnaires en Asie du Sud -Est continental. Bangkok : DK Book House.
GERAUD, Marie-Odile – 1997 : Regards sur les Hmong de Guyane Française. Les Détours d’une tradition. Paris ; Montréal : L’Harmattan. HMOG
HASSOUN, Jean-Pierre -1997 : Hmong du Laos en France, changement social, initiatives et adaptations. Paris, PUF.
A la fin des années 1970, la France accueillit plus de cent cinquante mille réfugiés du Cambodge, du Vietnam et du Laos. Parmi eux, quelque quarante mille Laotiens dont environ dix mille Hmong, représentants d’une minorité de ce pays. Comment cette population montagnarde a-t-elle vécu ce choc de cultures inscrit dans les prolongements de la guerre d’Indochine ? Par delà les évidentes et très fortes contraintes historiques, sociales et culturelles auxquelles cette population a été soumise, il est apparu que la transplantation et ses prolongements avaient aussi suscité des initiatives et des ajustements qui obéissent à des logiques d’adaptation. Ce propos est illustré ici avec une série d’études tant sur la littérature orale que sur les rites funéraires ou les rites de naissance, le travail industriel, les pratiques alimentaires ou le choix du prénom. Cet ouvrage est une contribution à la manière dont les individus et les groupes répondent symboliquement et pratiquement à un contact de culture. Il montre également comment des populations, projetées dans les sociétés économiquement plus développées et socialement plus différenciées que les univers dans lesquels elles vivaient auparavant, doivent s’appuyer sur des mécanismes sociaux au cours desquels les règles, les normes et les valeurs sont imposées par le collectif aux individus… Mais il montre aussi comment cette situation leur impose de laisser se développer en leur sein de multiples formes d’individualisation et de différenciation.
LEMOINE, Jacques – 1972 : Un Village hmong vert du haut-laos, milieu technique et organisation sociale. Paris : Edition du CNRS.
MORECHAND, Guy -1968 : Le Chamanisme des Hmong. Paris : Impr. Nationale.
PAYEN Cyril, 2007, Laos, la guerre oubliée, Laffont, 281p.
Depuis trente ans au fond de la jungle laotienne, dans une zone interdite, une armée de l’ombre continue son utopique combat contre les communistes, comme si les guerres d’Indochine et du Vietnam n’étaient pas terminées. Ces maquisards se battent habillés d’uniformes fournis en 1970 par la CIA, avec des armes datant de la guerre du Vietnam rafistolées avec des agrafes… Ils appartiennent à l’ethnie montagnarde des Hmongs, au sein de laquelle Français et Américains avaient recruté les membres d’une armée supplétive. Leur peuple est massacré à petit feu par les autorités laotiennes dans l’indifférence la plus totale de la communauté internationale. Trente mille il y a dix ans, ils ne sont plus aujourd’hui que dix mille, dont une majorité de femmes et d’enfants à survivre face aux attaques répétées du régime néomarxiste dans une jungle où ils ne se nourrissent plus que de racines et d’écorces. C’est au péril de sa vie et de sa liberté que Cyril Payen est allé à la rencontre des rebelles Hmongs, pour nous offrir un témoignage bouleversant sur ces guérilleros de l’impossible. En 2005, Cyril Payen, grand reporter, et le cameraman Grégoire Deniau, accompagnés de deux guides membres d’un réseau clandestin hmong, s’engagent dans les forêts des montagnes de Xaysomboun, là où le jour ne filtre pas, pour une expédition à haut risque à la recherche de ces fantômes de la jungle réduits à l’état de gibier traqué sans pitié. Il fallait écrire ce livre pour réveiller les consciences endormies et tenter de sauver les derniers Hmongs d’une mort annoncée. Par ce récit tout aussi engagé que révolté, Cyril Payen nous alerte sur cet ethnocide dont presque personne ne parle aujourd’hui. Officiellement, le régime laotien nie la présence de ces Hmongs et organise soigneusement leur disparition lorsque, n’ayant plus d’autre choix, ils se rendent. Le 4 mai dernier, Amnesty International a condamné avec une extrême vigueur une attaque meurtrière à 20 km d’un site touristique qui a coûté la vie à 26 Hmongs non armés, pour la plupart femmes et enfants assassinés froidement. Dernier acte d’un conflit qui dans les livres d’histoire s’est achevé en 1973, cette guerre doit sortir de l’oubli pour que la communauté internationale sauve enfin ces milliers de vies dont elle porte la responsabilité.
YANG, Dao -1975 : Les Hmong du Laos face au développement. Vientiane, Laos : Edition Siasoavath.