Personnalités autochtones des Premières Nations
L’établissement de ces listes a pour objectif de faire connaître des personnalités autochtones qui sous une forme ou une autre ont fait progresser la reconnaissance au niveau national, intergouvernemental ou international des droits des peuples autochtones. Les personnes peuvent être : des figures éminentes de la lutte pour les droits et la justice, des leaders politiques avisés et reconnus, des négociateurs, des dirigeants d’organisations autochtones, des élus, des artistes, écrivains, poètes, cinéastes, avocats, juristes, universitaires, historiens, enseignants etc
ASSINIWI Bernard, (pseudonyme: « Chagnan » 31 juillet 1935 – 4 septembre 2000) était un écrivain québécois de souche Algo-Cris, de même qu’un comédien, docteur en histoire, curateur au Musée canadien des civilisations, auteur et réalisateur radiophonique. Assiniwi parle trois langues: le cri, le français et l’anglais. Assiniwi a aussi étudié la musique et le chant. Il possède une formation en médecine vétérinaire. De plus, ce grand humaniste est un spécialiste de la question autochtone.
AUDETTE Michelle, née à Wabush, a grandi entre Schefferville, Maliotenam et Montréal, sa famille métissée (son père est Québécois) se faisant refuser une maison en réserve. Elle est la présidente de Femmes autochtones du Québec (FAQ) depuis 1998. Elle a aussi été entre 2004 et 2008, sous-ministre associée au ministère des Relations avec les citoyens et de l’Immigration du gouvernement du Québec, chargée du Secrétariat à la condition féminine. Elle a aussi été relationniste et coordonnatrice à de nombreux festivals aborigènes et recherchiste de Nations, un magazine d’information sur les Amérindiens diffusé à Télé-Québec. Elle poursuit le combat de sa mère Évelyne Saint-Onge, cofondatrice de FAQ, qui s’est battue contre une clause de la « Loi fédérale sur les Indiens », qui stipule qu’une femme amérindienne qui se marie à un Blanc ne peut plus retourner vivre dans sa communauté.
CLOUTIER Édith, née en 1966 d’une mère algonquine et d’un père québécois, est la directrice générale du Centre d’amitié autochtone de Val-d’Or et la présidente du Regroupement des centres d’amitié autochtones du Québec (RCAAQ). Sous sa direction, plusieurs marques de reconnaissance ont été décernées au Centre d’amitié autochtone de Val-d’Or, dont une mention d’honneur aux Prix d’excellence du Réseau de la santé et des services sociaux (2004), dans la catégorie « Soutien aux personnes et aux groupes vulnérables », et le Prix québécois de la citoyenneté Anne-Greenup (2002). Elle a été reçue Chevalier de l’Ordre national du Québec en 20061 et a été récipiendaire du prix d’excellence « Service public» décerné par la Fondation nationale des réalisations autochtones en mars 2010.
COON COME Matthew, né près de Mistissini) (Québec) en 1957) est un homme politique et activiste canadien d’ascendence crie. Il était Chef National de l’Assemblée des Premières Nations de 2000 à 2003.D’abord éduqué dans une école résidentielle. Il étudie ensuite la science politique à l’Université de Trent et le droit à l’Université McGill. Il est d’abord élu grand chef et président du Grand Conseil des Cris en 1987. Il devient internationalement célèbre par ses efforts pour défendre les intérêts des autochtones, notamment dans la campagne contre le projet hydroélectrique de la Baie James du gouvernement du Québec.
DIAMOND Billy, 1949- 2010 est un homme politique, éducateur et homme d’affaires cri. Il a été le chef de bande de la communauté crie de Waskaganish de 1970 à 1976. Il participe aux discussions menant à la convention de la Baie-James et du Nord québécois en 1975, dont il fut l’un des signataires. Leader historique de la nation crie, il est le Grand chef des Cris, de 1974 à 1984 et participe aux conférences constitutionnelles de 1982 et 1983 comme représentant des Cris du Québec et de l’Assemblée des premières nations. Ces conférences permettent d’importants changements au chapitre des droits des autochtones.
DELISLE Andrew, Chef Mohawk à Kahnawake. Il a dédié plus de 40 ans de sa vie et de son cœur aux problèmes et aux droits des Autochtones et a été élu pour la première fois au Conseil de bande Kahnawake au début des années 1960. Il a été l’un des membres fondateurs de Conseil national indien en 1963 et il a contribué à sa transformation en la Fraternité des Indiens du Canada en l’Assemblée des Premières Nations. En 1969, il a été décoré de l’Ordre du Canada, le premier autochtone à recevoir cet honneur. Dans les années 70, il a pris une part active dans la négociation de la Convention de la Baie James. Pendant l’été 1990, il faisait partie de l’équipe de négociation qui a mis un terme à la confrontation entre le peuple Mohawk et d’autres gouvernements à Oka. Une biographie plus complète figure dans Native Leaders of Canada.
DURAND Yves Sioui, (né à Wendake le 11 mai 1951) écrivain, administrateur, acteur, producteur de théâtre et réalisateur pour la télévision et la radio (Wendake, réserve huronne près de Québec, 11 mai 1951). Durand fonde, en 1985, la seule compagnie théâtrale autochtone d’expression française au Québec, Les Productions Ondinnok. Son oeuvre est beaucoup jouée au Canada, au Mexique et en Europe (Festival Intercity, à Florence; International Festival of Contemporary Theatre, à Lausanne; Nottingham Festival; Glastonbury Festival; Festival International Montpellier danse; Festival de Nancy).
GABRIEL Ellen, Kanien’kehá:ka – clan Tortue Kanehsatà:ke Territoire Mohawk. Activiste des droits des peuples autochtones. Madame Gabriel était bien connue du public quand elle a été choisie par le peuple de la Longue Maison et sa communauté de Kanchsatà:ke pour être leur représentant lors de la crise « Oka » de 1990 afin de protéger les Pines d’un projet d’extension d’un golf de 9 trous à « Oka ». Elle a été l’avocate des droits de l’homme collectifs et individuels des peuples autochtones et a travaillé assidûment pour sensibiliser le public, les universitaires, les autorités policières et les politiciens sur l’histoire, la culture et l’identité des peuples autochtones.
GROS LOUIS Max, ou Oné Onti né le 6 août 1931 est un ancien chef Huron-Wendat de Wendake, près de .Il est surtout connu pour ses engagements comme fondateur et dirigeant d’organismes voués à la culture et aux droits amérindiens : il est tour à tour membre fondateur, vice-président et secrétaire-trésorier de l’Association des Indiens du Québec de 1965 à 1976 ; secrétaire du Conseil consultatif indien pendant cinq ans ; directeur du Conseil international indien (World Assembly of First Nations) pendant trois ans. Il exerce également les fonctions de représentant des Indiens du Québec pour les conférences constitutionnelles canadiennes sur le droit des Autochtones en 1983 et 1987, d’administrateur du Programme de développement économique des Autochtones et de membre du Conseil sur le multiculturalisme. Directeur et vice-chef de l’Assemblée des Premières Nations du Canada pendant dix ans, il est aussi représentant des nations Abénaquis et Huronne-Wendat ainsi que membre de divers comités nationaux de l’Association des Premières Nations.
GUANISH Joseph, chef autochtone québécois. Il a été chef des Naskapis durant quarante ans. Sous sa gouverne, cette nation s’est véritablement constituée politiquement, a obtenu l’autonomie gouvernementale et formé les institutions nécessaires à son développement. Il a été signataire de la Convention du Nord-Est québécois.
KURTNESS Jacques, Originaire de Mashteuiatsh (Pointe-Bleue), communauté ilnue sur les rives du lac Saint-Jean, Jacques Kurtness combine engagement politique, carrière académique… et participation au comité scientifique d’Espaces autochtones. Jacques Kurtness est élevé par ses grands-parents.. Détenteur d’un doctorat en psychologie de l’Université Laval, Jacques Kurtness est professeur à l’Université du Québec à Chicoutimi de 1979 à 1999. Puis, il occupe le poste de directeur régional pour le Québec (négociations et mise en œuvre des ententes) pour le compte du ministère des Affaires indiennes et du Nord du Canada. Il agit également comme négociateur en chef du Conseil tribal Mamuitun de 1995 à 1997. Depuis 2002, il se joint à différentes équipes de recherche en milieu universitaire. Ses intérêts portent notamment sur la gouvernance, les nationalismes et l’éducation. Sensible aux relations interculturelles entre autochtones et non-autochtones, il offre aujourd’hui son ouverture au service du comité scientifique d’Espaces autochtones.
MACKENZIE Armand, juriste, innu originaire de Matimekosh (près de Sheffferville). Il est consultant et négociateur pour les communautés autochtones. Il a été témoin de l’extinction des droits des Innus sur le territoire, sur les ressources naturelles et sur leur mode de vie. C’est ce qui l’a amené à lutter pour le droit à l’autodétermination des Innus à l’échelle internationale pendant plus de 15 ans et à représenter le Conseil des Innus du Nitassinan auprès des Nations Unies et de l’UNESCO. Il a aussi participé à la rédaction de la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones avec des centaines d’autres dirigeants des Premiers peuples du monde entier.
MESTOKOCHO Rita, la première poète innu à avoir publié un recueil au Québec, Eshi uapataman Nukum. Comment je perçois la vie, Grand-Mère (1995). Elle est née dans la communauté d’Ekuanitshit (Mingan) en 1966, où elle réside encore aujourd’hui. Après ses études collégiales à Québec et à Montréal, elle entreprend des études en sciences politiques à l’Université du Québec à Chicoutimi. De retour dans son village d’origine, elle œuvre dans le domaine de l’éducation. Mère de deux enfants, elle considère le travail avec les jeunes comme la base de l’avenir. Elle participe depuis quelques années à la création d’une Innu mitshuap uteitun, une maison de la culture dans sa communauté
MOSES Ted, chef amérindien québécois né à Eastmain, à la Baie-James, en 1950. M. Ted Moses est détenteur d’un Baccalauréat de l’Université McGill et deux doctorats honorifiques, soit de l’Université de la Saskatchewan et l’Université Concordia. Par ailleurs, Dr. Moses a joué un rôle très important dans le développement social, économique et politique de la Nation crie dans le cadre de la « Convention de la Baie James et du Nord québécois » en 1975 et, à titre de Grand Chef pour la signature de la « Paix des Braves » en 2002.
O’BOMSAWIN Evelyn, (1920-2008) est une militante féministe québécoise d’origine abénaquise. Elle a grandi à Odanak.En 1972, elle joint l’Alliance des Indiens et Inuits sans statut (métis). Cette autochtone énergique s’engage dans la défense des droits des amérindiens et devient présidente de l’Alliance pour une durée de six ans. Elle visite les réserves amérindiennes à travers tout le Canada et ceci avec peu de frais de subsistance pour convaincre des centaines de femmes autochtones de faire valoir leurs droits. De plus, Madame O’Bomsawin crée des liens entre les associations de groupes de femmes du Québec, afin de faire connaître la situation des Amérindiennes sans statut. Elle devient une des premières femme autochtone a créer: L’Association des femmes autochtones du Québec…qui a ce jour, existe toujours avec de plus en plus de membres.
O’BOMSAWIN Alanis, née le 31 août 1932, est une cinéaste documentariste. Cinéaste prolifique et reconnue internationalement, elle a réalisé/produit/scénarisé plusieurs documentaires avec l’ONF sur la culture et l’histoire des amérindiens. Le plus connu est sans doute Kanehsatake – 270 ans de résistance (en), le premier de quatre documentaires traitant de la Crise d’Oka de 1990 qui gagna 18 prix de par le monde. Jean-Paul Nolet, ancien animateur de radio et de télévision a aussi grandit sur la réserve d’Odanak.
PICARD Ghislain, Originaire de la communauté innue de Betsiamites sur la Côte-Nord, Ghislain Picard a débuté des cours en arts et communications en 1976. Il fit un bref séjour au sein de la fonction publique fédérale en 1978 où il reçoit une offre du Conseil des Atikamekw et des Montagnais où il occupera jusqu’en 1983, divers postes en communication. En 1983, il devient co-fondateur de la Société de communication atikamekw-montagnais qui diffuse des émissions radiophoniques en langue autochtone à l’ensemble des communautés Atikamekw et Montagnaises. En 1989, il est élu Vice-président au sein du Conseil des Atikamekw et des Montagnais. C’est en janvier 1992, qu’il est élu Chef régional au sein de l’Assemblée des Premières Nations pour la région du Québec et du Labrador. Il y assure le lien avec les quarante-trois Chefs de sa région. Il est co-auteur du livre De Kebec à Québec, Cinq siècles d’échanges entre nous en collaboration avec Denis Bouchard et Eric Cardinal.
PICARD Raphaël, chef du conseil de bande de Pessamit (2002-2012), une réserve innue située dans la région de la Côte-Nord. Raphaël Picard fut élu chef du conseil de bande de Pessamit en août 2002. Au printemps 2004, il signe l’entente de « l’Approche commune » avec d’autres chefs innus et les gouvernements. L’entente devait mener à un traité territorial, mais il n’y a pas eu de suite. Le chef est réélu en août 2004 avec une écrasante majorité et il commence une guérilla judiciaire et médiatique contre les compagnies forestières dont la multinationale Kruger et les gouvernements pour la reconnaissance des droits ancestraux des Innus sur l’Île René-Levasseur et d’un territoire comprenant une grande partie de la Côte-Nord. Le chef demande que les Innus puissent se prononcer sur l’exploitation des ressources naturelles de leur territoire.
RANKIN Dominique, Abitibien d’origine a aussi reçu la Médaille du jubilé de la Reine Élizabeth II pour son implication soutenue au sein du Mouvement des centres d’amitié autochtones du Québec et du Canada. Dans le même communiqué, on souligne que cet aîné et sénateur de l’ANCA a reçu cet honneur pour «souligner ses réalisations importantes tant au niveau professionnel que spirituel de promotion et de transmission de la culture autochtone. Leader, guérisseur, enseignant et communicateur aguerri, Dominique est reconnu pour son grand sens de l’humour et son énergie débordante.
SAGANASH Roméo, né en sur la réserve indienne du lac Waswanipi. Il a milité dans un grand nombre d’associations et d’entreprises autochtones cries. Il est actuellement le député fédéral du comté Abitibi—Baie-James—Nunavik—Eeyou. En 1985, il fonde et préside le Conseil des Jeunes de la Nation Crie. Par la suite, il s’implique dans le développement économique de sa région en travaillant avec des entreprises telles que Creeco Inc. ou encore la Société Eeyou de la Baie-James. En 1989, il devient le premier diplômé d’origine crie à obtenir un baccalauréat en droit au Canada. Entre 1990 et 1993, il a joué le rôle de vice-grand chef du Grand Conseil des Cris du Québec, et a occupé le poste de vice-présidence du conseil de l’Administration régionale crie. Depuis 1993, il est le directeur, au sein du Grand Conseil des Cris, des relations avec le Québec et le monde. En 1997, il a présidé le comité consultatif pour l’environnement de la Baie-James. En 2011, ILse présente aux élections fédérales pour le Nouveau Parti démocratique1. Le 2 mai de cette année, et est élu député de la circonscription Abitibi—Baie-James—Nunavik—Eeyou,
SIOUI George E., (1948 à Wendake (nation Huron-Wendat) au Québec – ) est un historien et un philosophe autochtone. Il est titulaire d’un doctorat de l’Université Laval. Il enseigne aujourd’hui l’histoire et la métahistoire, la philosophe et la spiritualité autochtone. Plusieurs revues et journaux scientifiques ont publié ses écrits sur la philosophie, l’histoire et l’éducation autochtones. En 1989, les Presses de l’Université Laval ont publié sa thèse de maîtrise, Pour une autohistoire amérindienne. Ce livre et d’autres de ses écrits ont été traduits en anglais comme dans d’autres langues (allemand, espagnol, japonais, grec, mandarin).
WAWANOLOATH Alexis, homme politique né le 9 juillet 1982 à Val-d’Or au Québec, premier autochtone élu depuis l’obtention du droit de vote des Premières Nations en 1969 et deuxième autochtone québécois à siéger à son parlement1. Il a représenté la circonscription d’Abitibi-Est à l’Assemblée nationale du Québec sous la bannière du Parti québécois de 2007 à 2008. Sur la scène canadienne, Alexis Wawanoloath fut jusqu’en 2007 président du conseil des jeunes autochtones à l’Association nationale des centres d’amitié. Il occupa également, jusqu’au 26 mars 2007, un poste d’administrateur au conseil d’administration du Forum jeunesse de l’Abitibi-Témiscamingue.