Bibliographie peule

ABARCHI Harouna, KADRI Adam, SANI Arzika ZAKARA Gandou, , 2011, Les violation collectives des droits humains fondalentaux: Niger: Cas des Régions de Tillabéri et Dosso. IWGIA.40p.
Les Peuls sont principalement des pasteurs nomades et semi-nomades fermement attachés à leur système de valeurs traditionnel et qui migrent à travers l’Afrique de l’ouest avec leurs troupeaux depuis plus de 6,000 ans. Au Niger, ils sont victimes de plusieurs préjugés et stéréotypes négatifs. Ils sont souvent associés au banditisme et leur mode de vie traditionnel est perçu comme archaïque, inadapté aux besoins d’une société moderne, et nuisible à l’environnement et au bon fonctionnement des communautés environnantes. À l’extrême, ce dénigrement du mode de vie pastoral et de l’ethnie peule peut conduire à des violations graves des droits de l’homme, et, comme en fait part ce rapport, résulter dans des violences entre les communautés et des tueries injustifiées. L’objectif principal de ce rapport est de documenter des cas représentatifs, mais non exhaustifs, de violations des droits humains fondamentaux découlant des conflits intercommunautaires au Niger. Etant donné la quasi inexistence de documentation à ce sujet au Niger, ce rapport met l’accent sur les témoignages des victimes et autres acteurs impliqués et donne donc une voix à des personnes qui ne sont normalement pas entendues.

Télécharger le rapport

ANCEY Véronique 1996 Trajectoires pastorales et politiques économiques de l’élevag. Eleveurs transhumants dans le nord de la Côte d’Ivoire
BÄ Amadou Hampaté, DAGET Jacques, MONOD Théodore, 2012, L’Empire peul du Macina. Babelio.

Cet ouvrage retrce une expérience unique dans l’histoire de l’Islam et peut-être, le l’Afrique au XVIIIème siècle, Cheikou Amadou, un simple berger peul, entreprend, sur la foi d’un rêve prophétique, de regrouper l’Empie Peul du Macina en se calquant en tous points sur les règles qui régissent la première communauté musulmane, du temps du Prophète Muhammad, à Médine. Il réussit à instaurer la paix et à la maintenir en réglementant grâce à une concentration avec les peuples concernés, les tracés et les dates de la transhumance des troupeaux. Cet ouvrage est entièrement tiré de la tradition orale. Au cours de 15 années de recherches, A.H. Bâ a entendu au moins 1000 informateurs. Après un minutieux travail de recoupement, il a retenu les 80 témoignages les plus dignes de foi. Le présent écrit est le fruit de ce travail.

BÂ Hamadou Hampaté, 2000, Amkoullel, l’enfant Peul, J’ai Lu.

En 1991, Théodore Monod écrivait à propos d’Amadou Hampâté Bâ : Puissent ceux qui le découvriront… se sentir moralement enrichis et fortifiés par la découverte de celui qui fut à la fois un sage, un savant et un spirituel… Hampâté Bâ venait de mourir. Et à travers lui, le formidable témoignage d’un penseur et conteur du Mali qui avait su reprendre à son compte les traditions d’oralité de son pays. Dès l’enfance, nous étions entraînés à observer, à regarder, à écouter, si bien que tout événement s’inscrivait dans notre mémoire comme dans une cire vierge. Pour raconter l’enfance en son pays, l’auteur choisit d’évoquer la savane ouest-africaine, la brousse dévorée par le soleil, battue par les tornades, griffée par le fleuve Niger qui traverse le pays. Au centre de son récit : le royaume de Bandiagara au début du siècle, régi par un islam sévère qui encadre la vie des jeunes enfants. L’auteur y grandit dans le respect de deux principes fondamentaux : l’honneur et le respect maternel. Un enfant peut désobéir à son père mais jamais à sa mère. Il faut souligner le talent narratif de l’auteur qui explose littéralement à travers ce récit de son enfance et de son adolescence malienne. Amadou Hampâté Bâ, qui demeure avant tout un magnifique conteur, y décrit avec force humour (mais aussi horreur) les événements drôles ou terribles qui ont façonné son pays… et sa personnalité. –Stellio Paris

 

BA, Mamadou Ibrahima. 2014, De l’origine des Fulbés (Peuls) à l’empire Satigui.L’Harmatan, 116p.

Peu de populations africaines ont fait couler autant d’encre que les Peuls, ce peuple pasteur nomade qui conduit ses troupeaux à travers toute l’Afrique, pour la raison majeure qu’ils n’ont jamais été considérés comme des autochtones de l’Ouest africain et qu’ils posent un problème ethnocentrique, jusqu’ici non résolu de façon satisfaisante. Incontestablement supérieure, la population peule a fait subir son influence aux populations noires. Nombre de peuplades métissées se forment grâce au mélange de ces deux populations.

BARRIERE, Olivier & Catherine. 2002 Un droit à inventer – Foncier et environnement dans le delta Niger, IRD.

Espace partagé entre plusieurs systèmes d’activités (agriculture, pêche, élevage bovin), le delta intérieur du Niger est aussi un espace conflictuel. La pression démographique et les sécheresses successives ont accru la compétition pour l’accès aux ressources naturelles dont dépendent les populations. Pour résoudre des conflits fonciers incessants et gérer l’ensemble de ces ressources, quel droit appliquer ? Ni le droit étatique, directement issu d’une conception occidentale,ni les systèmes traditionnels, ni la pratique locale n’apportent de solutions pertinentes et durables. Dès lors, il faut repenser, et même inventer, un modèle juridique qui soit à la fois légitimé par les populations et légalisé par l’État. Fruit d’un double travail juridique et anthropologique, ce livre développe une approche juridique novatrice pour une gestion foncière et environnementale partagée et démocratique.

 

BAUMGARDT, Ursula. 2000 Une conteuse peule et son répertoire, Khartala, 552
Recueillis lors de plusieurs séjours de recherche entre 1985 et 1989, les soixante contes et récits présentés ici en version bilingue peul-français constituent le répertoire quasi exhaustif de Goggo Addi, une conteuse peule de Garoua (Nord- Cameroun), née vers 1911 et décédée en novembre 1999. Le corpus de la conteuse est précédée du récit de sa vie et de l’analyse de tous les thèmes qui traversent son répertoire.

BAUMGARDT Ursula, 2014, La transmission culturelle: l’exemple du peul. Khartala.180p.

Les langues africaines sont encore rarement enseignées à l’école, encore moins au collège et au lycée, et assez peu à l’université. La question de la transmission de ces langues et des cultures qu’elles véhiculent est d’autant plus d’actualité. Nous présentons ici le cas d’une langue transfrontalière de très grande extension géographique, le peul, à travers une série d’articles qui illustrent la richesse de cette problématique, à la confluence de la linguistique et de la littérature. Henry Tourneux (LLACAN/CNRS) montre qu’à l’est de l’aire peule (Cameroun), de nombreux termes empruntés il y a plusieurs siècles au soninké, langue de Mauritanie et du Mali, sont toujours bien présents dans le fulfulde contemporain. Abdourahmane Diallo (Francfort et Bayreuth) illustre la variabilité dialectale dans la syntaxe. Aliou Mohamadou (LLACAN/CNRS / Université Paris – Inalco) présente la stratégie lexicographique basée sur l’analyse intégrale de corpus qui lui a permis de réaliser un Dictionnaire des mots grammaticaux du peul (2014). Rudolf Leger (Francfort) invite le lecteur à l’accompagner dans sa découverte du monde des proverbes dans la région de Gombé (Nord-Nigeria). La vitalité de la littérature en langue peule est illustrée par Alpha Ousmane Barry (Bordeaux Montaigne), Ursula Baumgardt, Mélanie Bourlet et Marie Lorin (LLACAN/CNRS / Université Paris – Inalco) qui s’intéressent, en complémentarité, à la littérature orale (l’épopée) ainsi qu’à l’écriture littéraire et à la question très actuelle du rôle d’Internet dans la transmission culturelle peule.

 

BAUMGARDT,Ursula, DERIVE, Jean, 2005,Paroles nomades. Écris d’ethnolinguistique africaine, Karthala, 518p.

Ces paroles nomades tracent, selon le mot de Montaigne, un parcours  » à sauts et à gambades « , sinueux et non dénué de fantaisie – comme dans tous les voyages, celle des caravaniers qui ont eu l’audace de s’embarquer -, balisé toutefois par quelques repères. Géographiquement, ce sont les sociétés africaines qui jalonnent cette imprévisible promenade, même si quelques incursions en Europe ou au Japon apportent leur touche de comparatisme. Le point focal, en référence auquel les autres cultures sont examinées, en est plus particulièrement la civilisation peule, emblème du nomadisme et objet des préoccupations constantes de Christiane Seydou, directeur de recherche honoraire au CNRS, à qui cet ouvrage est dédié. Les balises thématiques, quant à elles, sont celles des disciplines des sciences humaines auxquelles cet éminent chercheur a eu l’occasion de se frotter au cours de sa riche carrière. C’est ainsi qu’on trouvera traitées aussi bien des questions de théorie littéraire (notamment dans sa relation à l’oralité) que des questions de linguistique (problèmes d’écriture, dialectologie, langues en contact), d’ethnologie ou d’ethnolinguistique. La diversité des cultures et des domaines abordés permettra sans doute au lecteur aventureux, chercheur ou non, de butiner à son gré dans le champ varié de ces paroles en liberté et de rapporter dans sa ruche de quoi faire son miel.

 

BARRY Rasmané,2004, Souvenir d’un pisteur peul, Markhor,205p.

Si l’on veut que « notre Afrique », celle qui nous fait rêver, survivre il ne faut pas oublier ces hommes extraordinaires, paysans, bergers peuls, pisteurs, chauffeurs, cuisiniers… L’Afrique c’est eux ! Ils nous ont appris tant de choses, ils survivent de rien, ils sont admirables. Ils sont heureux de nous faire aimer ce pays si merveilleux. Sans eux l’Afrique et le Sahel en particulier ne seraient qu’immensité sans âme. Lui, Rasmané, il y a maintenant quatre générations qu’il guide nos pas sur les pistes africaines. Il a presque soixante-dix ans et le voilà au bout du voyage… Son allure est fière et il porte du haut d’un mètre quatre-vingtdix toute l’élégance et la noblesse du peuple peul. Durant ces années d’une vie de nomade, il a tout vu de cette Afrique sahélienne, d’abord coloniale, puis indépendante et sa lente autodestruction… Rasmané Barry a rencontré toutes sortes de blancs, plus au moins recommandables, du fonctionnaire colonial généreux ou étriqué, aux chasseurs de grands gibiers avides de trophées et d’aventures.

BARRY Alpha Ousmane, 2011, L’épopée peule du Fuuta Jaloo, de l’éloge à l’amplification rhétorique, Karthala, 360p.

Les griots, qui sont les acteurs des œuvres orales analysées dans cet ouvrage, forment une caste spécialisée dans l’art de l’éloquence. Ils composent des panégyriques ou des récits qui retracent les actes de vertu des princes, des rois ou des personnes illustres. Le corpus de référence provient de Guinée, où les Peuls sont depuis longtemps passés maîtres en littérature, que ce soit à l’écrit ou à l’oral. L’étude pose la nécessaire question de la mémoire et de sa prééminence dans les sociétés qui accordent la primauté à l’oral sur l’écrit. Le patrimoine verbal n’est pas un simple dépôt de sédiments divers qu’il suffirait de remettre au jour périodiquement. L’œuvre orale résulte d’une tension qui articule le passé, le présent et l’avenir, ce qui en fait une production en perpétuel devenir. Comment la communauté peule évolue-t-elle dans le temps tout en perpétuant son atrimoine culturel selon diverses modalités d’expression ? Gardant à l’esprit cette complémentarité entre écrit et oral, l’auteur s’est penché sur la elation qu’entretiennent le texte épique, la mémoire collective et la parole du griot.

 

BEAUVILLAIN Alain, 1977, Les Peuls du Dallol Bosso, INSRH, 274p.

Cette thèse de 3e cycle présente l’état des relations agriculteurs – éleveurs dans une vallée fossile de l’ouest du Niger et analyse les activités des populations en présentant notamment une description très précise de la sécheresse de 1973-1974. De nombreuses photographies, cartes, graphiques et tableaux complètent le texte pour en faire un bel ouvrage de géographie régionale.

BECKWITH Carol, VAN OFFELEN Marion, 1983, Nomades du Niger, Chêne

Cet ouvrage, consacré à ces Nomades du Niger, se déroule sous une forme narrative. Il raconte la vie quotidienne du berger Mokao, de sa femme Mowa et de leur famille. Le texte captivant de Marion van Offelen et les somptueuses photographies en couleur – plus de 140, prises par Carol Beckwith au cours de dix-huit mois parmi les Wodaabe – présentent Mokao et les siens pendant une année de migration. Nous passons une journée avec eux, dans leur campement pendant la saison sèche ; nous les accompagnons au puits Eggo et au marché d’Intawella ; nous les suivons lors de la longue migration vers le nord pendant la saison des pluies ; et, en dernier lieu, nous assistons à leurs fêtes traditionnelles, point culminant de l’année des milliers de nomades se rassemblent pour un étonnant spectacle de danses qui se termine par la sélection des hommes les plus beaux et les plus séduisants.

BENOIT Michel, 1982, Nature peul du Yatenga: Remarques sur le pastoralisme en pays mossi, Documents ORSTOM.
BENOIT Michel, 1984, Le Seno-Mango ne doit pas mourrir, pastoralisme , vie sauvage et protection au Sahel, ORSTOM.143p.
BERNARDET Philippe 1984, Association Agriculture Élevage en Afrique. les Peuls semi-transhumants de Côte d’Ivoire.. L’Harmatan, 235p.
BERNUS Edmond, POUILLON Francois. 1990, Sociétés pastorales et développement. Sociétés pastorales et développement, Cahier des Sciences Humaines / IRD, Volume 26, n°1-2, 287p.

Contenu: Francois Pouillon : Présentation. Sociétés pastorales et développement : une histoire des politiques et critique des doctrines. I- Les Interventions Techniques : Brigitte Thébaud. Politiques d’hydraulique pastorale et gestion de l’espace au Sahel. Etienne Landais : Sur les doctrines des vétérinaires coloniaux français en Afrique noire. ; Jean Boutrais : Derrière les clôtures. Essai d’histoire comparée de ranchs africains. ; Riccardo Bocco : La sédentarisation des pasteurs nomades : les experts internationaux face à la question bédouine dans le Moyen-Orient arabe (1950-1970). II- Les Aléas de l’Application : André Marty : Les organisations coopératives en milieu pastoral : héritage et enjeux. ; Claude Arditi : Les Peul, les Senufo et les vétérinaires : pathologie d’une opération de développement dans le nord de la Côte d’Ivoire. ; Yves Guillermou : Le développement pastoral en Algérie : dirigisme ou laissez-faire ? ; François Pouillon : Sur la « stagnation » technique chez les pasteurs nomades : les Peul du Nord-Sénégal entre l’économie politique et l’histoire contemporaine. III- La Théorie en Question : Gianni Albergoni : Les Bédouins et les échanges : la piste introuvable. ; Etienne Landais & Philippe Lhoste : L’association agriculture-élevage en Afrique intertropicale : un mythe techniciste confronté aux réalités du terrain. ; Ugo Fabietti : Between two myths : underproductivity and development of the Bedouin domestic group. ; Angelo Bonfiglioli : Pastoralisme, agro-pastoralisme et retour : itinéraires sahéliens. ; Edmond Bernus : en guise de conclusion : les pasteurs nomades africains, du mythe éternel aux réalités présentes.

 

BIERSCHENK Thomas, LE MEUR Pierre-Yves, 1997, Trajectoires peules au Bénin, Karthala, 192p.

Les Peuls du Bénin sont non seulement marginalisés sur le plan sociopolitique, mais aussi oubliés de la recherche des sciences sociales, particulièrement en France. Ce livre cherche à montrer l’hétérogénéité de ce groupe, la complexité de son économie politique et symbolique, et en même temps à faire ressortir comment l’histoire des Peuls du Bénin les a modelés, en particulier dans leurs relations aux groupes socio-ethniques voisins et à l’état.

 

BOCQUENÉ, Henri, NDOUDI Oumarou, 1986, Moi, un Mbororo : autobiographie de Oumarou Ndoudi, Peul nomade du Cameroun, Kathala, 387 p.

Ce livre est l’histoire d’une vie, d’une société, d’une culture ; c’est aussi le témoin d’un destin qui, par le miracle d’une rencontre, a pu se reconnaître en lui – même. Henri Bocquéné, cet « intrus », devenu, pour Ndoudi un « alter ego », s’en est fait l’interprète, dans une traduction qui, en elle – même, reflète cette complicité amicale – vieille de plus de quinze ans – entre ces deux hommes si éloignés l’un de l’autre par leurs origines et leurs fins, mais devenus si proches dans leurs passions de comprendre et de connaître.

 

BOILEY, Pierre, MARTINOLI, Emmanuel, YARA, Ali Omar, 2009, Mythes, conflits et décolonisation au Sahel, L’Harmatan, 206p.

Des lacunes persistent dans la recherche en sciences humaines et sociales concernant les sociétés sahéliennes. L’ensemble de contributions inédites présenté ici devrait contribuer à mieux les connaître. Les pratiques traditionnelles survivent avec peine dans la culture touarègue. Les pratiques divinatoires, à l’exemple des idjachan, les mythes et les croyances, ce sont les aspects que détaillent un lettré de Kidal, Ibrahim Ag Mohamed, qui veut les préserver de l’oubli. Diverses conséquences de la colonisation font l’objet des autres contributions, qui concernent le Mali, le Niger, le Tchad, la Mauritanie et le Sahara Occidental. Une analyse des conflits internes, présents au moment de la colonisation et qui resurgissent après l’indépendance, font dire à Pierre Boilley que ce sont de possibles ferments d’un sentiment national. En Mauritanie, les mutations économiques et sociales déterminées par la période coloniale n’ont pas généré de véritable société nouvelle. Mohamed Saïd Ould Ahmedou dégage, en passant en revue les principaux indicateurs sociaux, les mutations et met en relief le changement, tout en soulignant la résistance de  » l’ancien « . Les effets d’une décolonisation ratée sont présentés par Keltoum Irbah, qui fournit plusieurs approches historiques et sociologiques sur le conflit au Sahara Occidental. Ce septième cahier se termine par des comptes rendus d’ouvrages qui tous traitent des séquelles de la colonisation.

 

BOTTE, Roger, BOUTRAIS, Jean, SCHMITZ, Jean, 1999, Figures peules, Karthala, 539 p.

Cet ambitieux recueil propose des articles dans lesquels chacun peut trouver une mine d’informations et des analyses pertinentes. Mais cet ouvrage est assez inégal et présente quelques contradictions. Contradictions parfois entre les intentions affichées d’un auteur et leur expression. Décalage, encore, entre l’approche spécifique de chacun des chercheurs. Et enfin, contradictions dans le contenu même de ce que l’on trouve lors d’une lecture générale de l’ouvrage. Et ceci avec les avantages et les inconvénients que cela implique : le lecteur peut se perdre et ne plus savoir que penser, mais il prend également conscience à quel point les contradictions font partie de l’humain, des sociétés. Tel est, entre autres, l’un des mérites de cet ouvrage s’il est approché dans sa globalité : ne pas chercher pour les besoins de la cause à « linéariser », à unifier les résultats, à les modaliser au point de gommer ces contradictions qui sont pourtant bel et bien observables, tant entre les chercheurs qu’au sein des sociétés, en l’occurrence peules, avec lesquelles ils travaillent.

BOTTE, Roger et SCHMITZ, Jean, eds, 1994, l’archipel peul, numéro spécial des Cahiers d’Études Africaines, n°133-135, 34 (1-3), 513 p.

Cet ensemble de contributions a été rassemblée dans le cadre des activités du Groupe d’anthropologie comparative des sociétes peules (GREFUL) constitué en 1989 afin d’entreprendre une analyse des différents composantes du monde peul.

 

BOTTA-SAMPARE Esther, 2016, Éducation familiale et scolaire dans une socièté pastorale guinéenne, L’Harmatan, 422p.

Comment éduque-t-on les enfants en Guinée, dans une société pastorale peul semi-nomade? Ce travail de terrain, qui compare les expériences de trois générations, dégage le portrait d’une société très attachée à une éducation familiale et traditionnelle centrée autour de la valeur du respect, de la transmission de la foi islamique et du savoir-faire pastoral. Il s’agit aussi d’une société en mutation, confrontée à la crise économique, dans laquelle l’école apparaît comme une institution porteuse d’espoirs de réussite et de possibilités d’intégration dans la société moderne guinéenne.

BOUBACAR, Hama Beïdi, 1993, Les Peuls du Dallol Bosso, coutumes et modes de vie, Sépia, 188p.

Établis à travers toute l’Afrique de l’Ouest, les Peuls mènent aujourd’hui encore pour la plupart la vie pastorale, errante et libre de leurs ancêtres. Qu’il traite des relations de parenté, qu’il explique l’organisation du travail ou analyse le système de pouvoir traditionnel, Boubacar Hama Beïdi, Peul lui-même, donne l’exemple, très rare, d’une ethnographie directe, sans filtre théorique, car effectuée de l’intérieur.

BOUBACAR, Hama Beïdi, 2014, Les traces de ma mémoire – Souvenirs d’un instituteur nigérien. L’Harmatan, 270p

Les Traces de ma mémoire font revivre, en quarante neuf chapitres, les souvenirs de Boubacar Hama Beïdi. Né vers 1951 à Birni N’Gaouré, à une centaine de kilomètres au sud est de Niamey (Niger), l’auteur nous fait découvrir sa vie d’enfant et d’adolescent jusqu’à à sa sortie du Lycée avec son BEPC, en 1967. Son vécu, c’est à la fois celui de la culture peule, sa communauté, sous ses divers aspects (économiques, sociaux, religieux), et celui de l’histoire du Niger, qui nous conduit de la fin de la période coloniale au début, difficile et violent, de l’indépendance, quand s’affrontent les partis de l’éléphant (RDA) et du dromadaire (SAWABA). Dans cette trame, nous suivons le petit Boubé qui passe de l’école primaire dans son village jusqu’au lycée à Niamey.

BOUBOU Hama,1968, Contribution a la connaissance de l’histoire des peul publication de la republique du Niger. Présence Africaine.
BOURGEOT,André, (sous la direction de), 1999, Horizons nomades en Afrique sahélienne. Sociétés, développement et démocratie, Karthala, 488 p.

Les vingt-quatre auteurs de ces Actes reflètent ce métissage scientifique qui associe étroitement chercheurs du Sud et du Nord. Cette approche révèle une intention clairement comparative puisque, sauf exception, chaque pays, de l’océan Atlantique à la mer Rouge, a fait l’objet d’une communication. Les thèmes présentés soulignent l’émergence d’une problématique des sociétés pastorales à la croisée de l’anthropologie des sociétés segmentaires ou hiérarchisées, de la géographie des parcours nomades et du droit concernant le foncier pastoral, au carrefour de l’agrostologie et de l’écologie des aires protégées. Quatre thèmes principaux, inscrits dans l’actualité sans pour autant s’y réduire, ont ordonné le déroulement des travaux et la publication des Actes. Ils permettent de prendre la mesure des évolutions qui ont affecté la question du pastoralisme depuis une trentaine d’années.

CIAVOLLELA Ricardo, 2010, Peuls et l’Etat en Mauritanie. Une anthropologie des marges. Karthala, 432p.
Cet ouvrage se propose d’étudier le croisement de la trajectoire de l’Etat mauritanien avec celle d’un groupe peul (les Fulaa’be). Resté historiquement en marge des centralisations politiques grâce au nomadisme et au pastoralisme, ce groupe a été intégré à l’Etat en subissant ses évolutions tourmentées. Reposant sur une analyse ethnographique, le livre retrace les différentes formes de marginalité endurées par les Fulaa’be, de l’époque coloniale jusqu’aux récentes tentatives de  » démocratisation « , en passant par les exactions de 1989. Face à ces processus d’exclusion, ils ont su transformer les  » marges  » dans lesquelles ils ont été relégués en interstices de pouvoir et de liberté, où se mettent en place leurs tactiques et stratégies pour la reconnaissance, la participation politique et l’accès aux ressources. S’appuyant sur les expériences et les narrations des Mauritaniens rencontrés pendant une recherche de terrain entre Nouakchott et la  » brousse « , cet ouvrage revient sur les questions cruciales de gouvernance, d’autochtonie, de démocratie locale et de décentralisation. Plus généralement, il apporte une contribution au débat sur la citoyenneté en Mauritanie, tout particulièrement avec le cas, aussi méconnu que révélateur, des réfugiés et des rapatriés mauritaniens du Mali. A travers une démarche qui part des  » marges  » pour mieux comprendre le  » centre « , cette recherche s’inscrit dans les approches récentes de l’anthropologie de l’Etat en Afrique et participe au débat postcolonial sur les concepts d’hégémonie et de subalternité.

DE HAAN Leo, 2000, Agriculteurs et éleveurs au Nord-Bénin – Écologie et genres de vie, Karthala, 217p.

L’étude présentée ici est une tentative de synthèse de différentes approches géographiques dans l’analyse des changements qui s’opèrent dans la province du Borgou au Nord-Bénin. Le projet de recherche, financé par la Commission de l’Union européenne, a été réalisé en 1992. Dans cette région, les genres de vie pastoral et agricole se sont transformés sous l’influence de l’État, du marché, mais aussi de la chute des précipitations. Cette problématique se retrouve dans presque toutes les régions semi-arides de l’Afrique occidentale où l’environnement détermine la zone de contact entre agriculture et élevage de transhumance. Au Nord-Bénin, les Bariba et les Dendi sont agriculteurs, et les Peul éleveurs. Les différentes formes de dégradation écologique, notamment des sols et de la végétation, sont étudiées et évaluées en fonction de l’utilisation des sols par les agriculteurs et les éleveurs, et en fonction des relations réciproques qu’entretiennent ces deux groupes. L’ouvrage se termine par des recommandations pour une utilisation plus durable de l’environnement.

 

DIALLO Bios, 2004, De la naissance au mariage chez les Peuls de Mauritanie, Karthala, 128p.

« Dès les premières pages du livre de Bios Diallo, j’ai compris qu’il ne fallait pas encombrer le plaisir que j’y éprouvais en tentant de déterminer à quel genre ressortissait cette œuvre. Qu’importe qu’il s’agisse d’un essai, d’une monographie à vocation anthropologique ou d’une évocation poétique et picaresque du monde peul, de sa culture, de sa langue ! Ces formes ne sont pas signifiantes dans l’univers culturel que décrit l’auteur. Ce qui importe, pour moi qui suis peul, c’est d’une part la richesse de la culture ainsi rappelée à mon souvenir, sa puissance, sa cohérence, et aussi, hélas, sa dramatique disparition en cours, là sous mes yeux, dans l’intervalle des trois générations qui séparent mes parents de mes enfants. » Cheikh HAMIDOU KANE

 

DIALLO Youssouf, 1997, Les Fulbe du Boobola – Genèse et évolution de l’État de Barani (Burkina Faso), Ed Koppe, 235p.

The important Islamic Fulbe empires of the 19th century since long are the focus of interest for historical Fulbe Studies. The greater part of the smaller half-autonomous states at the border areas of these empires have scarcely been subject of scientific research up to the present. The present study is a first step towards clarifying the settlement and conquest history of the Fulbe in the Northwest of Burkina Faso. In the beginning of the 18th century the Fulbe left the densely populated areas of the Niger valley (in today’s Mali). Today they live in Boboland at the border of Mali. The main focus of interest lies on the transition from the peaceful infiltration of the Fulbe pastoral nomads to the political domination and the foundation of the Barani state. Further chapters deal with the social and political organisation as well as the relations with the neighbouring states, that is the animistic Yatenga state, the theocratic ones of Diina Seeku Amadu in Maasina and its succession state under al-Hajj Umar Tall.

DIALLO, Youssouf, SCHLEE, Günther, 2000, L’ethnicité peule dans des contextes nouveaux, Karthala, 255 p.

L’ethnicité ne se trouve pas dans un centre, comme l’anthropologie l’a longtemps cru et comme certains adeptes d’un discours peul identitaire le proclament encore en Afrique. En fait, c’est aux frontières entre groupes ethniques que les ethnicités se définissent et qu’elles développent les traits qui leur servent d’emblèmes et de symboles différenciateurs. L’ethnicité, comme toute identité sociale, change selon les contextes. De ce point de vue, l’archipel peul, qui traverse l’Afrique d’Ouest en Est, offre un terrain d’étude exceptionnel. Chaque groupe peul, en effet, du fait de sa migration, est ou a été dans un contexte nouveau, et il n’y a pas deux groupes peuls qui soient dans le même contexte. Parcourant l’aire d’expansion peule à partir du Mali jusqu’au Soudan, en passant par la Côte d’Ivoire, le Bénin et le Cameroun, huit spécialistes abordent le concept d’ethnicité dans des contextes changeants qui en sont le lieu privilégié de manifestation.

 

DIENG Samba, 2018, La geste d’El-Hadj Omar et l’islamisation de l’épopée peule. Karthala, 478p.

La genèse du jihâd d’El-Hadj Omar le rattache aux mouvements similaires qui l’ont précédé : Sokoto, Foûta-Djallon, Mâcina, Foûta-Tôro entre autres. À l’instar de ses illustres devanciers, Omar prépara sérieusement son action en multipliant lettres, discours, sermons, messages, largesses et prières, puis il réussit à lever une armée avec laquelle il se lança à la conquête de ce qu’il est convenu d’appeler le Soudan central. L’action d’El-Hadj Omar, érudit musulman et redoutable conquérant, a profondément modifié l’aire du jihâd et détourné le cours de son histoire jusqu’à la conquête coloniale. Cela lui valut d’être au centre d’une vaste littérature, et en particulier d’une épopée toujours vivante, aux multiples versions, où l’oralité interfère sans cesse avec l’écriture. Après avoir quadrillé systématiquement l’espace géographique omarien – Sénégal, Mauritanie, Gambie, Guinée, Mali – Samba Dieng a recueilli une quantité très importante de ces versions orales et manuscrites de textes se rapportant au jihâd et à la geste d’Omar. Puis, il a organisé l’analyse de cette vaste documentation autour de trois grands axes. Le premier étudie les rapports entre l’épopée d’El-Hadj Omar et l’épopée peule traditionnelle. Envisagée sous l’angle de l’intertextualité, la geste d’Omar apparaît en effet comme une formalisation de la tradition épique peule et le produit de formes littéraires alors dominantes en milieu pulaar. Mais la geste du jihâd déborde le modèle peul traditionnel, là où l’Islam affirme sa présence. L’analyse littéraire du corpus occupe la deuxième partie du livre. L’étude du héros et des personnages conjoints éclaire certains mécanismes d’islamisation de l’épopée peule traditionnelle. Enfin, la dernière partie, consacrée à l’édition de textes, donne la transcription et la traduction annotée des principales pièces inédites du corpus.

DIMBA Coulibaly, 2010, Aladji, l’enfant des genies peuls.Edilivre-Aparis,

Jeune homme de 19 ans, Aladji se perd dans son milieu de vie après un rêve. En dehors de la ville, il découvre de nombreuses créatures qui auparavant vivaient pour lui dans l’obscurité la plus absolue. Cette expérience de quelques jours en pleine brousse le place face à lui-même. Aladji : qui est-il vraiment ? Que doit-il faire ? Avec la complicité des génies peuls, Sira, la femme de l’eau, confie à l’adolescent une mission très importante. De son retour dépend la survie des traditions locales, qui à ses yeux s’effondrent à cause de la modernité. Alors qu’il prend la décision de ne plus jamais remettre les pieds dans la grande école française de la localité mandingue – et ce contre la volonté de sa famille -, sa quête semble déjà vouée à l’échec.

DIO-CAMARA Astou Sougou, 2013, Le rapport au changement en société pastorale Le cas des éleveurs du Ferlo et de Colonnat These Universtité de Bougogne.

DE BRUŸN, Mirjam et VAN DIJKD, Han, 1997, Peuls et mandingues : dialectique des constructions identitaires, Karthala, 286p

DAHL Jens ,2007, Peuples autochtones d’Afrique et Objecrtifs du MillénaireIWGIA/GITPA, L’Harmattan 130p.
Cet ouvrage est consacré à l’examen critique des effets des politiques de développement sur les peuples autochtones d’Afrique. Ces politiques sont fortement affectées désormais par la décision des Nations unies de mettre en oeuvre des Objectifs de développement du millénaire (ODM) qui visent, en priorité, à éradiquer la pauvreté et la faim et à assurer un enseignement primaire universel. Ce livre analyse les conséquences de la mise en oeuvre des ODM sur l’ensemble des peuples autochtones d’Afrique.

DUPIRE, Marguerite, 1962, Peuls nomades : étude descriptive des wodabe du sahel nigérien, Institut d’ethnologie, 336p.

La bible concernant l’organisation et le mode de vie des Wodaabé. Réédition d’un introuvable édité en 1962. L’ouvrage de référence sur les célèbres Bororos.
 »Sommaire
Introduction: Le Bodaado, son zébu, ses voisins
Première partie: Technique et économie pastorale
Deuxième partie: La famille et les rapports de parenté
Troisième partie: La vie du lignage, le rassemblement annuel de la fraction
Quatrième partie: La structure du lignage. Les rapports entre lignages, la cérémonie Gereol. »

DUPIRE , Marguerite, 1970, Organisation sociale des Peul. Étude d’ethnographie comparée, Plon, 624p.
DUTERTRE Guillaume, FAYE Bernard, 2001, L’élevage, richesse des pauvres: Stratégies d’éleveurs et organisations . QUAE. 283p.

S’appuyant sur une approche pluridisciplinaire du concept de pauvreté, l’ouvrage réfute les analyses du  » niveau de pauvreté  » en termes exclusivement monétaires. Mobilisant des outils et théories issus de la zootechnie, de l’économie, de la géographie et de la sociologie, il présente un large éventail d’observations de terrain réalisées en Afrique, au Maghreb, en Amérique du Sud et en Inde. Ces regards croisés permettent in fine de définir la pauvreté en élevage comme l’incapacité des éleveurs à réaliser leurs projets. Ils redonnent un sens au concept de pauvreté en l’habillant, en quelque sorte, de ses contenus techniques, stratégiques et sociaux.

FACHETTE Sylvie, 2011, Au pays des Peuls de Haute-Casamance. L’intégration régionale en question, Karthala, 396p.

Cet ouvrage, fruit de cinq années de recherches, analyse les raisons de la lente mise en valeur de la région de Haute-Casamance, en mettant en avant les conditions d’utilisation des ressources agro-sylvo-pastorales par les différents peuples qui composent le Fuladu. A travers l’étude de la décentralisation, il montre la faible intégration politique de la Haute-Casamance au niveau national et la difficile structuration politique de ce territoire au peuplement diversifié. Les différentes tentativres de l’Etat sénégalais pour développer cette région de savane et la rattacher au reste du pays, notamment par l’introduction de la culture du coton, ont porté peu de fruits et se sont heurtées à la primauté donnée à l’élevage extensif.

 

FALL Iba, 2010, Crise de la socialisation au Sénégal / Suivi de Réflexion sur les ontologies bambara et peule en rapport avec la crise ontologique mondiale

L’éducation est la voie incontournable pour réaliser le type d’homme équilibré qu’une société se donne comme idéal. Ce fil directeur que l’auteur tient fermement tout le long de ce plaidoyer pour un monde davantage ancré dans les valeurs humanistes, explore différents aspects d’une crise à la fois d’identité et de civilisation. Il y a parce qu’il y a rencontre, choc et parfois contradiction entre deux modèles d’éducation. Celui qui est porté par la mondialisation a des tendances dissolvantes pour engendré jadis par l’éducation traditionnelle africaine.

FAYE Bernard, DUTEUTRE Guillaume, L’élevage, richesse des pauvres: Stratégies d’éleveurs et organisations. Ed.QUAE
GAREYANE Mohammed, 2008,La sédentarisation des nomades dans la région de Gao. Révélateur et déterminant d’une crise multidimensionnelle au Nord- Mali. Thèse U Jean Moulin Lyon
HERBRETEAU Dany, 2015, Touaregs et Peuls : Les nomades du Sahel. G. Naef.283p.

Des visages, des traditions, des fêtes, des marchés, des lieux de vie, souvent confidentiels et fermés aux regards étrangers…cet ouvrage pourrait revêtir l’habit de passeur pour établir un couloir entre l’Ici et l’Ailleurs en restituant les instants éblouissants d’une expérience unique de vie auprès des Touaregs et des Peuls, nomades du Sahel, dont la voie de l’errance a marqué toute leur histoire et dont le futur reste tracé en pointillé…

 

IMA – OUOBA Sidonie Aristide, 2018, Dynamique du mode de vie des éleveurs et des bouviers peuls de la zone pastorale de la Nouhao au BF. Thèse U.Strasbourg
KANE Oumar, 2004, La première hégémonie peule. Kharthala, 672p.

Cet ouvrage traite de la partie la moins connue de l’histoire du Fuuta Tooro, qui va de 1512 à 1807. C’est la première étude scientifique d’importance centrée sur cette période. Est abordé en premier lieu l’ancrage du Fuuta Tooro dans l’Ouest africain où il joue le rôle de réceptacle de toutes les influences socioculturelles de la zone soudano-sahélienne. Du XVIe au XVIIe siècle, l’empire constitué par Koli Tenella exerce une véritable hégémonie dans la région à la suite de l’effondrement de l’empire songhay et de l’éclatement de l’empire du Jolof. Une crise séculaire, née de l’essor de l’islam, de la poussée maure, de la présence européenne et de la traite négrière, aboutit à la chute du régime deeniyanke et au magistère d’Almaami Abdul. Cet ouvrage est d’un apport décisif sur les questions de chronologie, de mise en place du peuplement, des principaux facteurs d’évolution historique (islam, présence européenne et traite négrière). C’est donc une pièce maîtresse dans la connaissance de ce que le père Henry Gravand appelle à juste titre Le sanctuaire national.

KERVELLA -MANSARE, Yassine , 2014, Pulaaku, Le code d’honneur des Peuls. L’Hamatan, 237p.

Eleveurs de vaches par tradition, les Peuls forment un ensemble de populations dispersées sur une vingtaine de pays subsahariens, du littoral atlantique au Soudan. Tous possèdent la même caractéristique de promouvoir un code d’honneur, appelé souvent Pulaaku, qui vise à les distinguer des autres humains de leur environnement, et dont on peut dire, pour cette raison, qu’il fonde leur personnalité ethnique. Cependant, du fait de leur dispersion accomplie au fil des siècles, ces différentes populations connaissent de nombreuses divergences socioculturelles, ne serait-ce que parce que certaines sont sédentaires tandis que d’autres pratiquent le nomadisme. L’objet du présent ouvrage est de préciser quels sont les éléments communs à ce Pulaaku malgré les divergences les plus notables.

 

KOSSOUMNA LIBA’A Natali, 2013, Les éleveurs Mbororo du Nord Cameroun, L’Harmatan, 274p.

A l’insécurité foncière et fiscale affectant la préservation des espaces de pâturage et des pistes à bétail et favorisant une agriculture minière ou extensive, s’est ajoutée l’insécurité physique, avec des prises d’otages et les fortes rançons demandées aux Mbororo. Ces derniers tentent tant bien que mal de s’adapter et/ou d’atténuer de telles contraintes. Tout en sédentarisant habitat et activités, ils maintiennent la pratique de la transhumance, mais en la modifiant.

KOSSOUMNA LIBA’A Natali 2019 La fin du nomadisme pastoral . crises des territoires d’élevage au Nord-Cameroun. Editions Dinimber & Larimber (D&L, 200p.)
L’ouvrage s’interroge sur l’avenir du nomadisme pastoral dans un contexte de forte pression sur les territoires ruraux. Malgré la sédentarisation des éleveurs, la mobilité des animaux continue sur des territoires morcelés et en réduction permanente. Les territoires de mobilité pastorale sont menacés par les migrations vers les espaces dédiés à l’élevage, l’augmentation du cheptel bovin, la présence de vastes zones protégées, l’insécurité sur le foncier pastoral exacerbée par l’omniprésence des autorités traditionnelles qui s’imposent dans sa gestion et son contrôle, les prises d’otages sur les parcours et l’arrivée récente de nombreux éleveurs centrafricains. Après avoir caractérisé les territoires de mobilité pastorale, une réflexion pour sa gestion harmonieuse durable est amorcée.

KUBA, Richard, LENTZ, Carola, SOMDA, Claude , 2005, Histoire du peuplement et des relations interethniques au Burkina Faso, Karthala, 290p.

L’histoire est un élément majeur de l’identité nationale comme aussi des identités ethniques. Au Burkina Faso, pays enclavé au milieu du Sahel, le passé comme l’actualité sont marqués par la grande mobilité des individus et des groupes. Cette mobilité est à la base d’une dynamique particulière des identités et des frontières ethniques. Les contributions des auteurs de cet ouvrage, historiens et anthropoloques venus d’horizons divers, s’organisent autour de trois thèmes : Terroirs et territoires contestés, Relations interethniques et Histoire et constructions des identités.

LABATUT, Roger, 1973, Le parler d’un groupe de Peuls nomades , Nord-Cameroun. Selaf, 318p.

LABATUT, Roger,1975, Chants de vie et de beauté receueillis chez les Peuls nomades du Nord-Cameroun, Publication Orientaliste de France

LAM Aboubacri-Moussa, 2001 De l’origine égyptienne des peuls. Présence africane, 463p.
Explorateurs, coloniaux et africanistes de tous bords ont fait couler beaucoup d’encre sur le Peul. Le curieux objet fut longuement promené entre l’Annam et le Canada par les plus excentriques, la vallée du Nil et le Sahara par les plus sérieux. Juif, Bohémien, Lascar… le Peul a été tout cela au gré de la fantaisie ou de l’imagination des auteurs. Ses origines géographiques et ethniques ont ainsi passionné depuis les spécialistes les plus crédibles jusqu’aux simples amateurs d’exotisme. Pourtant la relation de filiation, établie entre l’énigmatique Fut/Ful et Cham par différents textes judéo-chrétiens, était déjà une indication sur l’origine égyptienne des Peuls. Utilisant essentiellement les données de l’égyptologie et de l’ethnographie, ce travail confirme, sur la base de faits concordants et précis, la véracité de la thèse de l’origine nilotique (plus précisément égyptienne) des Peuls. II éclaire aussi d’un jour nouveau le problème de l’appartenance du pulaar et celui des relations tant controversées entre Fulbe et Haal-pulaar-en. Cette passionnante synthèse qui tient le lecteur en haleine de la première à la dernière ligne, vient à son heure : il faut rappeler en effet que la dernière grande œuvre du genre sur la question peule, celle de Louis Tauxier, remonte à 1937.

LAYA, Diouldé, 1984, La voie Peule. Solidarité pastorale et bienséances sahéliennes, Ed Nubia, 271p.

Une découverte de la culture des bergers et vachers peuls sahéliens et des modes de sa transmission par une série d’entretiens et le recueil de textes oraux en fulfuldé. C’est un véritable Code Pastoral qui est ainsi constitué, apportant un éclairage de l’intérieur sur les fondements de la pulaaku. Ces informations ont été recueillies au Niger à partir de 1967 principalement dans la région du fleuve Niger, en pays haoussa et dans le Djermaganda.

LEBLON Anaïs, 2016, Dynamiques patrimoniales et enjeux pastoraux en milieu peul. Les fêtes de transhumance yaaral et degal au Mali. L’Harmatan,366p.

Alors que les politiques du patrimoine culturel tendent à mettre en place des normes globalisées, cet ouvrage analyse les effets et les enjeux locaux de l’insertion du Mali dans ce nouvel ordre patrimonial. À partir d’un terrain réalisé de 2006 à 2010 portant sur la valorisation d’institutions pastorales peules du Delta intérieur du fleuve Niger, l’auteure rend compte de l’articulation, souvent conflictuelle, entre l’application du programme de sauvegarde du patrimoine immatériel conçu selon les normes de l’UNESCO et les enjeux contemporains du pastoralisme transhumant peul.

LOFTDOTTIR Kristin, 2012, Douce brousse. Les peuls woodaabé du Niger, Douce brousse, L’Harmatan, 228p.

Voici un regard très personnel sur la vie des WoDaaBé, nomades du Niger qui tentent de vivre entre la brousse et la ville. Les observations scientifiques sont entrecoupées par les réflexions plus personnelles et les analyses issues de l’expérience de l’auteur, jeune femme blanche immergée dans la vie quotidienne des WoDaaBé.

LONCKE, Sandrine, DUROU, Jean Marc. 2000 Les peuls nomades du desert. Vilo, 167 p.

Dans leur vie quotidienne comme au cours de leurs somptueuses cérémonies annuelles, les Peuls Bororos du Sahel nigérien perpétuent et célèbrent jusqu’à ce jour un idéal de vie foncièrement ascétique, qui valorise avant tout l’adaptation plutôt que l’emprise sur le milieu, aussi extrême soit-il. Cet idéal presqu’aussi vieux que l’humanité n’est autre que l’élevage nomade. Il est né de l’alliance entre l’Homme et l’animal, qui accepta de se laisser domestiquer. Partout l’on clame aujourd’hui qu’un tel mode de vie est voué à disparaître de la surface de la terre. Au sein du peuple peul, les Bororos en sont les derniers représentants. Par delà les vicissitudes de l’Histoire, ils n’ont jamais cessé de marcher sur la trace de leurs troupeaux.

 

LONCKE, Sandrine, 2015,Geerewol – Musique, danse et lien social chez les Peuls nomades wodaabe du Niger. Société d’ethnologie, 415p.

Au coeur du Sahel nigérien, loin de toute voie d’accès, des milliers de Peuls nomades wodaabee se réunissent chaque année pour un vaste rassemblement cérémoniel, dont le rituel central e appelé geerewol. Sept jours et sept nuits durant, suivant le cycle du soleil et sous l’étroit contrôle des anciens, deux fractions de lignages différents se livrent une guerre dont les seules armes sont le chant et la danse. L’enjeu de cette guerre, son but officiel : le vol des femmes. Son ultime finalité : se séparer dans la paix. Privilégiant une écriture qui restitue à la fois les dialogues et le cheminement de l’enquête à la manière d’une intrigue policière, ce livre est le récit vivant de la façon dont s’élabore une recherche de terrain en ethnomusicologie. Centrée sur le chant et la danse, l’enquête nous conduit peu à peu au coeur des représentations culturelles et des conceptions esthétiques de cette société ouest-africaine d’éleveurs nomades. Chemin faisant, on y découvre un système d’initiation et de représentation du monde qui fut sans doute caractéristique de l’ensemble du monde peul avant son islamisation. Au-delà d’une simple monographie sur les cérémonies inter-lignagères des Peuls Wodaabe, cette étude soulève également des interrogations anthropologiques fondamentales : quelles dynamiques gouvernent au sein des sociétés humaines l’émergence d’identités et de différences stylistiques ? Comment la musique et la danse sont-elles l’expression esthétique de différentes manières d’être ensemble ? Pourquoi le rituel et la performance artistique collective sont-ils des espaces privilégiés pour faire société ? Le livre est accompagné d’un DvD-ROM comprenant un important corpus de documents sonores et audiovisuels, ainsi que le film documentaire plusieurs fois primé La danse des Wodaabe.

LONCKE, Sandrine 2001, Les chemins de la voix peule, l’esthétique musicale des pasteurs semi-nomades du Jelgooji (Nord-Burkina Faso), Libreria Musicale Italiana & Société Française d’Ethnomusicologie, 115p.

 

 

MALIKI, Angelo Bonfiglioli, 1984, Bonheur et souffrance chez les Peuls nomades. EDICEF, 70p
MALIKI Angelo Bonfiglioli 1988, DUDAL. Histoire de famille et histoire de troupeau chez un groupe de Wodaabe du Niger.MSH, 293p.

Le terme wodaabe dudal désigne « l’ensemble du groupe social humain et du groupe social animal qui lui est rattaché. C’est l’unité de base de la vie sociopastorale ».L’intérêt de cet ouvarage est d’apporter une vision de l’intérieur de l’histoire de ces pasteurs nomades fortement attachés aux traditions pastorales

MALIKI ,Angelo Bonfiglioli ,FRANÇOIS, Roselyne, GOMEZ, Manuel,1988, Nomades peuls, Paris : l’Harmatan, 70 p.

Les WoDaaBe, les «Gens aux interdits» font partie de ce grand groupe ethnolinguistique que l’on appelle peul ou fulbe. Exclusivement nomades, ils se déplacent actuellement dans les plaines du Niger. Ils sont plus communément appelés bororos, terme qui signifie en fait l’espèce de zébus bororodji qu’ils élèvent. Transhumant sans cesse dans la steppe aride, ils vivent en symbiose avec leurs troupeaux et ont gardé leurs coutumes ancestrales. Étant une minorité, ils représentent cependant un poids économique non négli­geable. Les récentes grandes sécheresses ont durement affecté leur mode de vie. Sauront-ils trouver les stratégies nouvelles et indispensables qui leur permettront de continuer à être pasteurs nomades?

MARIOTTI Jean-Michel, 2017, Bergers de lumières. Voyage au pays des Peuls.L’Harmattan , 136p.

« On dit que les Peuls sont les Juifs de l’Afrique. » (Tierno Monénembo) En se laissant guider par leurs troupeaux jusqu’aux rives du fleuve Niger, les Peuls firent le choix de la liberté. Ils ne revendiquèrent pas une terre promise mais s’intégrèrent dans les pays traversés. En suivant ces étranges « bergers de lumière » au cours de leur longue histoire, le lecteur découvrira un aspect souvent méconnu de leur culture. Avec le soutien de Brah, son fidèle collaborateur, Jean-Michel Mariotti, médecin ophtalmologiste, a enquêté sur les pratiques médicales traditionnelles des Peuls
.

MARTY, André. EBERSCHWEILER, Antoine et DANGBET, Zakinet, 2006, Au coeur de la transhumance. Un campement chamelier au Tchad central.Karthala, 280p.

Comment peut-on être transhumant en ce début de XXIe siècle ? Comment peut-on l’être dans un pays comme le Tchad, réputé depuis de longues décennies pour son insécurité ? Autant d’interrogations et de défis que le présent ouvrage s’efforce d’éclairer. Et cela de manière originale, en les vivant de l’intérieur. En effet, deux étudiants, l’un tchadien, l’autre expatrié, tous deux arabisants, ont vécu six mois durant dans un campement de chameliers et ont pu observer, au quotidien, les activités de ces familles tout au long de leur transhumance du nord au sud, depuis la fin des pluies jusqu’à la saison froide.

MATHIEU, Jean Marie, 1998, Bergers du soleil: L’or peul, Désiris, 235p.

L’auteur qui vécut près de six années au Burkina Faso, se propose, dans cet essai, de mettre en valeur ce qui fit la richesse de la vie pastorale inspirée par les traditions peules traditions très proches, en bien des aspects, de la Révélation biblique. L’abord de la religion musulmane pratiquée par les bergers permet en passant de révéler certains éléments kabbalistes occultes de l’islam.

MENGUE ME NDONGO Jean Paulin, 2014, La médecine chez les Peuls du Cameroun septentrional. L’Harmattan, 480p.

Voici mis au jour plusieurs aspects de la société peule d’hier et d’aujourd’hui. Cette société jouissant d’un grand équilibre ne peut être réduite aux activités pastorales. Elle regorge de connaissances endogènes autant dans ce domaine que dans ceux de la pharmacopée et de la médecine traditionnelle ou historique.

MONÉNEMBO, Tierno, 2004 , Peuls, Seuil,379p.

C’est l’épopée des Peuls que Tierno Monémembo raconte et chante à la façon des griots. L’exil de ces adorateurs de la vache, pasteurs et guerriers, leurs errances à travers l’Afrique de siècle en siècle, les combats qui les opposent aux peuples dont ils pénètrent les territoires, les luttes de pouvoir entre clans, les conflits religieux, mais aussi les amours, les filiations, mille histoires violentes et tendres s’entremêlent pour faire de ce roman une sorte de Mahabarata peul

NDIAYE Oumar Djiby, 2016, Le Pékâne: Poésie épique des pêcheurs peuls.L’Harmattan, 238p.

Il existe des Peuls pêcheurs, ils ont des textes épiques en rapport avec leur profession qu’ils créent et recréent au long des siècles ; ce genre épique s’appelle Pékâne. L’auteur s’emploie à décrire minutieusement le contexte de production très spécifique du Pékâne : le cadre spatio-temporel de cette zone où le fleuve déborde chaque année, avec ses conséquences ; la façon dont les Peuls se sont insérés dans un environnement très métissé avec les Wolof ; et maints autres indices d’altérité liés aux impératifs d’un métier plutôt rare dans l’ethnie peule.

NDONGO, Siré Mamadou, 1986, Le Fantang, poèmes mythiques des bergers peuls, Karthala, 204p.

Un ouvrage qui manquait aux études sur la littérature pulaar vient de paraître. Son auteur, Siré Mamadou Ndongo comble ainsi une lacune et d’une manière remarquable. Genre très populaire de la littérature peule, le Fantang doit surtout son renom à son origine mythique. On raconte qu’un jour un guitariste entendit fredonner un air musical, qu’il décida d’essayer de reproduire à l’aide de son instrument de musique et le Fantang naquit de son succès. En guide averti, Siré Ndongo restitue au lecteur l’atmosphère de ce genre, tout en essayant de mettre en valeur son environnement socio-culturel.

NOYE Dominique, 1999, Contes peuls du Nord-Cameroun. Le menuisier et le cobra. Karthala, 189p.

Dune moisson de plusieurs centaines de contes, dont une faible partie a été publiée en français à ce jour, Dominique Noye a tiré ce recueil très particulier, qui en compte quinze. Le conteur étant un pieux musulman, son répertoire se veut sérieux et instructif. L’islam est donc omniprésent, comme dans la vie peule de tous les jours. Cela n’empêche pas la fantaisie la plus étonnante, comme dans le conte qui donne son titre au volume : un menuisier compatissant donne asile à un cobra dans ses propres entrailles. L’animal, à son aise, y élit domicile pour sept mois ! Le malheureux menuisier requiert alors l’aide du héron pour s’en débarrasser. Une fois le serpent extrait, sans la moindre reconnaissance pour son libérateur, l’homme s’apprête à passer l’oiseau à la casserole…

 

OUMAROU, Amadou 2012 Dynamique du pulaaku, dans les sociétés peul du Dollal Bosso ( Niger), L’Harmatan, 290p.

Cet ouvrage s’attache d’abord à identifier les conditions de variation des principaux cadres au sein desquels s’exprime le Pulaaku dans les sociétés peules du Dallol Bosso (Niger) et voir en quoi les pratiques socio-économiques ou religieuses contribuent à la réinvention et/ou au maintien du système de culture peule. Il analyse ensuite le « processus de réinvention » de ce système culturel à travers les stratégies d’adaptation et d’intégration des éléments de changement dans son fonctionnement quotidien.

 

OUMAROU Boubacar, 2011, Pasteurs nomades face à l’État du Niger, L’Harmattan, 278p.

A partir d’observations, d’enquêtes de terrain et d’entretiens, Boubacar Oumarou tente de rendre compte dans un langage simple et clair des rapports très souvent conflictuels entre l’Etat, les nomades et les sédentaires.

PONDOPOULO, Anna, 2009, Les Français et les Peuls, histoire d’une relation privilégiée, Les Indes savantes, 314 p.

L’analyse historique du peuple Peul depuis le XVIIe siècle permet de comprendre les problèmes contemporains majeurs en étudiant le cheminement des stéréotypes européens sur l’Afrique. Tantôt rebelles aux Européens, tantôt leurs partenaires, les populations peules, nomades et sédentaires de l’Afrique suscitent, depuis des siècles, la plus grande curiosité des observateurs occidentaux. Le livre explore l’aventure humaine et celle des idées liant les Français aux Peuls. En décortiquant l’origine des stéréotypes et leur fonctionnement, nous comprenons mieux les sources de nos savoirs sur une certaine Afrique où se reflète l’image de nous-mêmes

 

PUGET, Françoise, 2000,Femmes peules du Burkina Faso – Stratégies féminines et développement rural, L’Harmatan320p.

Ce livre est une contribution à la compréhension des phénomènes sociaux qui se tissent dans le contact entre les cultures locales et les interventions de développement. Il se veut à la fois une analyse des stratégies de femmes rurales peules du Seno, une zone sahélienne du Burkina Faso, et observation fine de la rencontre entre ces villageoises et les opérateurs de développement.

RAZINGRIM, Jean Arthur Emmanuel Ouédraogo. 2013 Pastoralisme, changement climatique et adaptation au burkina faso. Univ Européenne 196p.

En Afrique en général et au Burkina Faso en particulier, le secteur rural s’avère être celui à plus grande vulnérabilité face au changement climatique car dépendant des ressources d’un environnement de plus en plus fragilisé. Ceci est particulièrement vrai pour les communautés pastorales dont les moyens d’existence dépendent fortement des ressources en eau et d’un équilibre écologique entre les pâturages et le cheptel. La présente étude pose la problématique de l’adaptation du pastoralisme au changement climatique. D’abord, elle détermine et caractérise les impacts du changement climatique sur le pastoralisme. Ensuite, elle présente et évalue l’efficacité des stratégies d’adaptation des communautés pastorales au changement climatique. Enfin, elle fait des propositions pour soutenir le pastoralisme au Burkina Faso et renforcer les capacités d’adaptation des communautés pastorales au changement climatique.

 

SCOONS Ian,2003, Nouvelles orientations du développement pastoral en Afrique. Karthala.362p.

Depuis quelques années, de nombreux concepts figurant à la base de la gestion des terres de parcours et du développement pastoral en Afrique aride sont remis en question. Les pasteurs étaient jadis accusés d’être responsables de la destruction écologique des zones arides. Or, de nouvelles thèses écologiques montrent que cette accusation est sans fondement. En effet, dans les milieux non équilibrés, les risques de dégradation environnementale sont limités, car les troupeaux atteignent rarement des niveaux susceptibles de causer des dégâts irréversibles. Cet ouvrage fait la synthèse des nouvelles réflexions en matière d’écologie des terres de parcours.

SELLATO, Eric 2007 Enfants nomades. Kodda, 216p

Comme tous les enfants nomades du monde, ceux d’Afrique se préparent dès le plus jeune âge à prendre la relève de leurs parents. Il en est ainsi chez les Peuls Wodaabe, pasteurs nomades du Sahel, dont les zébus aux cornes en forme de lyre sont la raison de vivre. A la saison des pluies, les enfants apprennent à suivre les nuages, à plier le camp sans laisser derrière eux plus de traces que le vent dans la brousse. A la saison sèche, ils apprennent la valeur de l’eau, qu’il faut sans cesse puiser et ramener au camp, de l’herbe, qui se fait rare, et du lait, qui commence à manquer. Dans ce livre, nous suivons ces jeunes nomades dans toutes les étapes de leur vie, de leurs premiers pas jusqu’au jour où, entrant dans la danse, ils découvrent la séduction et quittent l’enfance.

SEYDOU Christiane, 2005, Contes peuls du Mali, Karthala, 482p.

Les contes figurant dans ce recueil ont été enregistrés au Mali entre les années 1970 et 1980, lors de soirées informelles et occasionnelles au cœur même des maisons amies qui m’hébergeaient dans les villes ou villages où je séjournais. C’est ce qui explique la diversité des styles de ces textes, narrés par des femmes et des hommes, des adolescents et des personnes d’âge mûr, des mères de famille et de jeunes tisserands, voire même un griot…
Écrits dans une traduction très fidèle au texte peul originel, soixante-sept de ces contes ont été ordonnés grosso modo par thèmes et regroupés en deux tomes suivant deux grands axes. Le premier, centré sur la femme, traite de l’ensemble des problèmes la concernant, de sa naissance et son enfance jusqu’à son mariage et sa maternité, compte tenu de l’ensemble du réseau relationnel, familial et allié, que ces différents stades de sa vie mettent en question ; l’autre, centré sur  » l’aventure  » – qui privilégie la part masculine de l’humanité -, met en scène les mondes humain, animal, surnaturel, pour illustrer un éventail de situations extraordinaires suscitées par des personnages originaux, au caractère singulier.
Pour clore cette excursion dans le monde de l’imaginaire, une version de Tiânâba, l’un des récits mythiques les plus connus sur l’origine du pastoralisme des Peuls, illustre tout à la fois l’ancrage et la projection des représentations symboliques dans le vécu et l’environnement réel.

 

SEYDOU, Christiane, 1997, « Bibliographie générale du monde peul », Études Nigériennes n°43, Niamey : IRSH, 179 p.

Cette bibliographie répertorie 2068 titres concernant le monde peul. L’éparpillement des Peuls sur toute l’Afrique de l’ouest jusqu’au Tchad et au Cameroun, n’ont pas facilité la tâche de l’auteur

SEYDOU Christiane, 2010, L’épopée peule de Boûbou Ardo Galo. Héros et rebelle. Karthala.279p.

Les Peuls sont répandus dans toute la zone sahélienne de l’Afrique où ils constituent actuellement ce qui a été si justement appelé  » l’archipel peul « , résultat d’une histoire complexe conjuguant ces situations antithétiques que sont nomadisme et formations étatiques, isolement et domination politique. Dans la boucle du Niger, le Massina fut, au cours du temps, le théâtre mouvementé de luttes multiples aussi bien contre la suzeraineté de royaumes voisins qu’entre fractions peules rivales ; avec la propagation de l’islam, les chefferies lignagères anciennes ont fait place, au XIXe siècle, à l’Etat centralisé de la Dîna avant que cet empire ne s’effondre sous les coups du jihad d’el-Hadj Oumar puis de la conquête coloniale. On trouve dans cette région que les Peuls appellent le  » nombril du monde peul « , une riche production littéraire épique perpétuée par la classe socioprofessionnelle des griots (maabuu’be). Les Gestes dédiées aux héros de la région couvrent deux époques et deux idéologies : celles des ar’be, ces chefs de fractions qui se partageaient le pays et sont considérés comme représentatifs de la culture peule antéislamique et du pulaaku (ou manière d’être idéale du Peul), et celles de l’Etat théocratique fondé sous la loi unificatrice de l’islam et véhiculant des valeurs souvent opposées à celles de l’aristocratie régnante. Le cycle concernant Boûbou Ardo Galo est particulièrement intéressant du fait que l’action se situe à cet instant charnière où s’affrontèrent ces deux mondes, et illustre dans toute son ambiguïté la confrontation entre ces deux composantes fondamentales de la culture et de l’identité peules que sont précisément le pulaaku et l’islam.

SEYDOU Christiane, 2010, Profils de femmes dans les récits épiques peuls (Mali-Niger). Karthala.276p.

Les Profils de femmes que présente ce florilège de récits épiques recueillis au Mali et au Niger battent en brèche toutes les idées reçues, et dressent de la femme peule – certes à travers les conventions littéraires et les postulats du pulaaku – un portrait haut en couleurs et riche de sa diversité, mettant en exergue une qualité commune à toutes les héroïnes : leur fonction première de garantes de la valeur de l’homme. Faisant pendant à la galerie des héros traditionnellement célébrés par les griots, elles offrent ici une théorie de caractères bien trempés, et se trouvent promues au rang de figures emblématiques, dignes de s’inscrire dans le patrimoine épique grâce auquel se perpétue cette idéologie de la personne, dans laquelle se reconnaît tout Peul. Chaque récit illustre le rôle majeur que joue la femme dans la réalisation du destin de son partenaire masculin, comme si toute action héroïque de celui-ci ne se pouvait entreprendre que mue par l’instigation, l’incitation ou le concours de son homologue féminin dont regard et jugement restent les pierres de touche indispensables de sa valeur.

SEYDOU, Christiane ,2014. Les guerres du Massina. Récits épiques peuls du Mali. Karthala 355p.

Mali Dans la Boucle du Niger, au Massina, « nombril du monde peul », fleurit une riche production littéraire épique perpétuée par la classe socioprofessionnelle des griots maabuuɓe. Le genre épique est en effet celui qui peut le mieux, à travers ses héros et la manière de les mettre en scène, illustrer et ranimer les points d’ancrage identitaires d’un peuple. On trouvera ici quelques épisodes décisifs de l’histoire du pays au cours du XIXe siècle : les uns se situent aux heures glorieuses de l’empire peul du Massina dans sa lutte contre le pouvoir bambara, les autres, à l’époque de l’assaut du conquérant toucouleur Al-Hadj Oumar. Bien qu’inscrits dans l’histoire, les personnages et leurs hauts faits sont toujours traités selon les objectifs classiques de tout projet épique, transfigurant la réalité en images emblématiques. Ce recueil de textes offre donc un éventail des degrés de « fidélité » à l’Histoire que la voix des griots réinterprète selon le contexte, mais toujours avec la même motivation : réveiller en l’auditoire, par la communion dans l’exaltation, le sentiment d’appartenance à une communauté ressoudée autour du pulaaku – manière d’être idéale et identitaire du Peul –, seul garant, bien plus que la réalité des faits vécus dans le passé, de l’unité d’un peuple que ses migrations originelles devaient confronter à la diversité d’autres cultures.

SOUGNABÉ Pabame, 2011, Pastoralisme sans terrain de parcours en savane tchadienne. OmniScriptum.228p.

Cet ouvrage porte sur les pratiques pastorales des pasteurs peuls résidents autour d’une forêt classée en savane tchadienne. L’objectif de ces travaux est de construire une vision théorique permettant de concilier la politique de protection de l’environnement au développement durable, notamment le pastoralisme dans une zone fortement agricole. Les résultats obtenus montrent que la gestion de l’espace et des ressources naturelles devient de plus en plus difficile pour ces pasteurs. Il en résulte de nombreuses contraintes dans leurs pratiques pastorales, issues de la confrontation avec les populations agricoles autour d’enjeux fonciers et des gestionnaires de la forêt classée autour des ressources ligneuses. En plus de ces contraintes, le pastoralisme est considéré dans cette région comme l’activité la plus nuisible à la protection de l’environnement. Pourtant, pastoralisme, agriculture et aire protégée ne sont pas réellement incompatibles. L’animal n’est pas forcement l’ennemi de l’arbre, et moins encore celui du champ, et au contraire l’un pouvait contribuer à la préservation des autres

THÉBAUD, Brigitte, 2002, Foncier pastoral et gestion de l’espace au Sahel. Peuls du Niger oriental et du Yagha burkinabé, Karthala, 318 p.

Fondé sur l’analyse de deux régions où l’auteur a longuement séjourné (le département de Diffa, au Niger oriental, et la province du Yagha, dans le nord du Burkina Faso), ce livre jette un éclairage nouveau sur les sociégés pastorales du Sahel et malmène bon nombre de clichés les concernant. Il permet aussi de réfléchir sur les conditions d’insertion économique et sociale des pasteurs au moment où plusieurs pays sahéliens s’engagent sur la voie difficile menant à la démocratie et à la décentralisation, après plusieurs décennies de régimes militaires autoritaires et centralisé.

THÉBAUD Brigitte, 1999, Gestion de l’espace et crise pastorale au Sahel ; étude comparative du Niger orientale et du Yaga burkinabé, EHESS, 473 p.

Rassemblant les resultats de recherches menees de 1981 a 1992 en milieu peul, cette these traite la question des droits pastoraux et des conditions d’acces au ressources en eau et en paturages au sahel a travers l’etude comparative de deux regions, l’une, pastorale, située au Niger oriental (departement de diffa), l’autre, agropastorale, dans le nord du Burkina faso (region du yagha). En introduction (premiere partie), la these dresse le portrait de deux pasteurs peul. Le premier (jahfaru de diffa) relate le deroulement de la secheresse de 1984 dans l’est nigerien, tandis que le second (bakuru de sebba) met en avant les difficultes grandissantes d’insertion physique de l’elevage au yagha. La deuxieme partie de la thèse analyse les fondements du pastoralisme a diffa et a sebba, associe ou non a l’agriculture : bases naturelles de l’elevage, caracteres originaux du capital animal et de l’organisation sociale des groupes humains, principales strategies. Les troisieme et quatrieme parties portent sur l’etude regionale du niger oriental (diffa) et du yagha burkinabe (sebba), en abordant les conditions historiques d’insertion des peul dans ces deux regions et l’evolution recente de leursituation – surtout depuis la secheresse de 1984 – a travers des enquetes menees aupres de plusieurs centaines de familles. La mise en parallele de ces deux regions conduit l’auteur dans la cinquieme partie, a reflechir sur les difficultes que pose la gestion de ressources pastorales partagees entre plusieurs communautes (« common property resources »). L’auteur montre la facon ambigue dont les etats saheliens ont aborde le statut de ces ressources en prenant l’exemple du code rural, au niger, et celui de la reorganisation agraire et fonciere, au burkina faso. Pour finir, l’auteur reflechit sur les conditions requises pour une meilleure securite fonciere en milieu pastoral et agropastoral et souleve la delicate question du role de l’État.

 

WANE Aminata,2016, Gueladio Ham Bodédio. Héros de la poulâgou à travers deux récits épiques peuls. L’Harmattan Sénégal. 258p.

Le livre est constitué de deux récits peuls du Macina. Dans le premier, Sâ, un chef bambara trouve un malin plaisir à terroriser les laitières peules. Mais Fatimata Bâba Lobo relève le défi. Le second est un affrontement entre Guélâdio et Silâmaka. Cette étude, menée sous la direction du professeur Lilyan Kesteloot, est constituée de textes bilingues (pular et français) avec une sérieuse analyse thématique qui sera d’un grand apport pour les médiévistes et les épopistes.

WIBEN JENSEN, Marianne, 2010, Pateurs nomades et transhumants, IWGIA/GITPA L’ Harmattan, 150p.

Les pasteurs nomades et transhumants constituent 100 à 200 millions de personnes dans le monde. Ils apportent une contribution importante aux économies locales, nationales et régionales. Les pasteurs ont beaucoup à offrir en termes de connaissances autochtones uniques, de contributions économiques, de diversité culturelle, etc. Mais, pour leur permettre de développer pleinement leur potentiel, il est nécessaire de corriger les idées fausses et de mettre en place de nombreux programmes et politiques de soutien.

 

ZOTTELE Monique, 2010, Brousse, récit de voyages chez les nomades Peuls Woddabé au Niger, Stock

Ce récit de voyage vous plongera dans l’univers désertique du Sahel au Niger chez les nomades Peuls Wodaabé, derniers éleveurs de bovins de l’Afrique de l’ouest. Dans cette région si inhospitalière leur préoccupation première est de chercher de l’eau et des pâturages pour leurs troupeaux qui représentent leur identité de nomades et leur survie. L’auteure a eu le rare privilège d’assister à leur grande fête annuelle : le Guéréwol, hymne à la beauté où les hommes se maquillent, chantent et dansent pour charmer les femmes. Un spectacle envoûtant et magique.